Ce que je suis se réduit-il à ce dont j'ai conscience ?
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a) Analyse du libellé du sujet
- Structure: A ?=? B
. ?=? : "SUIS"
(Y a-t-il conformité entre...)
. B = Ce que JE ai conscience d'être
(le contenu de la conscience de soi...)
. A = Je
(...et son objet?)
=> La question porte sur la portée cognitive de la conscience de soi: il s'agit de savoir si la conscience de soi est susceptible de m'apprendre ce que je suis, quelle est mon essence
- La conscience de soi étant l'appréhension que l'on a de ce que l'on est, la question est de savoir si ce "savoir", introspectif, est véridique, s'il rend bien compte de ce sur quoi il porte, et donc s'il est une bonne voie d'accès à la connaissance de soi.
«
Introduction :
"L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant...Quand l'univers
l'écraserait, l'homme serait encore plus grand que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage
que l'univers a sur lui; l'univers n'en sait rien ", déclarait Pascal dans une célèbre Pensée.
Ce faisant il
soulignait le privilège qu'a tout homme d'être conscient de ce qu'il est.
Un tel privilège est-il pour autant acquis
avec la condition humaine: l'expérience ne m'apprend -elle pas que, tout humain que je sois, il arrive bien
souvent que ce que je m'imagine être diffère de ce que je suis réellement, et que je fasse donc erreur sur ce
que je suis.
Aussi le problème se pose-t-il de savoir si je suis ce que j'ai conscience d'être.
Pour le savoir un examen attentif de la question nous amènera à interroger l'apport de la conscience à la
connaissance de soi en distinguant soigneusement le pouvoir de connaissance de la conscience réfléchie de
celui, peu fiable, de la conscience immédiate.
Partie 1 : Problématisation de la question
a) Analyse du libellé du sujet
- Structure: A ?=? B
.
?=? : "SUIS"
(Y a-t-il conformité entre...)
.
B = Ce que JE ai conscience d'être
(le contenu de la conscience de soi...)
.
A = Je
(...et son objet?)
=> La question porte sur la portée cognitive de la conscience de soi: il s'agit de savoir si la
conscience de soi est susceptible de m'apprendre ce que je suis, quelle est mon essence
- La conscience de soi étant l'appréhension que l'on a de ce que l'on est, la question est de savoir si ce
"savoir", introspectif, est véridique, s'il rend bien compte de ce sur quoi il porte, et donc s'il est une
bonne voie d'accès à la connaissance de soi.
b) Mise en évidence des principaux présupposés.
Demander si la conscience de soi rend bien compte de ce que l'on est, suppose que l'on sous-entende:
1) que la conscience de soi est en quelque façon, même si elle l'est mal, faculté de connaissance de
soi : la conscience de soi est posée comme conscience-savoir de CE que je suis.
La conscience de soi
n'est-elle pas plutôt conscience d'exister plutôt que conscience (claire ou non) d'être tel ou tel ?
2) que JE sois qqc, et donc en quelque manière définissable, titulaire pour ainsi dire d'une essence.
Y a-t-il un CE que je sois ? L'existence ne précède-t-elle pas mon essence ?
3) qu'il y ait moyen de savoir si la conscience dit vrai.
Doit-on admettre une voie d'accès à la réalité
autre que celle de la conscience - qui permette d'évaluer par comparaison les données de la conscience ?
On peut douter qu'il soit possible de faire l'économie de la conscience pour savoir ce que l'on est...
=> N'y
aurait-il pas lieu de distinguer entre des niveaux de conscience différents ?
c) Elaboration de la problématique :
Question-mère :
comment savoir si JE = CE que j'ai conscience d'être ?
En me demandant :.
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