Comment juger la validité d’une théorie ?

« PHILOSOPHIE Comment juger la validité d’une théorie ? Le développement de la théorie de la relativité restreinte d'Albert Einstein au début du 20ème siècle peut servir d’exemple sur comment est illustrée une théorie.

Cette dernière a été jugée sur la base de plusieurs critères concrets.

Juger signifie émettre une opinion personnelle sur un sujet, soi-même ou une autre personne que soi.

La validité est elle une propriété prise pour modèle, cela correspond de façon appropriée à ce dont nous sommes censés rendre compte.

Enfin une théorie, issue du grec « théôria », désigne le résultat d’une spéculation abstraite.

La quête de théories valides est au cœur du processus scientifique, et est ce qui fait avancer la science, car elle garantit que nos connaissances et nos conclusions reposent sur des fondements solides.

Cependant, déterminer la validité d'une théorie n'est pas une tâche simple.

Cela soulève des questions complexes sur la méthodologie, les preuves empiriques ou bien encore les biais cognitifs.

Il s’agit d’un défi intellectuel essentiel à la progression des connaissances scientifiques.

La validité d’une théorie peut être remise en question à tout moment à la lumière de nouvelles découvertes et d’une réflexion critique continue.

Juger la validité d’une théorie reviendrait à évaluer si cette dernière est bien fondée et crédible, jusqu’à ce qu’elle ne soit démontrer comme fausse par de nouvelles preuves et découvertes.

Nous nous demanderons quels sont les défis amenés par les procédés que nous devront mettre en œuvre pour avérer une théorie ? Quels sont les différents critères d’évaluation de la validité d’une théorie ? Quelles difficultés pouvons-nous rencontrer à essayer de valider une théorie ? L'évaluation d'une théorie est une étape cruciale dans le processus scientifique.

Cette évaluation repose sur plusieurs critères fondamentaux qui permettent de juger de la solidité et de la pertinence d'une théorie. Nous verrons en détail les principaux critères d'évaluation d'une théorie, en mettant l'accent sur leur importance dans la démarche scientifique.

Pour commencer, la cohérence interne d'une théorie est l'un des premiers critères d'évaluation.

Une théorie doit être logiquement cohérente, c'est- à-dire qu'elle ne doit contenir de contradictions internes.

Si une théorie est en conflit avec elle-même, elle est généralement considérée comme invalide.

La cohérence interne est essentielle car elle garantit que la théorie est structurée de manière à fournir une explication logique des phénomènes étudiés.

Elle facilite également la compréhension et la communication des idées.

Prenons par exemple la théorie de l’évolution de Charles Darwin.

La théorie repose sur les principes de la sélection naturelle et de la mutation génétique.

Les propositions de cette théorie sont cohérentes et il n'y a pas de contradictions internes.

La cohérence interne de la théorie de l’évolution contribue à sa validité et à son acceptation généralisée par la communauté scientifique.

De surcroît, une théorie doit reposer sur sa capacité à fournir des explications claires et compréhensibles, il s’agit de la capacité explicative d’une théorie.

En d'autres termes, une théorie est considérée comme ayant une forte capacité explicative si elle peut relier de manière cohérente les concepts, les variables et les mécanismes sous-jacents pour expliquer pourquoi un évènement se produit.

Elle cherche à expliquer le pourquoi du comment. Elle propose des mécanismes ou des processus qui relient les causes aux effets, permettant ainsi de mieux comprendre le fonctionnement des faits. Une bonne capacité explicative implique la clarté et la simplicité.

Une théorie ne doit pas être trop complexe ou obscure pour être considérée comme ayant une capacité explicative solide.

Elle doit être présentée de manière à être accessible et compréhensible par tous.

Une théorie explicative peut être applicable dans divers contextes, ce qui signifie qu'elle peut être utilisée pour expliquer un large éventail de phénomènes liés au domaine auquel elle se rapporte.

Si nous reprenons l’exemple de la théorie de Charles Darwin, il s’agit également bel et bien d’une théorie avec une forte capacité explicative.

Cette théorie explique comment les espèces évoluent au fil du temps grâce à des mécanismes tels que la sélection naturelle et la variation génétique.

Elle ne se limite pas à la simple description de la diversité des espèces, mais explique pourquoi et comment cette diversité se produit.

Elle a une capacité explicative puissante qui a été étayée par de nombreuses observations et recherches. Nous venons de voir deux critères d’évaluations plutôt abstrait, cependant il en existe d’autres plus concrets, tels que la conformité aux preuves empiriques.

Ici le terme empirique signifie que la validité de la théorie ne s’appuie que sur l’expérience ainsi que l’observation.

En d'autres termes, une théorie doit être étayée par des données observables et mesurables.

Ces mesures sont recueillies à partir d'observations dans le monde réel.

Il s’agit d’un critère majeur.

Plus les preuves empiriques sont nombreuses et solides, plus la validité de la théorie est renforcée.

Les résultats liés aux différents test doivent être reproductibles, ce qui signifie que d'autres chercheurs, dans d'autres contextes ou laboratoires, devraient être en mesure de reproduire les mêmes résultats.

La reproductibilité renforce la validité des preuves empiriques.

Lorsque des données empiriques sont collectées à partir d'échantillons, il est essentiel que ces échantillons soient représentatifs de la population ou du phénomène en question pour garantir la validité des preuves.

Toutes ces preuves sont censées renforcer la crédibilité et la fiabilité de la théorie en tant que modèle explicatif de la réalité observée.

Un exemple emblématique de conformité aux preuves empiriques est la théorie de la relativité restreinte d'Albert Einstein.

Les prédictions de cette théorie, telles que la déviation de la lumière par un champ gravitationnel, ont été confirmées par des observations expérimentales, notamment lors de l'expérience d'Eddington lors d'une éclipse solaire.

Les preuves empiriques ont ainsi joué un rôle essentiel dans l'établissement de la validité de cette théorie.

De plus, une théorie doit être falsifiable, c'est-à-dire qu'il doit exister des conditions sous lesquelles elle pourrait être prouvée fausse.

La testabilité et la falsifiabilité sont essentielles pour la robustesse de la théorie, car elles permettent de la soumettre à des examens critiques et de démontrer sa validité de manière rigoureuse.

La falsifiabilité est un concept important en philosophie de la science, en particulier dans la méthodologie scientifique proposée par le philosophe Karl Popper.

Une théorie vérifiable n'est pas nécessairement falsifiable.

La distinction fondamentale réside dans le fait qu'une théorie non falsifiable peut toujours être considérée comme vraie, car il est impossible de concevoir une expérience qui la réfuterait.

Si nous nous penchons sur l'exemple de la théorie de la gravité d'Isaac Newton. Cette théorie a été testée à de nombreuses reprises par des expériences de chute d'objets et de mouvement des planètes.

Elle était falsifiable, car on aurait pu découvrir des situations où ses prédictions ne se sont pas réalisées.

Cependant, la théorie a survécu à de nombreuses épreuves, renforçant ainsi sa validité jusqu'à ce que la relativité d'Einstein fournisse un cadre plus complet..... »