Aristote, La Politique: L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe po
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Par delà son apparence physique, l'homme se distingue d'autres êtres par sa conscience, la connaissance qu'il a de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes, mais aussi par sa capacité à raisonner. Il se trouve en effet doté de raison, lui permettant de poser un jugement sur ce qui l'entoure, et ce qu'il projette de réaliser ; à partir de ce qu'il entreprend, il est possible de trouver un lien avec d'autres hommes, un lien qu'il n'a pas « acquis » mais qui semble encré en lui depuis toujours ; il serait au fondement même de la société. Or, qu'est-ce qui fait le propre de l'homme s'il est capable de se rallier à l'autre de sa même espèce ? Cette capacité est plus un « instinct » lui indiquant d'aller se joindre à d'autres hommes ; aussi quelle finalité peut avoir le rapprochement des hommes entre eux, si ce n'est de s'apporter quelque chose que seuls ils ne pourraient obtenir ? Ne faut-il pas voir en l'homme une possibilité inscrite qui le destine à dépendre d'une association qu'il aurait formée ? Ses facultés le différencient des autres êtres rationnels : n'y a-t-il pas une distinction telle que l'homme se rend supérieur de par sa raison ? Pour Aristote la nature fait que l'homme est « sociable par nature », il forme une « communauté » avec les autres êtres vivants de son espèce pour atteindre ce qu'il se donne pour but « naturellement ». Ses capacités en font un « animal » supérieur aux autres êtres, et la cité toute entière mène l'homme à avoir le sens de la moralité.
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