Aristote: Le temps est lié au mouvement
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Pour Aristote, si le temps est présent en toutes choses existantes, c'est qu'il y a du mouvement.
Toutes les choses
sont en mouvement, et il définit le temps comme "nombre et mesure du mouvement".
Si c'est l'âme ou l'intellect qui
mesure le temps, celui-ci existe indépendamment de notre esprit.
Il est doté d'une réalité objective : il produit dans la nature la génération, la corruption, l'accroissement et le
décroissement, mais également les déplacements dans l'espace et les altérations.
Réalité unique, égale à elle-même et
immuable, tous les types possibles de mouvements s'opèrent en elle : "La raison pour laquelle les mouvements sont
différents et séparés, alors que le temps est partout le même, c'est que le nombre des mouvements égaux et
simultanés est un et le même partout." Pour la pensée grecque et jusqu'à l'avènement du christianisme, le temps a été
représenté de manière circulaire, suivant le schème des cycles.
Toutes les choses et la vie elle-même sont envisagées dans un perpétuel retour.
La distinction entre le passé, le
présent et le futur est une distinction de raison, puisque ce qui est passé reviendra, ce qui adviendra a déjà eu lieu, et
ce qui est a été et sera.
Cette circularité du temps tire son origine des philosophies et des religions orientales : le bouddhisme enseigne la voie
de la délivrance en sortant de ces cycles dans lesquels nous maintient le désir.
Enfin, pour Aristote, l'instant est en soi
indivisible et forme la partie élémentaire du temps.
Il est la limite commune du passé et du futur : "Il est l'extrémité du
temps passé en-deçà de laquelle il n'y a rien de l'avenir et, inversement, de l'avenir au-delà de laquelle il n'y a rien du
passé." Si le temps est "divisible de multiples façons", l'instant qui opère la division ne peut être divisé..
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