Avons-nous le droit de nous servir des êtres naturels ?
Publié le 30/10/2022
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«
Correction de la dissertation n°1
« Avons-nous le droit de nous servir des êtres naturels ? »
Brouillon :
-Êtres naturels : opposés aux êtres artificiels, à la fois êtres vivants
et inertes, donc l'ensemble des animaux, végétaux mais aussi tout
ce qui est sur terre et que l'homme n'a pas crée.
-Nous : les êtres humains.
-Droit : pose la question de la légitimité, différence entre droit légal
et droit moral, distinguer du simple « pouvoir le faire ».
-Se servir de : utiliser au sens large, s'en servir pour notre
consommation, pour notre confort, pour notre survie, traiter en tant
qu'objet et non de sujet.
=> Question qui porte sur une quelconque légitimité (justifiée ou
fondée par qui, par quoi?) de notre part à utiliser ce que nous
n'avons pas crée, qui existe indépendamment de nous, en vue de
notre confort.
=> Enjeu politique et moral, mais aussi biologique
=> On ne peut pas réponde nécessairement par oui ou par non, il
faut voir à quelles conditions c'est légitime et explicables et dans
quels cas ça n'est pas envisageable.
=> L'homme est lui-même un être naturel, a t-il le droit de se servir
d'autres êtres humains ? Est-ce que répondre d'emblée oui ne
justifie pas en fait l'esclavage ?
=> Qui ou qu'est-ce qui nous donne le droit ? Principe divin ?
=> Est-ce qu'on doit poser une position de hiérarchie de l'être
humain face aux autres êtres (spécisme, anthropocentrisme) ou
bien est-ce que ça n'est pas déjà un présupposé à attaquer étant
donné que biologiquement l'homme est un animal et donc un être
naturel ?
=> Est-ce que le nous renvoie à tous les êtres humains ou
seulement certains ?
Introduction :
Dans la Genèse, Dieu appelle les hommes à soumettre les
animaux et la terre, puisqu'ils sont crées pour leur consommation.
En ce sens, les hommes ont besoin de ces ressources qui sont à
leur disposition, et il est légitime pour eux de les utiliser en ce qu'ils
en ont besoin pour survivre, mais surtout parce que c'est Dieu qui
leur accorde cette légitimité.
Ici, les êtres naturels sont donc à la
fois les animaux et les végétaux mais aussi les êtres inertes, crées
par Dieu.
Les hommes sont eux aussi conçus comme création.
Et
en ce sens, c'est parce que c'est Dieu qui a tout crée qu'il a le droit
de fixer les règles concernant les droits des hommes à se servir
des autres êtres.
Cependant, si l'on sort d'une conception
religieuse, si l'on ne considère pas les êtres naturels comme crées
mais au contraire comme tout ce qui n'est par artificiel, donc pas
crée par l'homme, on ne voit plus ce qui permettrait de justifier le
fait que l'homme ait le droit de s'en servir.
D'autant plus que
l'homme est lui aussi un être naturel, on ne comprend pas pourquoi
il aurait une position privilégiée.
La stricte nécessité de manger et
de vivre ne peut pas fonder une légitimité à exploiter, et pis, on voit
encore
moins
à
quel
titre
l'homme
se
poserait
comme
hiérarchiquement supérieur et autorisé à jouir des autres êtres pour
son propre confort.
On peut ajouter à cela qu'une position de
superiorité pourrait également nous rendre responsables du sort
des autres êtres et donc plutôt nous inviter à les protéger qu'à les
utiliser.
Le problème mis en lumière est donc le suivant : peut-il être
légitime d'utiliser les autres êtres pour parvenir à nos fins (à quelles
conditions), ou bien avons-nous plutôt le devoir de les laisser voire
de les protéger ? Pour répondre à cette question, …
Plan :
I) Nous interagissons toujours avec les autres êtres naturels, et il
nous est même nécessaire de les utiliser pour notre survie.
Ce n'est
pas une question de hiérarchie de pouvoir mais de cycle
naturel/chaîne alimentaire...
Ici, l'utilisation est entendue au sens de
poursuite d'un but : la survie.
Nous avons le droit de fait parce que
nous avons le pouvoir.
Rien ne nous l'interdit, c'est même légal.
=> Descartes, « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la
nature », Discours de la méthode, VI.
=> Exemple : besoin d'apports énergétiques pour vivre alors que
seuls les êtres naturels vivants peuvent nous les fournir.
Même si
l'on synthétise en laboratoire on a besoin de partir d'eux pour les
matières premières.
II) Cependant, nous voyons que nous sommes nous aussi des
êtres naturels.
Notre utilisation doit être radicalement limitée par la
pitié et l'empathie, ainsi nous ne pouvons pas trouver de fondement
légitime à notre utilisation des êtres au sens d'exploitation puisque
cela les fait souffrir, et que l'exploitation peut être définie comme
une utilisation non plus en vue de la survie mais du confort.
C'est
une utilisation abusive.
=> Rousseau, Discours sur l'origine et le fondement des inégalités
concept de pitié.
=> Exemple : les tests des cosmétiques sur les paupières et anus
des lapins qui sont les endroits où la peau est la plus fine.
III) Nous ne....
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