Chapitre Bonheur Philo terminale

« Chapitre 1 : le bonheur (manuel p.

50) Bonheur : du latin bon (bonus) et de heur (destin), le bonheur est l’idéal d’un état durable et complet de satisfaction. Problématique 1 : Une vie heureuse est-elle une vie de plaisir ? 1- La vie réussie paraît être celle où l’on fait dépendre son bonheur de la satisfaction de toutes ses passions en n’obéissant qu’à ses propres désirs, « L’homme qui a fait le plein en lui-même et en ses tonneaux, n’a plus aucun plaisir… : il vit comme une pierre », c’est la position du sophiste Calliclès dans le Gorgias de Platon. Le genre de vie que défend Calliclès ne saurait être heureux, d’après Socrate, parce qu’elle ne serait pas une vie, mais un ensemble discontinu de plaisirs. Le bonheur se trouve dans la tranquilité.

« Quand cet homme pense à ses tonneaux remplis, il est tranquille », Socrate dans la Gorgias de Platon Hédonisme, Sophisme, mythe des Danaïdes Platon : les dialogues 2- Pour Épicure bonheur n’est pas la satisfaction de tout désir.

Il suppose la connaissance de ce qui augmente réellement la paix et diminue la crainte.

« Le plaisir est principe et fin de la vie bienheureuse.

» Épicurisme, Ataraxie 3- La maximisation du plaisir pour le plus grand nombre doit diriger nos actions. L’utilitarisme fonde la morale sur la recherche du bonheur qui suppose le calcul des plaisirs et des peines, selon Bentham. Utilitarisme - principe, cause, fin 4- L’homme a des aspirations supérieures au simple plaisir.

Comme le dit Mill, « Mieux vaut être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait.

».

La réalisation de soi, sans laquelle il n'y a pas de bonheur véritable, passe par l'insatisfaction. Mill retient la qualité du plaisir, et non seulement sa quantité. 5- L'accroissement du bonheur par la maximisation des plaisirs, promis par les utilitaristes, est une entreprise vouée à l'échec, selon Scheler ; elle relève en effet d'une conception superficielle du bonheur. Problématique 2 : Le bonheur est-il le bien suprême ? 1- Nous ne pouvons pas ne pas vouloir être heureux.

Selon Malebranche, ce désir de bonheur est logé si profondément en nous que nous y sommes plus attachés encore qu'à notre propre existence.

« Nous n'aimons pas tant notre être que notre bien-être.

» 2- La quête inlassable d'amour chez les hommes vient d'une séparation originelle.

« Notre espèce ne saurait être heureuse qu'à une condition, c'est de réaliser [son désir amoureux], de rencontrer chacun [l'être] qui est notre moitié, et de revenir ainsi à notre nature première.

», Platon. 3- Distinct du plaisir, le bonheur n’est pas seulement individuel ni ponctuel.

Ce n’est cependant pas une simple idée du bien, mais sa réalisation concrète dans des actions dirigées par la raison.

« Le bien pour l’homme consiste dans une activité de l’âme en accord avec la vertu.

» Aristote 4- Mériter le bonheur vaut mieux que le chercher.

Plutôt que de vouloir le bonheur à tout prix, l'homme qui honore en lui la loi morale doit seulement chercher à en être digne.

« On ne doit jamais traiter la morale comme une doctrine du bonheur.

» Kant Souverain bien Problématique 3 : Faut-il se faire des illusions pour être heureux ? 1- La condition humaine est misérable et rien ne peut nous en consoler.

Aussi le seul bonheur de l'homme se trouve-t-il dans le divertissement, qui nous empêche au moins d'y penser.

« Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.

» Pascal 2- Le bonheur ne consiste pas dans un état qui serait atteint lorsque le désir cesse d’exister parce que son objet est atteint, mais dans l’espoir qui nous pousse à le désirer : « on n’est heureux qu’avant d’être heureux », parce que le fantasme est toujours plus prometteur que la réalisation qui abolit sa dimension imaginaire, qui lui est pourtant essentielle.

« Malheur à qui n’a plus rien à désirer.

», Rousseau 3- Le bonheur n'est jamais senti positivement, en.... »