Analyse du texte pensée pour soi de Marc Aurèle

« À quelques très rares exceptions près, tous les hommes sont à la recherche de la tranquillité.

D’ailleurs, on peut dire que ce sujet a fasciné les philosophes de toutes les époques.

Ici, Marc Aurèle, empereur, philosophe stoïcien et écrivain romain nous livre dans ce texte « Pensez pour soi » une réflexion sur la manière de trouver la tranquillité. Dans le texte proposé à l’explication, Marc Aurèle remet en question l’idéologie selon laquelle il faut se retirer à la campagne ou à la mer pour trouver la paix intérieure.

Pour lui, la véritable recherche de la tranquillité se fait dans son âme et non dans un lieu, dit paisible.

On peut alors se poser la question de savoir comment trouver la tranquillité la plus parfaite ? Ou celle de savoir est ce qu’il y a un endroit où l’on peut être à l’abri des évènements du monde ? Les étapes du raisonnement de Marc Aurel et de sa démonstration tiennent en trois moments.

Dans un premier temps, il va exposer les limites de la tranquillité physique. Ensuite, il va montrer comment on peut trouver la tranquillité intérieure.

Pour finir, Marc Aurel souligne la nécessité d’affronter le monde pour parvenir à la sérénité. Dans un premier temps, Marc Aurèle fait un état des lieux lorsqu’il écrit :« Les gens se retirent à la campagne, au bord de la mer, à la montagne.

» Il montre que pour la plupart des gens le seul moyen de trouver la tranquillité est de se retirer dans un lieu qui doit être loin des villes comme la campagne ou la mer. Puis lorsqu’il écrit « Toi-même, tu as coutume de rechercher plus que tout ce genre de retraite.

» Il nous met, nous, le lecteur en position de réflexion.

Il nous demande ce que nous attendons de cette retraite en dehors de la ville.

Comme beaucoup, nous pensons que le fait de se retirer nous permet de trouver une paix intérieure.

Un endroit où l’on pourrait reposer son esprit et échapper aux problèmes liés à notre vie. Après avoir fait un état des lieux, il affirme que nous sommes stupides d’avoir un tel état d’esprit.

« Mais c’est la chose la plus stupide qui soit, alors qu’il t’est permis, au moment que tu veux, de te retirer en toi-même.

» Cette phrase montre le principe du stoïcisme que défend Marc Aurèle selon lequel, le seul moyen d’être heureux et donc d’être en paix avec soi-même est de se retirer en soi-même.

Pour parvenir à cet état, il faut éviter d’être nostalgique et de s’échapper dans des mondes alternatifs comme le sont la mer et la campagne.

Il suffit de se retirer en soi-même, quand on le veut et sans être soumis à l’endroit où l’on se trouve.

En effet, ce n’est pas parce que l’on part loin de chez soi, que l’on peut résoudre tous nos problèmes.

La conscience est le seul endroit qui ne sera pas touché par les problèmes du monde.

On peut alors se poser la question de savoir ce que signifie le terme de se retirer en soi-même ? Puis, Marc Aurèle commence à nous parler de notre âme.

« Nulle part en effet un homme ne trouve retraite plus tranquille, plus exempte de tracas que dans son âme ».

Cette phrase montre l’idée selon laquelle, l’âme n’est pas touchée par les problèmes extérieurs. Rappelons que la notion d’âme a vu le jour en Grèce Antique.

Elle désigne la présence d’une vie dans un être, c’est-à-dire la conscience.

Ici, Marc Aurèle nous affirme que la conscience est la chose qui nous permet de vivre une meilleure retraite intérieure. Marc Aurèle appuie cette idée en parlant d’«ordre parfait ».

La meilleure façon de trouver une vrai retraite intérieure est d’établir un ordre parfait.

En effet, le fait de se poser des questions et d’instaurer un système de réflexions nous permet de réfléchir à la résolution de nos problèmes.

Cette réflexion peut nous conduire à trouver la paix intérieure.

Marc Aurèle présente ainsi l’ordre parfait comme l’explication de la paix que nous recherchons tous. Maintenant que nous avons défini le terme d’ordre parfait, nous pouvons nous poser la question de savoir en quoi cet ordre est parfait ? Marc Aurèle nous montre l’endroit de la meilleure des retraites, la conscience.

Il nous indique également que nous pouvons y aller quand nous le souhaitons.

Enfin, il met en évidence que grâce à cette philosophie nous pouvons nous remettre des soucis de notre vie extérieure et retrouver notre vitalité « Adonne-toi donc sans cesse à cette retraite et retrouve ainsi ta vigueur ».

Dans cette phrase, il encourage les personnes à cultiver cette retraite en permanence car elle permet de se ressourcer, de trouver un équilibre intérieur.

Par conséquent, la méditation implique l’acceptation de soi, de la vie, ainsi que la mort qui est inéluctable. Dans un deuxième temps, dans le passage « Il ne te reste plus qu’à songer à te retirer dans ce petit lopin qui est le tien.

Et avant tout,.... »