Avons-nous besoin d’autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?
Publié le 30/04/2024
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Sujet :
Avons-nous besoin d’autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?
Dans quelle mesure notre conscience de nous-mêmes, c'est-à-dire notre
compréhension de qui nous sommes en tant qu'individus, est-elle influencée par
notre interaction avec les autres, par opposition à notre capacité à la développer
de manière autonome ?
Définition des termes :
Conscience de soi : Il s'agit de la connaissance et de la perception que
nous avons de notre propre existence, de nos émotions, de nos pensées,
de nos actions, et de notre identité en tant qu'individu.
Autrui : Ce terme fait référence aux autres individus avec lesquels nous
interagissons dans notre environnement social, y compris nos proches, la
société en général et les relations interpersonnelles.
Dépendance : Dans ce contexte, la dépendance signifie l'influence ou le
rôle que les autres jouent dans le développement de notre conscience de
soi.
Indépendance : L'indépendance indique la capacité de développer notre
conscience de soi sans une influence significative provenant de notre
interaction avec les autres, en se basant sur des processus introspectifs ou
autonomes.
Besoin : Un besoin est une exigence fondamentale, une nécessité, ou un
désir qui émerge de la condition humaine et qui est essentiel pour le bienêtre, la survie ou le fonctionnement optimal d'un individu.
Les besoins
peuvent être physiologiques, psychologiques, sociaux, ou intellectuels, et
ils sont souvent comblés par des actions, des ressources, ou des
interactions visant à satisfaire ces exigences.
Les besoins peuvent varier
d'une personne à l'autre et peuvent évoluer en fonction de la situation et
de l'environnement.
Thèse : nous avons besoin de l’altérité pour avoir conscience de nous même
Antithèse : La conscience de soi-même est incomplète si elle ne s’enrichi pas des
autres
Synthèse : la construction de notre conscience personnelle se fait aussi bien sans
qu’avec les autres
III.
Synthèse : Le rôle complexe d'autrui dans la conscience de soi.
A.
Reconnaître la complémentarité
- Expliquer comment les deux points de vue peuvent coexister.
- Souligner que l'interaction avec autrui et la réflexion introspective sont
complémentaires.
B.
La variabilité individuelle
- Noter que le besoin d'autrui varie d'une personne à l'autre.
- Mettre en avant l'importance de l'autonomie dans la construction de l'identité.
Introduction :
Au fur et à mesure la conscience en tant qu’instance autonome et vérité
immuable a perdu de la valeur et les philosophes ont commencé à remettre en
question sa place pourtant si centrale dans la philosophie jusqu’à présent.
Nous
pouvons définir le besoin comme une exigence fondamentale, une nécessité, ou
un désir qui émerge de la condition humaine et qui est essentiel pour le bienêtre, la survie ou le fonctionnement optimal d'un individu.
L’autrui est un terme
qui fait référence aux autres individus avec lesquels nous interagissons dans
notre environnement social, y compris nos proches, la société en général et les
relations interpersonnelles.
Pour finir la conscience de soi même est la
connaissance et la perception que nous avons de notre propre existence, de nos
émotions, de nos pensées, de nos actions, et de notre identité en tant
qu'individu.
Nous répondrons au sujet suivant : Avons-nous besoin d’autrui pour
avoir conscience de nous-mêmes ? Autrement dit, dans quelle mesure notre
connaissance de nous-mêmes, c'est-à-dire notre compréhension de qui nous
sommes en tant qu'individus, est-elle influencée par notre interaction avec les
autres ? L’extériorité est-elle une condition sine qua non de la connaissance de
soi même ? Pouvons-nous au contraire savoir qui nous sommes de façon intime
et autonome ? La conscience de soi n’est telle pas plutôt un subtil mélange entre
intériorité et extériorité ? Pour répondre aux questions précédentes, nous
commencerons par évoquer que les autres sont essentiels à notre connaissance
personnelle avant de nuancer nos propos et de parler d’une définition possible de
celle-ci sans besoins extérieurs.
