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BERKELEY

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Je dis que la table sur laquelle j'écris existe, c'est-à-dire que je la vois et la touche; et si je n'étais pas dans mon bureau, je dirais que cette table existe, ce par quoi j'entendrais que, si j'étais dans mon bureau je pourrais la percevoir; ou bien que quelque autre esprit la perçoit actuellement. [...] L'esse (être) de ces choses-là, c'est leur percipi (être perçu); et il n'est pas possible qu'elles aient une existence quelconque en dehors des esprits ou des choses pensantes qui les perçoivent. BERKELEY

« Demande d'échange de corrigé de liardon audrey ([email protected]). Sujet déposé : " L'être n'existe pas en soi, mais seulement en tant qu'il est perçu.

Or, pour être perçu, il faut qu'il y ait quelqu'un qui le perçoive: D'où la seconde formule: être, c'est percevoir" L'évêque George Berkeley (12 mars 1685 - 14 janvier 1753) était un empiriste irlandais. L'empirisme est un courant philosophique prônant l'expérience et la perception. Pour Berkeley, il n'existe pas de monde extérieur indépendamment de nos perceptions et donc de nous. Jeanne Hersch, philosophe contemporaine, illustre sa pensée dans cette phrase: " L'être n'existe pas en soi, mais seulement en tant qu'il est perçu.

Or, pour être perçu, il faut qu'il y ait quelqu'un qui le perçoive: D'où la seconde formule: être, c'est percevoir" Elle veut dire par là que l'on ne peut considérer un être ou un objet comme existant, que s'il est perçu, ou s'il perçoit. Etre perçu sous-entend que quelqu'un perçoit, ce qui veut dire qu'au même titre qu'être perçu, percevoir prouve l'existence. Nous pouvons nous poser deux questions: Qu'est ce que la perception? La perception est-elle vérité? Nous allons tenter d'y répondre en analysant la phrase citée plus haut, et en comparant Berkeley à un autre philosophe. La question posée ici est celle de l'existence: Quelle est la preuve de l'existence? –La perception des autres sur soi.

Lorsqu'on est perçu, on existe, de même que lorsqu'on perçoit.

Etre perçu sous-entend l'existence de quelqu'un qui perçoit; être perçu, c'est donc non seulement la preuve de sa propre existence, mais aussi la preuve de l'existence de l'autre, puisqu'il perçoit. Le fait d'être perçu nous prouve l'existence de l'autre, dans la mesure où l'on peut le prouver en entrant en contact avec, c'est-à-dire en le percevant.

La personne que perçoit n'existe donc pour nous que si nous la percevons L'existence vient donc de la perception, ce qui n'est pas perçu n'existe (selon Berkeley) donc pas.

L'existence ne dépend donc que de la perception, et la perception ne dépend que du fait qu'il y ait quelque chose à percevoir. L'existence dépend donc du monde extérieur. Il faut tenir compte de l'existence du monde extérieur, car c'est en le pensant qu'on existe.

Cela implique qu'il faut sortir de soi, puisque la perception se fait sur les objets extérieurs. L'existence vient de la conscience de la perception, nous voyons que seul l'homme capable de réflexion sur ses perceptions peut prouver l'existence Mais tout le monde n'a pas la même perception, et celle-ci peut être faussée: Par exemple, percevoir du chaud ne prouve pas forcément l'existence d'une source de chaleur, et quelqu'un ayant la main plus chaude que la première personne, elle ne percevra pas de la chaleur, mais du froid.

Qui des deux à raison?- aucun. L'existence est donc subjective, puisque la perception l'est.

Nous pouvons maintenant considérer que je peux ne pas exister pour quelqu'un d'autre que moi. Comment se peut-il que quelqu'un puisse nier le fait que j'existe, alors que je suis moi-même conscient et sûr d'exister (parce que je perçois) Nous atteignons maintenant les limites de cette thèse. On ne peut pas se baser sur les sensations pour prouver l'existence, car elles sont faussées, subjectives. De plus, cela reviendrait à dire qu'un objet peut se volatiliser et apparaître, seulement parce qu'il est perçu ou non. Il faut que la raison agisse sur les perceptions, on doit être capable de prouver scientifiquement nos sensations, sinon, on pourra les considérer comme fausses. Ajoutons finalement que la perception nous permet de prouver l'existence de quelque chose (pour autant qu'elles soient rationnelles, c'est-à-dire prouvées), mais la non-perception ne peut pas nous permettre de prouver le fait que quelque chose n'existe pas. On pourrait dire que sans perception, on ne peut rien prouver.. »

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