Commentaire de texte Platon de la République (livre III)
Publié le 20/04/2022
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«
Commentaire de texte : Platon
Dans ce texte extrait de la République (livre III), Platon se sert d’un mythe pour
expliquer mais surtout pour justifier l’ordre social de la cité.
D’après cette fable, les citoyens
seraient tous frères et sœurs puisqu’ils descendraient tous d’une source commune : la
Terre-mère.
De plus, étant nés de la Terre, les citoyens auraient une nature métallique.
L’idée sous jacente que véhicule le mythe c’est qu’à chaques matériaux correspond une
classe sociale : les gardiens qui gouvernent la cité sont faits d’or, les auxiliaires (les
guerriers) qui veillent à la défense de la cité sont faits d’argent, et les producteurs
(cultivateurs et artisans) qui font vivre la cité sont faits de fer et d’airain.
Cependant le problème auquel est confronté Platon est celui de l’usage du
mensonge.
Autrement dit, comment justifier l’usage du faux ? En effet, le mythe que
présente Platon n’est qu’une fiction : de fait, les hommes ne sont pas fait d’or, d’argent, et de
fer/airain mais les membres de la cité doivent le croire.
Il s’agit presque d’un problème
d’ordre éthique : quelle nécessité y-a-t-il à mentir aux citoyens ?
Platon justifie l’utilisation de cette tromperie en abordant le problème sous un angle
politique.
La fonction de ce mythe consiste à persuader chaque citoyen que sa place dans la
société est légitime car elle correspond le mieux à ses aptitudes naturelles et permet au
mieux de préserver l’équilibre de l’ordre social tout entier.
Par conséquent, cette fiction a une
valeur pratique et éducative.
Premièrement, elle renforce la cohésion et la solidarité au sein
du corps social en apprenant aux membres de la cité qu’ils ont une origine commune.
Puis
deuxièmement, elle légitimise la séparation des hommes en castes en inculquant aux
citoyens qu’ils ont une nature spécifique qui correspond à une place dans la société.
Autrement dit, si le mensonge est nécessaire c’est parce qu’il est bénéfique : il justifie la
place de chaque homme au sein de la société (un bien pour l’individu) et il justifie l’ordre
social hiérarchique lui-même en l’inscrivant dans une mythologie (un bien pour la société).
Nous présenterons le texte en trois temps successifs.
D’abord, Platon expose la
première partie du mythe (du début à la ligne 9) : les hommes descendent de la Terre c’est
pourquoi ils sont tous membres d’une même famille.
Toutefois, ce mythe n’est qu’une fiction,
c’est la raison pour laquelle il peut être considéré comme un mensonge.
Platon développe
ensuite la seconde partie du mythe et justifie ainsi l’usage du faux (l.10 à 26) .
La nature des
hommes correspond à leurs places dans la société.
On comprend dès lors que Platon se
sert du mythe pour justifier la séparation des classes sociales et pour stimuler la solidarité
au sein de la cité.
Néanmoins, il semble quand même difficile de convaincre les citoyens
d’adopter cette nouvelle croyance.
C’est pourquoi Platon répond dans un dernier temps à
cette objection (l.27 à la fin du texte).
L’adhésion au mythe n’est qu’une question de temps :
il faut éduquer les nouvelles générations car les anciens citoyens ont des croyances trop
peu malléables.
Platon présente la première partie du mythe qui sert de genèse : les hommes
naissent de la Terre.
Cependant, il dénonce tout de suite l’usage de cette fiction qui peut
s’apparenter à un mensonge.
En effet, ce mythe s’oppose tellement à la doxa qu’il nécessite
une grande force de persuasion.
L’objectif de Platon (et sans doute de Socrate dans ce texte) consiste à persuader
l’ensemble des citoyens de la vérité de ce mythe.
En effet, Platon mentionne les trois
classes sociales qui composent l’ensemble des citoyens de la République : les gardiens, les.
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