A-t-on toujours le choix ?
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Sujet : A-t-on toujours le choix ?
Analyse du sujet :
Présupposé du sujet : nous avons parfois le choix.
Notion de choix : s'oppose à la notion de contrainte,
suppose une forme de liberté et de raison, mais aussi
des possibilités.
Là où il n'y a pas de possibilités,
il n'y a pas de choix possible.
Notion de choix se
distingue également de la notion de désir en ce
qu'elle inclut une raison (ou délibération) qui fait
en sorte qu'on choisit parfois ce que l'on désir,
parfois non.
La capacité de choisir suppose donc la
capacité pour la raison d'avoir un poids dans notre
action.
Question de savoir sur quoi peut porter le
choix : il y a des choses qu'on ne peut choisir (ce
qui est nécessaire, ce qu'on ignore, ce qui est
hasardeux) et d'autres qu'on peut (ce qui dépend de
nous).
La question de savoir si on a toujours le choix
est donc de savoir si tout dépend toujours de nous,
d'une manière ou d'une autre.
"toujours" : cela renvoie à une forme de nécessité (ou
d'impossibilité de ne pas avoir le choix), donc qui
s'oppose à la possibilité de choisir.
S'oppose à
"jamais" qui est également une forme de la nécessité
(l'impossibilité du quelque fois).
Dans les deux cas,
on limite le choix.
Si l'on a toujours le choix, alors on est toujours
responsable de ce qu'on fait.
Mais dans ce cadre, on
n'a pas le choix d'avoir le choix, on ne peut alinéner
sa liberté ni sa responsabilité.
Il y a donc
semble-t-il une contradiction à affirmer qu'on ait
toujours, au sens absolu, le choix.
Si l'on n'a jamais
le choix, alors on est déterminé et il faut rendre
compte du sentiment que nous avons de pouvoir choisir
au moins certaines choses.
Si l'on a parfois le choix,
alors il faut expliquer dans quelles circonstances et
à propos de quoi.
Problème :
L'homme est un être fini, et de ce point de vue, sa
puissance est limitée.
Il paraît donc en premier lieu
difficile de soutenir que l'on ait toujours le choix.
Mais d'un autre côté, comme être libre, l'homme peut
toujours mettre en jeu son existence.
Il semble donc
que le choix (au moins d'exister) soit constitutif de
ce qu'il est.
Le problème de savoir si l'on a toujours
le choix vient donc de ce que l'homme est d'un côté
limité (dans sa puissance) mais d'un autre il possède
une forme d'absoluité (sa liberté d'être).
En outre, nos choix sont la plupart du temps guidés
par ce que nous voulons ou souhaitons.
Mais ce que
nous voulons ou souhaitons, le choisissions-nous ?
Ainsi, tous les hommes veulent être heureux, et
peut-on sincèrement vouloir être malheureux ? Même si
nous choisissons d'exister, pouvons nous choisir ce.
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