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Ai-je raison de m'inquiéter des progrès de la science ?

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« Approche: La science, selon Freud, aurait successivement infligé à l'orgueil humain, avec Copernic, Darwin et Freud lui-même, trois démentis humiliants.

Cette vue scientiste trouve aujourd'hui son exacte antithèse dans les confirmations éclatantes dont peut s'enorgueillir la technologie biologique, puisque, grâce à elle, «l'homme, écrit le Pr Jean Bernard, est en passe d'acquérir ou a acquis trois maîtrises : la maîtrise de la reproduction, la maîtrise de l'hérédité et, bientôt, la maîtrise du cerveau» (cf.

Cahiers du M.U.R.S., n° 1, oct.

1984).

Ainsi, tandis que la conquête de l'espace débouche sur un non-lieu, la manipulation de la vie n'est-elle pas en mesure d'inverser notre rapport au temps et – qui sait ? – à la mort ? La biotechnologie et le génie génétique créent en effet, en même temps que des problèmes de tous ordres, notamment juridiques, des possibilités d'intervention incalculables : par exemple, fécondation in vitro de l'ovule d'une donneuse par le sperme d'un donneur, implantation de l'embryon dans l'utérus incubateur d'une « mère de substitution », attribution de l'enfant, dès sa naissance, soit à une personne, soit à une collectivité, soit à un couple (hétérosexuel, homosexuel ou transsexuel) chargé de son instruction (ou de son éducation, ou de son dressage, ou de son entraînement), en vue d'obtenir, grâce à des gènes rigoureusement sélectionnés, des produits de premier choix.

Techniquement, l'eugénisme a désormais la possibilité de bricoler ses fantasmes.

Mais ce qui est nouveau, c'est la prise de conscience, devant ces nouvelles technologies, de la responsabilité scientifique (États-Unis : moratoire d'Asilomar, 1975 ; résolution Rifkin, 1984 ; G.-B.

: Commission Warnock ; France : M.U.R.S.

; Comité national d'éthique ; Colloque Génétique, Procréation et Droit, Paris, 1985), comme si, pendant que prolifèrent les technologies thermonucléaires de destruction, toute l'angoisse du monde savant était venue se cristalliser sur l'insémination artificielle. Discussion : Il y a un cinquante d'années, une telle question n'aurait eu aucun sens, elle serait même apparue scandaleuse, tant l'époque antérieure accordait une place considérable au progrès de la science.

Cela est si vrai que dès lors que le mot, progrès, était prononcé, il évoquait l'évolution des sciences corrélée à celle des techniques.

Croire au progrès, cela revenait à croire dans la capacité de notre civilisation à transformer la nature pour le bien de tous.

Nous savons que la définition de l'époque moderne est liée à la naissance de la physique au 16ème siècle avec Galilée. Grâce à cette science, l'homme, comme le disait Descartes, deviendrait « maître et possesseur de la nature ».

La modernité est donc la naissance d'une physique scientifique, la production de machines liées à celle-ci, et un nouvel optimisme historique qui fait croire que l'histoire est un lent et sûr cheminement vers les lumières aussi bien matérielles que spirituelles. La post-modernité, c'est-à-dire notre monde actuel, représente précisément la fin ou la remise en question de cette approche de la science et de l'évolution des choses. Suggestion de plan : Première partie : La science et la technique. « Non, la science n'est pas une illusion.

Mais ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu'elle ne peut pas nous donner.

» L'avenir d'une illusion, Freud. On ne peut pas aborder les sciences sans considérer le côté matériel qu'elles induisent.

Ainsi science et technique vont de pair puisque la dernière n'est rien d'autre que la mise en pratique des formules, des théorèmes découverts par les sciences.

Au fur et à mesure de l'évolution des sciences dans notre civilisation, on a compris comment grâce à celles ci on pouvait construire des machines de plus en plus compliquées, et l'on a eu envie de satisfaire les besoins de l'homme.

Au 19ème siècle, à l'époque de Marx, et comme il le disait lui-même, on assiste à la domination de la science et de la technique par le capitalisme.

Cette domination n'est possible que parce que chaque progrès scientifique ou technique représente pour le capital un gain en temps et donc un gain d'argent : « le temps c'est l'argent ». Deuxième partie : Remise en cause de la science. A l'époque post-moderne, avec tous les problèmes que nous constatons au niveau écologique, au niveau social, etc,. »

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