Commentaire Philosophie Texte de Démocrite
Publié le 02/01/2023
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Commentaire philosophie : Texte Démocrite
Au Ve et IVe siècle avant JC, période de naissance et d’essor de la philosophie, les
philosophes s'intéressent à une notion clé ;le bonheur et les moyens pour y parvenir.
Dès son origine, la question de bonheur, de vertu, de l'heureuse disposition de l’âme
ou non a en effet fait partie intégrante des thèses et des débats.
Beaucoup ont
défini, ou tenté de définir ce qu’était selon eux, le bonheur, mais aussi les moyens
d’y parvenir, les éléments à mettre en place ou au contraire à éviter.
Le texte que
nous nous donnons à étudier, et un extrait d'une thèse de Démocrite philosophe
emblématique de l’antiquité à propos des différentes réflexions à tenir pour que son
âme soit dans une heureuse disposition.
Démocrite s’interroge alors sur cette
question a travers une réflexion construite autour des moyens d'y parvenir et les
torts de ceux qui au contraire n’y arrivent pas.
La question est alors de savoir dans
quelle mesure la réflexion à tenir “au possible” de Démocrite est-elle une solution
pour atteindre le bonheur?
La thèse du philosophe est la suivante ; l'heureuse disposition de l’âme, sous
entendu le bonheur s’obtient uniquement par l’application de réflexions à avoir,
décrites dans l’extrait.
Pour défendre sa théorie l’auteur déploie un développement en deux parties, la
première s’entend de la ligne 1 à la ligne 6 et traite de la vision du philosophe sur le
bonheur et la seconde qui s’étend de la ligne 7 à la ligne 19 aborde les réflexions
dont parle Démocrite pour être heureux.
Premièrement, la définition d’une heureuse disposition de l’âme pour démocrite
Démocrite commence d’abord, par définir le bonheur par une périphrase “l’heureuse
disposition de l’âme”.
Il définit cette notion par son origine, le bonheur étant né de la
“modération du plaisir et la mesure de la vie” (l.1/.
Il faut donc comprendre par
l’affirmation du philosophe que les personnes employant un mode de vie
d’éloignement de tout excès, de position excessive, de vie dans la pondération et
dans la mesure de toute choses, sera in fine heureux.
Cette vision du bonheur nous
rappelle celle d’Aristote philosophe antique, qui qualifie le bonheur par une médiété,
c'est-à-dire l’action dans la vertu face à deux vices, excès.
En parallèle, sa vision
dans le texte est semblable à celle d’Epicure, philosophe grecque de la même
période qui fut influencé par la vision de Démocrite, pour émettre ses théories sur
l’Ataraxie (l’absence de trouble) ou bien même la philosophie d’une vie simple et de
contentement de ce que l’on possède déjà.
Démocrite, impose sa vision du bonheur
dès le début du texte, on comprend cependant que si le bonheur est tel qu’il le
définit, de fait grand nombre d’hommes ne sont pas heureux, puisque cette vision
peut être considéré comme simpliste, ou trop contraignante, car elle exclut un grand
nombre d’individus vivant pas dans la mesure et la modération des plaisirs Si ces
individus ne sont pas heureux, alors tout laisse à croire qu’ils sont malheureux,
Démocrite contrebalance alors la définition du bonheur, par ce qui au contraire
empêche d’y accéder (ligne 2).
En effet, le philosophe aborde “les grands bouleversements” (ligne 3) qui
“ébranlent” (l.4) les âmes et les rendent donc malheureuses.
A noter que Démocrite
use du terme “âme” et non “hommes” ou “humain” car il s’inscrit dans la philosophie
de l’antiquité ou l’âme a une place essentielle car elle est composé d’une partie
rationnel (la pensé) et irrationnel (la passion), Les manques et les excès sont donc
pour lui les facteurs menant au malheur.
Il précise qu’ils vont en “empirant” et que
les âmes ébranlées par ces vices sont “ni stables” “ni heureuses".
Démocrite utilise
par ailleurs pour la première fois le terme d’ ”heureuse” pour qualifier les âmes,
confirmant le thème du bonheur.
Les manques et les excès apparaissent donc
comme des vices, troublant les âmes.
Les manques s’apparentant au fait de toujours
vouloir désirer davantage et les excès à un mode de vie n’étant pas dans la mesure,
la retenu, mais dans la démesure ou la débauche.
De plus l’auteur appuie que les
manques et les excès empêchent le bonheur par l’allitération en “an” ;
“fréquemment”(l.2), “empirant” (l.3) "bouleversement"(l.3) ce qui donne un côté
sonore à sa thèse.
Sa thèse est par ailleurs l’importance des réflexions à avoir pour être heureux, il
cherche donc à montrer que si l’on n’a pas cette réflexion l’on est pas heureux.
Une
réflexion qu’il définit ensuite mais qui en amont n’oublie pas de remettre au centre du
propos ; comme le montre la répétition du terme par “sa réflexion au possible” (l.5) et
et “y arrêter sa réflexion" (l.6).
Une réflexion omniprésente donc, qui conclut même le
propos (l.4) par la conjonction de coordination “donc”.
Cette réflexion apparaît ainsi
comme un élément au cœur du bonheur.
Pour Démocrite , être heureux c’est ce
“contenter de ce que l’on a” (l.5) et ne pas préter d’attention a ce que l’on “désire et
admire” (l.6), ce qui reviens a la vie dans la mesure et la modération évoqué au
debut de l’extrait Cette vision est aussi proche de la philosophie épicurienne, de
vivre simplement sans manque.
Selon lui, la réflexion à "appliquer au possible” est
nécessaire au bonheur, et il ne faut pas l'arrêter.
(l.5) Démocrite a alors dans un
premier temps expliqué sa vision de l’heureuse disposition de l’âme, par les
éléments qui y empêchent et une réflexion qui en est propice.
Dans un deuxième temps, Démocrite rentre en détail sur ce qui empêche d'accéder
au bonheur.
Par ailleurs, les réflexions abordées par le philosophe s'apparente à des
sortes de conditions, des choses, auxquelles il faut penser pour être heureux mais
aussi à des solutions.
On pourrait même penser que la deuxième partie est
semblable à une liste des fruits d’une réflexion personnelle du philosophe.
Tout d’abord, le philosophe affirme qu’il faut se contenter de ce que l’on a en se
mettant à la place des plus malheureux.....
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