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Cicéron et les devoirs

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- Les raisons pour lesquelles, manquant à une règle morale, on néglige de s'opposer à l'injustice sont diverses. On ne veut pas se faire des ennemis, on craint la peine ou la dépense, ou encore c'est la négligence, la paresse, l'apathie, la préoccupation exclusive qu'on a de ses études ou de ses affaires, qui empêchent qu'on ne défende ceux qu'on devrait défendre et qui font qu'on les laisse dans l'abandon. Il faut donc craindre de mériter le reproche adressé par Platon aux philosophes : ils s'appliquent à la recherche de la vérité et, parce qu'ils méprisent et tiennent pour un pur néant les avantages que la plupart des hommes poursuivent avec ardeur et se disputent âprement, ils croient être justes. Ils le sont en ce sens qu'ils s'abstiennent de cette sorte d'injustice qui consiste à nuire aux autres, mais ils tombent dans l'autre sorte puisque, dans leur ardeur d'étudier, ils abandonnent ceux qu'ils devraient protéger. C'est pourquoi Platon pense qu'ils ne consentiront pas à s'occuper de la chose publique s'ils n'y sont pas obligés. Il serait plus conforme à la justice qu'ils le fissent volontairement : la bonne action elle-même, pour mériter le nom de juste, doit être accomplie volontairement. Il y a des gens qui, soit par souci de leur propre avoir, soit par malveillance pour les hommes, déclarent qu'ils s'occupent de leurs affaires et semblent ne faire de tort à personne; ils sont exempts de l'une des deux sortes d'injustice mais non de l'autre. Ils se retranchent en effet de la vie sociale, n'y collaborent pas, ne mettent à son service ni leur activité, ni aucune de leurs facultés. CICERON- Thème (ce dont il est question) : Il s'agit ici d'un extrait d'un texte de Cicéron dans lequel l'auteur mène à la fois une analyse morale et politique du comportement de comportement de l'homme juste envers autrui.    - Problème (ce qui fait question) : Cicéron pose la question de savoir si le fait de se comporter conformément à des principes universels suffit à être juste, ou si au contraire, il ne faut pas en plus s'occuper d'autrui, surtout si il est en position de faiblesse. - Thèse (proposition philosophique défendue par l'auteur) : Pour Cicéron, il ne suffit pas de connaître la vérité pour être juste et bon. Cette conclusion morale va être ensuite étendue au domaine politique pour savoir de quelle manière il convient de se comporter dans la Cité. - Structure (manière dont est composée le texte) à Si le commentaire est composé, il faut dégager 3 thèmes, 3 manière d'aborder le problème par l'auteur, et dans le corps du commentaire, commenter et développer ces thèmes en s'appuyant sur le texte, sans le suivre linéairement. Si le commentaire est linéaire, il est possible de découper le texte en 2 ou 3 parties, de dégager leur thème, et de les commenter ligne à ligne.   Nous allons ici, pour des besoins de compréhension, utiliser la méthode du commentaire linéaire : Au départ « Les raisons pour lesquelles...on les laisse à l'abandon. » : Cicéron énonce simplement diverses raisons pour lesquelles on ne d »sire pas toujours se mettre à la disposition d'autrui, ou le secourir. « Il faut donc craindre de mériter...  ceux qu'ils devraient protéger.» : L'auteur reprend l'argument de Platon et essaie de l'appliquer à son raisonnement : l'homme qui connaît la vérité n'est pas le plus juste. « C'est pourquoi Platon pense... aucune de leurs facultés » : Cicéron donne une dimension politique à son raisonnement en l'étendant au gouvernement de la Cité et à la vie sociale.  

« Introduction : - Thème (ce dont il est question) : Il s'agit ici d'un extrait d'un texte de Cicéron dans lequel l'auteur mène à la fois une analyse morale et politique du comportement de comportement de l'homme juste envers autrui. - Problème (ce qui fait question) : Cicéron pose la question de savoir si le fait de se comporter conformément à des principes universels suffit à être juste, ou si au contraire, il ne faut pas en plus s'occuper d'autrui, surtout si il est en position de faiblesse. - Thèse (proposition philosophique défendue par l'auteur) : Pour Cicéron, il ne suffit pas de connaître la vérité pour être juste et bon.