Et pour finir nous aborderons la conscience de
soi comme une instance en construction perpétuelle et qui a besoin d’un tout
pour se construire.
Premièrement, les autres, la société, le monde qui nous entoure…
influencent grandement notre conscience.
C’est grâce à cette diversité que nous
pouvons nous situer, nous construire.
Les autres nous apportent de nombreuses
informations sur nous-même.
Ils nous renvoient la réalité de notre conscience à
travers leurs regards, leurs paroles.
Ils sont indispensables pour savoir
réellement qui nous sommes, ils nous permettent de connaitre notre réalité sans
que celle-ci soit biaisée par notre manque de recul.
De plus le monde dans lequel
nous évoluons au quotidien nous transforme, nous enrichit.
Les nombreuses
relations que nous tissons vont nous modeler consciemment ou inconsciemment.
Grâce aux gens qui nous entourent nous savons qui nous sommes en fonction
des relations que nous entretenons avec eux.
Sans ce cadre nous sommes
perdus sans repères concrets.
Karl Marx ira même jusqu’à dire « c’est notre être
social qui détermine notre conscience » dans cette phrase lourde de sens il
montre le rôle primordial des autres dans notre propre définition.
Chaque être
humain est différenciable des autres grâce à son statut social, ses relations… La
conscience est donc en lien direct avec l’extérieur, notre environnement.
Nous
pouvons aller jusqu’à dire que notre conscience est le reflet du monde qui nous
entoure.
L’individu un besoin crucial de se comparer à autrui pour réussir à
déterminer sa valeur subjective.
Ne pas créer ces liens c’est ne pas être comme
les autres, l’être humain est un animal sociable qui a besoin des autres individus
pour évoluer et survivre.
De plus, notre conscience pour se déterminer comme conscience a besoin
de se confronter à d’autres consciences antérieures et de s’imposer comme la
supérieure.
Seule une conscience n’aura aucune véritable valeur et n’aura
aucune réalité à laquelle se rattacher.
Comment évoluer sans jamais se
confronter à la réalité extérieure, comment même se définir concrètement ?
Nous devons nous enrichir des autres consciences avant de s’imposer à elles.
Une conscience seule n’a pas de repères et ne peut donc pas s’orienter.
Il est
crucial pour chacun de côtoyer les autres afin de comprendre qui nous sommes
par rapport aux autres.
Les consciences des autres sont des ennemis mais aussi
des concentrés d’informations et de richesses.
Se confronter aux autres est à
double tranchant car ces autres consciences peuvent aussi nous opprimer mais
aussi nous permettre de mieux se connaitre et trouver notre propre reflet dans
celle-ci.
La dialectique des regards de Husserl illustre bien cette inter
complémentarité des consciences qui seules n’ont aucun sens mais mises en
relations prennent tout sens.
Le fait de se fixer dans une réalité permet de se
situer par rapport aux autres.
C’est indispensable pour saisir notre vraie nature
sans ces repères nous sommes perdus et nous n’arrivons pas à donner du sens à
cette conscience qui se retrouve confrontée au monde extérieur.
Comment
s’imaginer dans un univers sans réalité à laquelle se référer ? Les autres sont
cette réalité qui peut parfois être rude mais elle existe et nous est plus
qu’indispensable pour pouvoir espérer connaitre notre propre réalité.
Nous avons démontré que l’altérité est quasiment indissociable d’une
conscience de soi.
Les autres nous permettent de comprendre qui nous sommes
et de nous situer par rapport à toutes les consciences avec lesquelles nous
coexistons.
Cependant, l’introspection peut nous permettre d’avoir de conscience de
nous-même.
En effet grâce à l’introspection nous pouvons explorer notre
conscience et analyser nos pensées, nos émotions.
Cette découverte peut se
faire de manière autonome et nous permet révéler de nombreuses informations
sur nous-même jusqu’alors inconnues.
C’est....
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