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A-ton le droit de désobéir ?

Publié le 27/11/2023

Extrait du document

« Dissertation de philosophie Tout d’abord le thème de ce texte est la communication au sens large. Dans ce texte nous allons voir l’importance du langage et de la parole dans la communication.

Premièrement, nous allons étudier le sens d’un mot n’est pas dans le mot, Puis nous allons voir qu’il n’est pas non plus dans l’esprit de celui qui l’utilise, enfin nous allons observer la comparaison en ce sens de la peinture et du langage: le mot fait sens. Premièrement, la communication présuppose bien un système de correspondance en l’occurrence ici le dictionnaire, mais ne s’y réduit pas, de son propre mouvement elle “va au-delà”. Ferdinand de Saussure dirait qu’il consigne le lien signifiant et signifié de tous les mots d’une langue donnée. En même temps, dans un dictionnaire, le sens d’un mot est donné par référence au sens d’autres mots qui servent à sa définition.

Le dictionnaire, c’est l’ensemble des mots d’une langue qui renvoient les uns aux autres, qui s’entre-définissent à l’infini.

En plus du lien “vertical” signifiant et signifié, il faut un lien latéral des mots entre eux. Ce qui est encore assez proche de la conception que peuvent se faire certains linguistes : le langage est donné tout entier, une phrase ne fait que découper un sens déjà donné en excluant tous les autres possibles. Pour Merleau-Ponty, en revanche, cette correspondance mot et sens n’est qu’une condition de départ de la communication, celle-ci ne s’y réduit pas afin d’être bien plus vaste. La communication présuppose bien en effet que mon interlocuteur et moi ayons le même vocabulaire de départ, le même dictionnaire de départ. Pour qu’on se comprenne littéralement, il faut qu’on ait déjà quelque chose en commun avant de se dire quoi que ce soit.

Sans cela, c’est que les mots prononcés n’auront même pas de sens possible pour n’importe quel l’interlocuteur.

C’est parce que nous faisons le même lien entre signifié et signifiant que le langage pourra faire le lien entre moi et mon interlocuteur. L’erreur des linguistes, c’est de concevoir un mot comme le réceptacle sans vie de son sens.

Alors que, en fait, on peut voir sur certains cas privilégiés de grandes phrases ou bien de bons livres que le mot se recrée un sens neuf.

C’est le propre de tout poème par exemple : Mallarmé: donner un sens nouveau aux mots de la tribu.

Et, plus couramment, tout mot voit son sens évoluer, en fonction des nouvelles générations mais aussi de changements face à de nouvelles découvertes.

Comme une rivière qui dépose ses alluvions et modifie son cours, la phrase charrie et dépose un sens renouveler dans les mots, matière vivante du langage.

Il n’est donc pas possible de “fixer absolument” le sens d’un mot, comme dans un dictionnaire, car il contient des possibilités insoupçonnés que son usage révélera.

Le mot porte donc bien “d’une certaine manière” son sens en lui, sans quoi il n’y aurait pas communication et encore moins de compréhension car c’est la clé de la communication, mais en même temps il n’est pas en lui: car alors, le langage ne serait qu’un vaste dictionnaire, et “parler serait une tautologie” Jorge Luis Borges. La communication est débordée, dès le simple fait de parler, par l’intention significative de celui qui parle. Dans un second temps, tout comme la communication va “au-delà” de la simple correspondance, de même pour l’expression: elle est débordée par l’intention qui “va au-delà”. La première partie s’intéressait principalement à la structure du langage, la deuxième va s’intéresser à l’utilisation qu’en fait le locuteur dans l’acte de parole.

La première partie avait montré que le sens du mot n’est pas réellement dans le mot, la deuxième va montrer qu’il n’est pas non plus tout entier dans l’esprit de celui qui parle. Ainsi des lignes 5-8 : parler nous apprend ce qu’on pense.

Parler ne consiste pas à traduire ce qu’on pense en sons.

On pense réellement en parlant, en cherchant le mot juste, afin d’exprimer généralement le fond se pensée.

On ne pense pas d’abord, avant de parler, pour s’exprimer ensuite.

La pensée se forge surtout dans son expression.

C’est en dialoguant avec quelqu’un que je cherche le mot juste, que je reviens sur certaines expressions pour les préciser et les retravailler, que.... »

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