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Comment penser le lien entre la matière et l'esprit ?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. MATIÈRE: * Ce en quoi les choses sont faites, par opposition à la forme. * En logique (matière d'un raisonnement) : ce qu'énoncent les termes d'un raisonnement, indépendamment des relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres (contraire : forme).

* Chez Aristote, ce qui est susceptible de recevoir une forme.

* En sciences, les éléments constitutifs de la réalité physique (atomes, molécules, etc.). ESPRIT: Du latin spiritus, «souffle» (qui anime la matière). * Dans la langue religieuse (le Saint-Esprit), le souffle ou le principe divin. * Par opposition au corps : principe individuel de la pensée, conscience. * Par opposition à la matière : le monde de la pensée, la réalité spirituelle. * Chez Hegel, l'Esprit (avec une majuscule) est le principe rationnel qui gouverne le monde. La matière et l'esprit constituent deux notions que la tradition philosophique sépare, voire oppose comme deux substances étrangères ou antagonistes.

La matière ne pense pas, elle n'a ni dignité ni liberté, elle n'est que pure extension.

L'esprit en revanche est naturellement associé à la pensée dont il est le principe, il n'occupe pas d'espace et surpasse infiniment la matière par sa valeur.

Pour autant, nous ne pouvons nous contenter de ces éléments de distinctions comme s'ils résorbaient toutes les difficultés, dans la mesure où nous ne connaissons l'esprit que dans son association à la matière, c'est-à-dire le corps.

Un pur esprit demeure pour la raison une simple idée, tandis qu'une pure matière paraît plus facile à penser.

Est-ce à dire que l'esprit est indissociable de la matière ? Mais alors, comment comprendre la tension que leur hétérogénéité implique ? L'esprit n'est-il au fond qu'un cas particulier du monde matériel ? 1.

Une théorie purement matérialiste de l'âme. « Je dis que l'âme (souvent nous disons l'intelligence), dans laquelle résident le principe et la règle de nos actions, n'est pas moins une partie de notre corps que les mains, les pieds et les yeux.

[...] Voici une raison de conclure que l'esprit et l'âme sont corporels : Car, s'ils font mouvoir nos membres, s'ils nous arrachent des bras du sommeil, s'ils altèrent la couleur du visage et gouvernent à leur gré l'homme entier, comme ces opérations supposent un contact, et le contact une substance corporelle, ne faut-il pas avouer que l'esprit et l'âme sont corporels? [...] L'âme est formée de molécules imperceptibles, beaucoup plus déliées que les éléments de l'eau, des nuages et de la fumée puisqu'elle se meut avec plus de vitesse et de facilité.

» Lucrèce, De la nature (le, siècle av.

J.-C), III. 2.

La glande pinéale. La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée du Traité du monde ; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial fictif.

« Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, et fait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple de ses travaux sur les fonctions cardiaques).

C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.

De là, le modèle de la machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers mouvements, l'image technique ayant pour vocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là où l'animal peut s'y réduire complètement (car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'homme seulement, une composition de deux substances : machine jusqu'à un certain point (le corps), ce qui le caractérise en propre reste l'exercice de la pensée qui, elle, est immatérielle.

Parler avec à propos est le signe extérieur d'une telle spécificité.. »

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