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« L’amour consiste à trouver sa joie dans la joie de l’être aimé. » Leibniz

Publié le 03/04/2023

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« « L’amour consiste à trouver sa joie dans la joie de l’être aimé.

» Leibniz, Sentiment de M.

Leibniz sur le livre de M.

de Cambrai et sur l'amour de Dieu désintéressé (Plan détaillé) Joie : « Émotion vive, agréable, limitée dans le temps sentiment de plénitude qui affecte l'être entier au moment où ses aspirations, ses ambitions, ses désirs ou ses rêves viennent à être satisfaits d'une manière effective ou imaginaire .

» // Néanmoins, modifiée en degré ou en intensité par un adjectif qualificatif, cette joie ne serait plus circonscrite et pourrait embrasser l’éternel et l’infini. ; I- De l’amour comme joie à la pure joie d’aimer : Aimer propage une émotion vive et promeut un plaisir protéiforme allant de la joie procurée par la simple présence de la personne aimée à celle occasionnée par un acte de possession physique.  Hésiode, La Théogonie : « Au commencement exista le Chaos, puis la Terre à la large poitrine, demeure toujours sûre de tous les Immortels qui habitent le faite de l'Olympe neigeux ; ensuite le sombre Tartare, placé sous les abîmes de la Terre immense ; enfin l'Amour, le plus beau des dieux, l'Amour, qui amollit les âmes, et, s'emparant du cœur de toutes les divinités et de tous les hommes, triomphe de leur sage volonté.

» o L’amour, un principe unificateur participant au débordement de l’énergie créatrice, veillant à l’alliance des extrêmes et à la synchronisation des êtres, et contribuant à l’institution du Cosmos, entité pleine, parfaite, ordonnée et harmonieuse... o Par glissement, le récit de la création et la place accordée à l’amour ne cessent de nourrir l’imaginaire collectif et de configurer une vision de ce sentiment. L’amour est un élan vital, un principe d’entente et d’alliance, qui fait à ce qu’un être accepte de parcourir un mouvement de décentrement afin de « jouir » en faisant partie d’un couple, un mouvement qui émane d’une prise de conscience, la joie n’est atteignable que par une inscription de l’autre, que par un retentissement consistant à participer à sa joie.  Platon, Banquet : l’amour, un principe de fusion, rencontrer sa moitié perdue et participer à sa complétude, fondre totalement en l’autre est motif de confusion puisque les deux actants semblent constituer une entité inaltérable et profiter d’une joie exclusive et définitive.  Spinoza, Ethique : « L'amour n'est autre chose que la joie, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure.

», la joie en puissance et la puissance de la joie.  Nicolas Grimaldi, Métamorphoses de l’amour : « Aussi est-ce tout spontanément qu’on se met à aimer la personne la moins brillante ou la moins séduisante, précisément parce qu’elle est celle dont on imagine en l’aimant de colmater l’attente.

» L’amour se passe essentiellement de raisons à tel point qu’on aime parfois la personne dont les imperfections sont censées ébranler le sentiment amoureux et dissuader l’amoureux.

Mais par-delà sa complétude, l’amour consiste davantage à répondre à une attente et à participer à la complétude de l’autre, à transcender radicalement ou partiellement l’ensemble des images inhérentes au vide.  Gustave Flaubert, L’Education sentimentale : « Mais, sur les marches de Tortoni, un homme, Dussardier, remarquable de loin à sa haute taille, restait sans plus bouger qu’une cariatide.

Un des agents qui marchait en tête, le tricorne sur les yeux, le menaça de son épée.

L’autre alors, s’avançant d’un pas, se mit à crier : Ŕ Vive la République ! Il tomba sur le dos, les bras en croix. Un hurlement d’horreur s’éleva de la foule.

L’agent fit un cercle autour de lui avec son regard ; et Frédéric, béant, reconnut Sénécal.

» o Le révolutionnaire et son double : si Dussardier est l’incarnation de l’amour Agapè (un amour désintéressé) comme il décide de se sacrifier en l’honneur de la République et de la révolution, conçue comme des formes de plénitude participant au bien suprême.... »

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