Bergson. L'énergir spirituelle. Commentaire: matière et esprit

« Texte : Bergson.

L’Énergie spirituelle, 1919. Repères : conscience ; science Thématique : Les rapports entre la conscience et le cerveau, soit le spirituel et le matériel. Problématique : Il y a solidarité entre ces trois instances de l’être humain, mais peut-on dire qu’il y a identification ? L’homme en ses dimensions matériel (corps et cerveaux) et spirituelle (la conscience) Thèse soutenue : Il n’y a pas d’identification entre ces instances de l’être humain. Articulations : L’exemple d’un vêtement accroché à un clou est utilisé par Bergson comme une allégorie dans laquelle un pull représente la conscience et le clou représente le corps. Ce texte se situe dans le domaine des interrogations au sujet de la conscience et des réponses qui en donne la science.

Bergson soulève une question très chère à la philosophie, celle du rapport entre la matière et l’esprit.

Il le fait en s’interrogeant au sujet du type de relation existante entre le cerveau et la conscience.

Il souligne comment si d’une part, il est bien difficile de dissocier le cerveau de la conscience, par ailleurs, il n’est pas aisé de dire non plus qu’il y ait une équivalence entre le cérébral et le mental, personne n’a jamais pu affirmer que le cerveau serait en mesure de nous révéler tout ce qui se passe dans la conscience.

Pour défendre l’idée que la relation entre ces deux instances de l’être humain est limitée, Bergson part de l’expérience et de l’observation et il s’exprime en utilisant une métaphore.

Fondée sur l’image d’un pull et du clou sur lequel ce vêtement serait accroché.

Cette métaphore tente de représenter respectivement la conscience et le cerveau. En évoquant l’observation et l’expérience comme terrain d’investigation de la conscience, Bergson se positionne dans une perspective empiriste.

Ce choix n’est pas anodin.

Il lui permet de faire appel à l’objectivité, alors même qu’il traite d’un sujet qui peut être fort controversé, d’un point de vue philosophique.

Sa thèse se construit par une négation : « Mais ce point-là n’a jamais été contesté par personne, et il y a loin de là à soutenir que le cérébral est l’équivalent du mental.

» Ce passage montre comment, pour soutenir la thèse selon laquelle le cerveau et la conscience ne s’identifient pas, il part du fait que le contraire, soit,.... »