Avons nous le temps d'être heureux ?
Publié le 27/12/2022
Extrait du document
«
Dissertation n°1 : « Avons-nous le temps d’être heureux ? »
« Le bonheur n’existe pas, il n’existe que des instants de bonheur.
».
A
travers cette phrase, Voltaire a souhaité nous exprimer son opinion sur le
bonheur.
Pour lui, le bonheur n’est pas éternel et ne peut exister que sur
un temps court.
Selon l’écrivain, nous ne pouvons pas être heureux toute
sa vie ; toute bonne chose a une fin.
Le bonheur, d’après son origine étymologique apparait comme un
état de satisfaction intense, dû à la chance, à la bonne fortune.
C’est donc
un état de satisfaction total, stable et durable.
Nous voyons alors mal
comment nous pourrions être heureux s’il nous manque quelque chose.
Ceci parce que, le manque, s’apparente à de la douleur ou, du moins, un
état à éviter.
En effet, s’il nous manque du temps, nous ne pouvons pas
être totalement combler.
C’est pour cela, que nous pouvons associer le
temps au bonheur car le temps peut compenser le manque de bonheur.
Il
peut également nous permettre d’accéder au bonheur.
En effet, avoir du
temps nous permettra d’atteindre un état de satisfaction.
Nous
disposerons alors du temps nécessaire pour atteindre notre objectif qui est
le bonheur, état de satisfaction stable et durable.
Le temps est une
dimension du réel qui rend compréhensible et possible le changement.
En
toute logique, disposer du temps nécessaire pour combler nos désirs nous
permettrait d’accéder au bonheur et donc d’être heureux.
Cependant,
nous sommes sans cesse en train du chercher le temps.
Dès lors, est-ce qu’avoir du temps nous permet d’atteindre le
bonheur ou bien au contraire, avoir du temps nous conduit aux malheurs ?
S’il s’avère que disposer de son temps nous permet d’être heureux
alors, le sujet a pour enjeu une interrogation sur la nécessité du temps.
En effet, est-ce que le temps nous amène à réaliser de bonnes choses ou
bien au contraire, il nous conduit à réaliser des choses que l’on peut
regretter ?
Dans un premier temps, nous verrons en quoi le bonheur est atteint
grâce au temps que nous lui consacrons.
Ensuite, nous argumenterons le
fait que malgré le temps que nous pouvons lui consacrer, il est parfois
inatteignable.
Enfin, nous analyserons les moyens pour atteindre le
bonheur.
Il convient donc d’analyser en quoi le bonheur est atteint grâce au
temps.
Nous verrons, dans un premier que définir une représentation du
temps est primordial pour trouver le bonheur.
Ensuite, nous aborderons la
notion de se faire plaisir.
Enfin, nous étudierons le temps nécessaire pour
sélectionner et réaliser ses désirs.
Tout d’abord, le temps est un écoulement qui n’a pas d’être car c’est
une succession d’instants éphémères.
D’après Aristote, le temps n’existe
pas hors de nous mais en nous à travers trois dimensions.
Ces trois
dimensions du temps existent uniquement dans l’esprit.
Elles
correspondent au passé qui existe par la mémoire grâce au souvenir, au
présent par l’intention et au futur par anticipation et attente.
Concevoir le temps est quelque chose de subjectif mais unifiée par notre
conscience.
Il est possible d’opérer un travail sur soi pour ne pas vivre le
temps comme un obstacle à notre bonheur.
Pour cela, il faut bien vivre
son temps pour nous permettre d’être heureux.
Le temps n’est pas un obstacle au bonheur, il faut bien l’utiliser,
l’optimiser et être maitre de ce dernier.
Il est en nous, dans nos souvenirs
et nos projets.
Le temps se rassemble tout entier dans l’instant qui nous
appartient de saisir.
Se faire plaisir et prendre le temps de se faire plaisir contribue à
notre bonheur.
Le bonheur est un plaisir mais tous les plaisirs ne
contribuent pas au bonheur.
Il faut alors prendre le temps de sélectionner
ses plaisirs afin d’atteindre l’état de satisfaction stable et durable que l’on
souhaite.
De son côté, Épicure place le plaisir au centre de sa doctrine, écrivant,
dans la lettre de Ménécée, que c’est du plaisir qu’il faut partir pour
déterminer ce qu’il faut rechercher ou fuir.
Mais le désir n’en est pas
moins lié, chez Épicure, à l’« ataraxie », correspondant à la tranquillité de
l’âme et à l’absence de souffrance.
Le plaisir est donc à ce titre défini,
comme chez Platon, mais dans une perspective différente.
Tous les plaisirs
ne sont pas bons à prendre, et il existe certains désirs que nous devons
éviter de satisfaire, si nous voulons être heureux.
Prendre le temps de réaliser ses désirs et les sélectionner
contribuent à notre bonheur.
Le bonheur peut être vécu comme un
manque que nous recherchons.
Il est notre but de la vie humaine.
Le
bonheur est considéré comme un plaisir si atteindre la satisfaction nous
comble de bonheur.
Épicure dit que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse.
Dans sa philosophie, le bonheur est le plaisir et le but de la vie humaine
est le bonheur.
Il recherche alors un plaisir qui dure dans le temps.
Pour
cela, il met en place deux types de plaisirs : les plaisirs en mouvement et
les plaisirs en repos.
Ceux en mouvement ne l’intéresse pas car ils se
manifestent lorsque l’on comble un manque.
Cependant, ceux en repos
l’intéresse ; ce sont des désirs qui surviennent lorsque l’on ne manque de
rien.
Pour lui, il est préférable de ne pas avoir soif plutôt que d’avoir le
besoin de boire.
Le plaisir que l’on ressent lorsque l’on n’a pas soif est plus
proche du bonheur que celui que l’on ressent après avoir bu.
Afin d’obtenir un plaisir, il faut prendre le temps de satisfaire ses désirs ;
les plaisirs surviennent uniquement lorsque les désirs sont comblés.
Pour
atteindre le plaisir en repos, il faut les sélectionner.
Épicure classe les
différents désirs afin de voir celui qui est le plus propice à obtenir un
plaisir en repos.
Avoir du temps nous permet de sélectionner nos désirs pour
satisfaire nos plaisirs et contribuer à notre bonheur.
Le temps est
nécessaire pour comprendre nos besoins et combler notre bonheur.
Mais,
le bonheur est-il conciliable avec l’idée de vivre dans le temps ? Ne seraitil pas un obstacle au bonheur ainsi qu’une source d’angoisse ? Nos désirs,
peuvent-ils nous conduire uniquement aux malheurs ?
Toutefois, le bonheur est inconciliable avec l’idée de vivre dans le
temps.
En effet, malgré le temps que nous pouvons lui consacrer, il est
parfois inatteignable.
Dans un premier temps, nous verrons le temps
comme une durée.
Ensuite, nous aborderons le fait qu’atteindre le
bonheur c’est souffrir.
Enfin, nous aborderons notre volonté de ne pas
vivre l’instant présent.
Le temps est une durée, c’est un écoulement d’instants éphémères,
il n’a donc pas d’être.
Lorsqu’Augustin souhaite le définir, il se trouve
devant une aporie, un problème sans réponse définitive.
En effet, ce n’est
pas un objet matériel, on ne peut pas le décrire et nous ne connaissons
pas sa cause.
Augustin nous dit : « Le temps est difficile à expliquer : il....
»
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