Avons-nous le choix d’être libre ?
Publié le 02/04/2023
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Bac Blanc n°2 en Philosophie :
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Sujet de dissertation n°1 : Avons-nous le choix d’être libre ?
Selon le sens commun de la liberté, est pleinement libre celui qui a
la possibilité de réaliser tous ses désirs sans aucuns obstacles.
De plus, selon le
philosophe français Descartes, il s’agit d’un pouvoir absolu de la liberté capable de se
déterminer infiniment.
En d’autre termes, être libre signifie avoir la capacité de faire des
choix et de décider de son propre destin.
Or, cette notion de liberté nous apparaît comme étant polysémique :
lorsque ce terme s’entend comme étant une liberté spécifiquement humaine, il reçoit
habituellement des déterminations psychologiques ( car comprise à partir de
l’individualité psychologique d’un Homme et qui pourrait se résumer ainsi à « être soimême » en toute circonstance ), politiques ( car définie comme le fait qu’un Homme
vivant en société jouie de certains devoirs qui sont exigés de lui ; et prenant son sens
positif par opposition à toutes les formes de servitude ou d’oppression que des Hommes
font subir à d’autres Hommes ), et morales ( car ne subissant pas la contrainte des
passions, des inclinations, ou de toutes déterminations qui feraient de l’Homme un
simple objet ou un simple esclave de ses désirs, et non un sujet responsable de lui-même
et de ses actes ).
En philosophie, le terme de sujet désigne l’Homme compris comme étant
un être conscient de ses actes et de sa permanence dans le temps.
Par ailleurs, la notion
de libre arbitre s’exprime aussi dans ce sujet par l’intermédiaire du terme du choix.
Le
choix est le pouvoir de choisir, de décider, reposant sur le rôle du jugement dans la
détermination de la volonté à agir d’une manière plutôt que d’une autre.
En outre, faire
un choix nous indique aussi que l’on décide de sacrifier quelque chose en choisissant
d’en valoriser une autre.
Ce choix s’établit alors lorsque nous, en tant qu’individu
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rationnel doué de conscience, faisons le « pour » et le « contre » de cette décision, de cette
action.
Pour revenir au sujet, il nous semble relativement évident que tout Homme
ressent le désir d’être libre.
Mais il suffit d’affirmer une telle généralité pour constater
qu’« être libre » n’a pas toujours la même signification : un tel sentiment est tantôt vécu
comme une jouissance par certains, où la liberté de faire ce que l’on veut et quand on le
veut y est omniprésente ; et tantôt comme un fardeau par d’autres, par exemple, dès qu’il
faut porter le poids de la responsabilité de ses actes sur les épaules.
Or, la liberté n’est
nécessairement pas qu’une donnée avec laquelle l’Homme doit composer, elle est aussi
une conquête, un apprentissage qui est parfois rude.
« Avons-nous le choix d’être libre ? ».
Ici, on peut alors se demander
si l’Homme peut-il réellement choisir d’être libre.
Il s’agit donc de s’interroger sur
l’essence même de ce choix à « être libre » : a-t-on la capacité de choisir en pleine
conscience d’être libre, et si oui, que signifie réellement « être libre » ? Comment
accorder le sentiment, qui pourtant paraît légitime, d’une liberté de l’Homme, et des
déterminismes qui s’imposent de fait à lui ? Peut-on légitimement dénoncer le choix d’«
être libre », et de facto, les impacts de ce choix individuelle et égoïste sur le reste du
groupe, de la communauté, de la société ? La liberté de choisir de l’Homme apparaît-elle
comme étant purement illusoire et contradictoire avec l’ensemble des lois nécessaires qui
gouvernent la vie sociale, et donc les déterminismes qui pèsent sur l’Homme ? Avoir le
choix suffit-il à être libre ? Ou au contraire, est ce seulement un acte fondateur ? Et puis,
le choix suffit-il vraiment à nous rendre libre ?
Dans l’optique de répondre au sujet, nous pouvons répartir notre
raisonnement en trois parties.
Tout d’abord, nous verrons dans une première partie que
le choix s’établit comme étant le principal fondement de la liberté, et que ce choix est
alors une décision par laquelle on donne une préférence par rapport à une autre.
Ensuite,
nous aborderons dans une seconde partie qu’il ne suffit pas d’avoir uniquement le choix
pour être totalement libre puisque le travail de libération de soi joue également un rôle
prépondérant dans la quête de la liberté, et que cette quête les limites est soumise à
plusieurs limites qui l’influencent.
