Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres?
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CORRECTION DE DISSERTATION
autour du sujet suivant :
« Avons-nous le devoir de faire
le bonheur des autres ?»
Introduction :
La morale populaire nous enseigne qu'il ne s'agit pas seulement d'avoir des droits, mais aussi des devoirs.
Le devoir
en général est moral : il tient compte d'autrui, sinon la notion ne se poserait pas
( nous agirions librement ).
Tenir compte d'autrui, c'est lui garantir une satisfaction, un bien-être minimal.
Pourtant, comme le remarque Nietszche, dans sa Généalogie de la morale, le devoir ( exprimable sous la forme d'un
« Tu dois...
» perpétuel ) est contraignant et même cruel vis-à-vis d'autrui car il ne souffre pas de concessions et
ne fait pas de cadeau à autrui : il instaure un rapport de créancier à débiteur ( qui en doit toujours à l'autre ).
Si
l'un s'y soustrait pour n'agir qu'à sa tête, il devra, encore une fois, le payer de sa vie pour le respect de l'intérêt
universel ou général.
Ainsi, si le devoir est une forme cruelle de rapport social, devons-nous faire le bonheur des autres, se soucier d'eux
pour notre action ?
Ce qui s'impose à nous est d'assurer notre propre bonheur ; personne ne peut le déterminer à notre place.
Cependant, les autres représentent une condition non négligeable pour mon bonheur.
Est-ce qu'un pur bonheur
égoïste est de notre intérêt ? Le bonheur collectif ou commun satisfait pleinement l'homme : ce serait même pour
Aristote son « Souverain Bien ».
Pour le réaliser, il s'agirait de concéder certains devoirs, ceux qui concernent
l'individu qui sait vivre en société : le citoyen.
Par l'intermédiaire du devoir de respect de la loi, nous respectons la
réalisation du bonheur de chacun.
Mais, dans le fond, si le bonheur ne peut qu'appartenir à chacun, existe-t-il
vraiment ? Est-il une fin conciliable entre les individus ? Peut-on individuellement le vivre sans outrage de la part
d'autrui ?
Le bonheur ne peut être garanti.
Cependant, n'avons-nous pas pour impératif ou pour devoir de garantir notre
liberté, condition de détermination de toutes fins? Le devoir de liberté ne doit-il pas être rationnel pour pouvoir
échapper à l'esclavage de nos désirs d'utiliser les autres comme nos objets, de façon préjudiciable pour nous ?
Développement :
[ I) NON ] Nous avons le devoir de viser notre bonheur avant tout.
[ A) parce que ] La conception du bonheur ne peut être qu'individuelle.
Déterminer ce qui rend heureux ne concerne que ce que peut ressentir chaque sujet, à travers sa chair et surtout à
travers son esprit.
Personne ne peut se mettre à la place de l'autre pour, consciemment, éprouver le plaisir ( ou son
contraire : le malheur ).
Il en va de ce que Michel Foucault a su baptiser un « souci de soi » : à propos du bonheur,.
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