ARISTOTE: «Comme la politique utilise les autres sciences pratiques, qu'elle légifère sur ce qu'il faut faire et éviter, la fin qu'elle poursuit peut embrasser la fin des autres sciences, au point d'être le bien suprême de l'homme.»
Extrait du document
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PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE
Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique
et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie
éthique.
En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature
et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de
manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité
ontologique.
Aristote (384-322 av.
J.-C.) y opère en effet une critique de ses
prédécesseurs, qui ne voient dans l'action humaine qu'un domaine d'application
pour des principes extérieurs, que ce soient les dieux de la pensée tragique, les
formes platoniciennes ou plus pragmatiquement, les techniques de la
sophistique.
ARISTOTE: «Comme la politique utilise les autres sciences pratiques,
qu'elle légifère sur ce qu'il faut faire et éviter, la fin qu'elle poursuit peut
embrasser la fin des autres sciences, au point d'être le bien suprême de
l'homme.»
La politique cherche à accomplir le bien suprême de l'homme.
«Comme la politique utilise les autres sciences pratiques, qu'elle légifère sur ce qu'il faut faire et éviter, la fin qu'elle
poursuit peut embrasser la fin des autres sciences, au point d'être le bien suprême de l'homme.» Aristote, Éthique de
Nicomaque (Ive siècle av.
J.-C.).
• L'homme est, pour Aristote, un «animal politique», c'est-à-dire que c'est dans la polis (c'est-à-dire la cité), qu'il peut
pleinement accomplir sa nature et développer toutes ses potentialités - et en particulier son aspiration à la justice.
• La politique, science au plus haut point organisatrice, est donc celle par qui l'homme peut devenir proprement homme
et atteindre le bien suprême.
• Le but de la politique est donc un but moral, consistant à faire advenir la justice.
Ce but peut aussi bien être réalisé
par l'aristocratie, la royauté ou la démocratie (chaque type de régime ayant ses qualités et ses défauts), avec
toutefois un certain primat accordé à la démocratie..
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