Cette conclusion morale va être ensuite étendue au domaine politique pour savoir de quelle manière il convient de se comporter dans la Cité. - Structure (manière dont est composée le texte) ‡ Si le commentaire est composé, il faut dégager 3 thèmes, 3 manière d'aborder le problème par l'auteur, et dans le corps du commentaire, commenter et développer ces thèmes en s'appuyant sur le texte, sans le suivre linéairement.

Si le commentaire est linéaire, il est possible de découper le texte en 2 ou 3 parties, de dégager leur thème, et de les commenter ligne à ligne. Nous allons ici, pour des besoins de compréhension, utiliser la méthode du commentaire linéaire : ‡ Au départ « Les raisons pour lesquelles…on les laisse à l'abandon.

» : Cicéro énonce simplement diverses raisons pour lesquelles on ne d »sire pas toujours se mettre à la disposition d'autrui, ou le secourir. ‡ « Il faut donc craindre de mériter… ceux qu'ils devraient protéger.» : L'auteur reprend l'argument de Platon et essaie de l'appliquer à son raisonnement : l'homme qui connaît la vérité n'est pas le plus juste. ‡ « C'es pourquoi Platon pense… aucune de leurs facultés » : Cicéron donne une dimension politique à son raisonnement en l'étendant au gouvernement de la Cité et à la vie sociale. Développement : Pour chaque partie, il faut : 1) dire ce que l'on va faire, présenter le thème du passage que l'on va expliquer.

2) faire ce que l'on a dit, expliquer le passage proprement dit, 3) conclure la partie en disant ce que l'on a fait et ce qu'il reste à faire.

Préciser ce que l'on a dégagé de l'explication. I/ Pourquoi manquer à une règle morale ? : Les raisons pour lesquelles, manquant à une règle morale, on néglige de s'opposer à l'injustice sont diverses.

On ne veut pas se faire des ennemis, on craint la peine ou la dépense, ou encore c'est la négligence, la paresse, l'apathie, la préoccupation exclusive qu'on a de ses études ou de ses affaires, qui empêchent qu'on ne défende ceux qu'on devrait défendre et qui font qu'on les laisse dans l'abandon. ● Dans cette première et courte partie Cicéron se contente de faire la liste des raisons pour les quelles une personne peut manquer à son devoir moral qui est de protéger plus faible qu'elle.

Cicéron part du principe que pour être moral et juste, il ne suffit pas de ne pas commettre d'injustices, il faut en plus les combattre.

C'est en effet une règle morale de « s'opposer à l'injustice ».

Reste à savoir ce que Cicéron entend par ce terme.

L'injustice est quelque chose qui est contraire à la justice, c'està-dire quelque chose qui est contraire à l'équité, au respect de la dignité humaine dans la personne d'autrui.

Mais cela peut aussi désigner le non respect du droit qui existe dans une cité. S'opposer à l'injustice est donc une règle morale, c'est-à-dire que ce n'est pas une loi.

Cette idée est logique, car une loi qui obligerait à combattre l'injustice sous-entendrait que l'injustice puisse exister, ce qui serait contradictoire avec l'idée même de loi – si tous les hommes suivaient la loi, il n'y aurait pas d'injustice.

Le fait de parler de « règle morale » implique donc une certaine éthique, autrement dit, une certaine morale personnelle. ● Si s'opposer à l'injustice est une règle morale, c'est parce que dans le fonctionnement de la Cité, tous les individus sont liés entre eux, et se doivent de se fait une sorte de réciprocité.

Cicéron énonce ensuite la liste des raisons pour lesquelles cette règle morale n'est pas toujours appliquée.

Au lieu de privilégier le bien-être général en combattant l'injustice, les individus privilégient leur bien-être particulier en évitant les ennuis.

Les principales raisons sont la peur des représailles « peur de se faire des ennemis » : chaque ennemi est un obstacle à la réussite personnelle, d'autant plus si il est haut placé. II/ Le reproche de Platon aux philosophes : Il faut donc craindre de mériter le reproche adressé par Platon aux philosophes : ils s'appliquent à la recherche de la vérité et, parce qu'ils méprisent et tiennent pour un pur néant les avantages que la plupart des hommes poursuivent avec ardeur et se disputent âprement, ils croient être justes.

Ils le sont en ce sens qu'ils s'abstiennent de cette sorte d'injustice qui consiste à nuire. »

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