Commentaire : Le visage de nos colères, de Sophie GALABRU
Publié le 12/11/2022
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Commentaire : Le visage de nos colères, de Sophie GALABRU
Le texte pose la problématique du positionnement de l’individu dans la
société au sens large, à savoir sa place à l’égard de son milieu proche mais aussi
dans son environnement professionnel.
Il découle de ce positionnement des
réactions lorsque l’individu en question est confronté à des comportements qui
sont susceptibles de le bouleverser, de le déstabiliser et d’affecter son être
interne, sa conscience.
Sophie GALABRU pose la thèse, qu’un individu serait plus
prompt à réagir à une agression physique qu’à des violences psychiques.
Dans ce
dernier cas, il est à noter une évolution des mentalités sociétales, l’être en tant
que travailleur pousse son environnement à s’adapter et modifie son lien à
l’égard du travail.
La verticalité des rapports professionnels s’en trouve modifiée
dans un but primaire de favoriser la productivité tout en posant un principe
discutable de domestication des humeurs et des rapports humains.
Ce texte
peut faire écho à une situation actuelle impactant le monde du travail, à savoir la
grande démission telle que décrite actuellement aux Etats-Unis et dont les
prémisses se sont déjà détectées en France.
Alors que trente ans auparavant, les
employés étaient prêts à subir toutes formes de pressions pour garder leur
emploi, ils sont désormais davantage par de nouvelles expériences et par un
changement de rapport dans les liens entretenus avec leur hiérarchie
professionnelle.
Dans la première partie du texte, l’auteure présente la réaction
d’un individu face à une agression, qu’elle soit de nature physique ou psychique,
ce qui l’amène dans une seconde partie à se poser la question des conséquences
de ces réactions.
Premièrement, le texte fait part de l’agression physique qui est ressentie
de façon plus ou moins brutale et qui amène donc automatiquement à une
réaction primaire équivalente et dénuée de toute réflexion et analyse.
Cette règle
pose un problème de la place de l’homme dans la société en tant qu’être
individuel : la conscience qu’il se doit d’avoir en rapport avec les autres semble
être anéanti par son obligation quasi instinctive de s’affirmer.
Sophie GALABRU
fait référence à des réactions inattendu et instantanées comparant l’individu à un
« pantin », dénué de sens moral.
Cette comparaison s’illustre dans notre société
actuelle ou les rapports de forces se sont exaspérés et ou la force brutale permet
d’affirmer sa place et son positionnement hiérarchique.
Ce phénomène se constate dans l’actualité, ceci pouvant correspondre à
une annihilation du sens moral sur le corps.
Cette réaction primaire nous
empêche d’analyser les situations de façon éclairée, comme l’illustre Sophie
GALABRU lorsqu’elle dit qu’il « est plus facile d’insulter celui qui me bouscule
dans une foule que de me défendre d’un supérieur qui me harcèle ».
La perte de
sens se fait ressentir dans les situations les plus banales alors que cette dernière
devrait amener à des positionnements réfléchit et des analyses permettant
d’adopter son comportement à la situation vécu.
Cette perte de sens dans les
rapports conflictuels ou dans les rapports exacerbés avec les autres se fait
également ressentir dans les situations plus subtiles ou l’analyse est la réelle
perception de la réalité permet de se protéger, mais il en n’est rien, car dans
cette logique l’agression physique est simplement définit alors que l’abstrait n’est
pas perçu dans l’immédiat.
Ceci pose donc le problème du positionnement de l’individu qui devrait
avoir une conscience fine pouvant résulter d’une éducation juste et culture
sociale développée.
En l’absence de telles qualités l’individu subit l’agression sans
se rendre contre et met en marche sa capacité de résilience.
Cette dernière n’est
pas uniforme et répond à des critères comparables à savoir une culture et une
éducation renforcée.
A terme, ces abus finissent par polluer l’individu, à le
déstabiliser jusqu’à lui faire perdre sa place dans la société.
Face à cela, d’autres
codes se mettent en place afin de contourner cette dynamique.
Dans un second temps, Sophie GALABRU se questionne sur les
conséquences qu’ont et qu’auront les différentes réactions de l’individu.
En effet,
lorsque les verrous de protection de la conscience de l’individu ne sont plus
fonctionnels en raison du dépassement de la limite de la résilience notamment
dans le cadre des....
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