commentaire de texte: Pascal et les animaux
Publié le 29/01/2023
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«
Commentaire de texte Philosophie
Eileen Goncalves TG3
La distinction entre l’homme et l’animal suscite bien des réflexions.
Il paraît difficile d’établir une
distinction tranchée entre les animaux et nous : sont-ils dépourvus de toute forme de pensée ? de
toute forme de sentiment, ou de conscience ? Nous obtenons une réponse plus claire en nous
intéressant à la connaissance, et à son mode d’acquisition.
À la différence de l’animal, qui paraît
capable de faire spontanément ce qui est utile à sa survie, l’homme doit tout apprendre.
Ne pourraiton définir l’homme comme un animal qui apprend indéfiniment ? Dans un premier temps nous
verrons que les connaissances des animaux sont immuables et un second temps nous verrons que les
connaissance de l’homme sont en progrès
Dans la première phrase du texte, Pascal souligne que les animaux savent d’instinct ce qu’ils
savent, et par conséquent, que leurs techniques n’évoluent pas.
Le temps n’a pas d’effet sur leurs
connaissances.
L’auteur développe cet argument en prenant appui sur l’exemple des alvéoles
construites par les abeilles.
Ce type de construction est réalisé aujourd’hui « aussi exactement » (l.2)
qu’il y a des milliers d’années.
Les effets de la connaissance animale se déploient toujours avec la
même précision.
L’animal n’est pas susceptible de faillir.
L’intention de Pascal est sans doute déjà
de faire contraster la situation de l’animal avec celle de l’homme.
L’animal, à la différence de
l’homme, n’a pas d’histoire.
C’est un avantage, au sens où l’alvéole que construit l’abeille est
d’emblée parfaite, alors que le plus souvent, l’homme commence par des essais manqués.
Mais
c’est aussi un inconvénient évident, car l’abeille n’est pas capable de faire autre chose qu’un
hexagone.
Les connaissances des animaux sont limitées parce qu’elles ne sont pas vraiment conscientes
Pour désigner l’effet de ces connaissances, Pascal parle de « mouvement occulte ».
Notons qu’il
décrit les effets ce que nous entendons aujourd’hui par instinct, mais qu’il n’utilise pas le mot, qui
sera popularisé au 19ième siècle seulement.
Les animaux agissent pour des raisons qu’ils ignorent :
leur activité se fait sans qu’ils en aient une conscience claire.
Elles sont aussi limitées parce que leur seule fonction est de satisfaire un besoin vital
Ces connaissances sont limitées par la satisfaction des besoins.
Les connaissances de l’animal
restent temporaires, au sens où elles sont limitées par la satisfaction des besoins.
Pascal évoque une
« science fragile » : n’étant pas le fruit d’un apprentissage, la connaissance se perd comme elle est
venue.
L’auteur souligne que les connaissances des animaux n’ont pas été acquises par « étude » : la
conséquence, c’est que ces connaissances ne durent pas, si les animaux n’en ont plus besoin.
Les
animaux n’ont pas le « bonheur » (l.
6) de conserver la connaissance acquise, ce qui veut dire qu’ils
n’ont pas de mémoire.
Tout se passe donc comme si la connaissance mise en œuvre par les animaux
était toujours « nouvelle » (l.
8).
Le lecteur comprend, par comparaison implicite avec l’homme,
que l’homme doit tirer un avantage de l’étude et de la mémoire.
De plus parce que la nature les
maintient dans des limites.
Les connaissances de l’animal n’évoluent pas.
Pascal évoque une « perfection bornée » (l.
9).
Il
s’agit bien d’une perfection, au sens où l’animal fait parfaitement bien ce qu’il fait.
Mais cette
perfection est bornée, la notion de borne ici ayant un sens péjoratif.
La vie animale est maintenue
dans des bornes étroites, ce qui veut dire qu’elle a un côté automatique, voire mécanique.
La « science nécessaire » dont parle l’auteur n’a pas le sens de vérités qui ne pourraient être
autrement, comme les mathématiques : la nécessité doit toujours se comprendre dans ce texte
comme ce qui est biologiquement indispensable à la survie.
La connaissance animale apparaît
comme une condition de la survie, mais aussi comme une conséquence de celle-ci.
Aussi ne peutelle s’étendre au-delà de la contrainte biologique.
Pour Pascal, l’animal n’est pas susceptible de progrès.
La vie....
»
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