Puis, nous nous pencherons dans une troisième et
dernière partie sur la question des déterminismes, et plus précisément sur la liberté
d’indifférence selon Descartes, et sur l’illusion du libre arbitre selon Spinoza.
Pour beaucoup, la liberté est avant tout une question de choix.
En
effet, être libre, c’est avoir la possibilité de choisir entre différentes options, que ce soit en
termes d’actions, de pensées, ou de modes de vie.
Cela implique que nous sommes libres
de faire nos propres choix, sans y être contraints par des forces extérieures.
La capacité de
choisir, de faire des choix est donc au fondement propre de la liberté des Hommes.
Au
premier abord, nous pouvons penser que nous avons automatiquement le choix d’être
libre puisque nous avons la possibilité de choisir de ne pas être libre.
En effet, il nous
semble possible de renoncer à notre liberté pour différentes raisons, comme par exemple
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pour garder notre sécurité, notre vie sauve, ou pour bénéficier du confort d’être
déresponsabilisé de nos actes et actions, et de ne pas avoir à choisir.
Mais là-aussi, ce
choix présuppose que nous ayons accès à la liberté.
Choisir de renoncer à sa liberté, c’est
faire librement un choix et donc affirmer une dernière fois sa liberté puisque la servitude
de l’individu ayant fait ce choix reste volontaire.
Si nous pouvons ne pas être libres sans
l’avoir choisi ( par exemple, comme l’animal ), alors nous n’avons pas le choix de ne pas
être libre quand on est Homme et donc être libre.
C’est ainsi que Jean Paul Sartre définit
paradoxalement dans une de ses thèses que les Hommes sont « condamnés à être libre ».
La liberté est ce qui nous « définit », ce qui fait que nous avons à nous définir en tant
qu’Homme.
Donc, si faire le choix de ne pas être libre c’est encore faire un choix et
affirmer sa liberté, alors on ne choisit pas d’être libre.
Par ailleurs, la faculté de choisir repose sur la capacité de la
conscience humaine à mettre entre parenthèses toutes les causes et les sensations de la
situation présente.
Cette capacité est démontrée par Descartes dans son expérience du «
cogito ergo sum » ( « Je pense, donc je suis » ).
Cette capacité de se détacher du monde et
de faire un choix indépendant atteste du caractère métaphysique de l’Homme.
Par
ailleurs, le philosophe stoïcien Epictète a mit en évidence le pouvoir d’un individu à faire
des choix face à l’exemple d’un tyran.
Epictète affirmait que, même si le tyran pouvait le
menacer de mort, il restait libre car sa liberté ne dépendait pas de son corps, mais de sa
conscience.
Pour finir, Sartre lui affirmait que la liberté absolue de faire des choix était le
fondement politique de la démocratie ( par exemple, comme l’image du résistant qui
choisit de résister à l’autorité pour défendre ses libertés ).
En somme, la notion de choix
nous apparaît alors comme étant le fondement de la liberté de tout Homme.
La liberté a une importance fondamentale puisqu’elle nous permet
d’agir ou de pensée.
Nos choix sont eux aussi également importants, notamment parce
qu’ils déterminent notre destin.
De plus, quand nous sommes confronté à avoir le choix,
nous devons par conséquent prendre une décision quelconque ; et que, lorsque nous
sommes libres, cela signifie que nous pouvons de facto faire tout ce que nous voulons.
Pourtant, la capacité d’avoir le choix paraît ici insuffisante à notre liberté.
Pouvons-nous
être libres seulement par nos choix ? Le travail de libération, associé à l’introspection, n’at-il pas quelque chose à joué dans notre prise de liberté ? De plus, que nous apporte la
liberté de choisir ? Et comment la baliser ? Cette liberté est-elle soumise à des limites qui
pourraient alors entraver nos choix ?
Nous pouvons penser que pour « être libre », il nous faut faire un
travail de libération aussi bien à l’intérieur de nous ( lutte contre l’esclavage du désir,
contre notre inconscient déterminé par notre chemin de vie ) qu’au dehors en mettant en
place les conditions de notre libre existence ( la conquête de la liberté dans l’histoire par
une lente prise de conscience que tout Homme est libre ).
Donc, on choisit d’être libre
3/6.
dans notre existence car ce travail de libération exige un engagement personnel, une
décision de sortir de son confort personnel pour assumer ses responsabilités et sa liberté.
De plus, on peut penser que, comme tous les Hommes « sont nés libres et....
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