Aristote: La doctrine des quatre causes
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Thème 432
Aristote: La doctrine des quatre causes
1.
La critique des Idées
D'abord élève de Platon, Aristote s'en est éloigné pour notamment critiquer,
chez lui, le statut des Idées (Platon cherchant une unité, celle de l'Idée, derrière
la diversité des phénomènes de ce monde).
Platon a tort de poser l'existence
d'un monde d'Idées séparées pour rendre compte de notre monde : ces Idées,
parce qu'elles sont inconnaissables pour nous, ne permettent donc pas de
connaître ce dont elles sont dites être les Idées.
Comment comprendre, par
ailleurs, qu'elles soient résolument séparées et néanmoins que ce dont elles sont
les Idées participe d'elles ? Enfin, si elles sont immobiles, comment peut-on
rendre compte du mouvement du monde sensible ?
2.
La matière et la forme
Au platonisme, Aristote oppose la théorie de l'unité de la forme et de la matière.
L'objet de la Physique (194 a 12-15) est décrit à la fois comme la matière et la
forme, définies comme deux sens du mot « nature ».
Le mot « matière » (hylé)
désigne tout substrat dont les choses sont faites.
« J'appelle matière le sujet
premier de chaque chose, ce dont elle provient et qui lui est immanent », c'està-dire qui demeure en elle comme élément constituant de sa substance, ce dont
elle provient et ce dont elle est faite.
Toute substance sensible est un composé de matière et de forme.
Dans le cas
de la statue, la forme est la figure représentée : ce qu'on nomme la raison déterminante, ce qui fait qu'elle est ce
qu'elle est.
La matière est donc ce qui est devenu tel ou tel.
La forme est le ceci ou le cela qu'elle est devenue : ce
qu'elle est devenue, mais considéré dans son essence.
3.
Les quatre causes
Connaître une chose, c'est pouvoir en donner les causes : aussi, tout ce qui est peut être expliqué par ces quatre
causes.
La cause matérielle désigne la matière qui compose un objet ou une production de la nature : la cause matérielle d'une
statue de marbre est le marbre.
La cause formelle désigne la forme que le sculpteur donne à cette matière.
L'usage
que l'on envisage pour cette statue (cultuel, par ex.) est la cause finale, qui désigne en somme la finalité de cette
statue, ce en vue de quoi on l'a sculptée.
Enfin, l'activité ou le travail du sculpteur pour sculpter cette statue est sa
cause efficiente..
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