méthodologie de la dissertation
Publié le 07/01/2025
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Méthodologie de la dissertation.
Pour la gestion du brouillon : Il est commode de
préparer son plan sous la forme d'un tableau comportant 3 colonnes sur une
page de format A3 ou A4 qu'on utilise en mode paysage.
Il faut également
n'utiliser que le recto des feuilles de brouillon afin de bien avoir toutes les pistes
d'argumentation en vis-à-vis.
L'INTRODUCTION - On ne démarre pas par des propos généraux sur le thème,
sinon on risque le hors sujet.
- Il faut d'abord réfléchir par soi-même, pour
ensuite chercher ce qui, dans nos connaissances, pourrait éclairer
l'argumentation ; et non accomplir la démarche inverse (partir des connaissances
qu'on a sur un thème pour les « plaquer » artificiellement sur le sujet, avant
même d'avoir construit par soi-même un projet pour le cheminement de la
réflexion).
On ne dit jamais « je ».
C'est notre raison qui s'adresse à n'importe
quelle autre raison.
- On peut commencer (mais ce n'est pas indispensable) par une « accroche »
(une anecdote ou un épisode historique qui surprend le lecteur et éveille son
attention) ; puis on passe rapidement à l'analyse du sujet précis, cad sa
reformulation et une première définition des notions principales ; puis on
enchaîne sur une problématisation qui permet de dire quels sont les problèmes
posés par le sujet, et de préciser les enjeux de la réflexion qui va suivre, et enfin
on annonce du plan du devoir.
On part donc de l'analyse du sujet, de la phrase précise, cad qu'on reformule le
sujet en tenant compte du sens des mots dans cette phrase précise qui nous est
proposée.
La première qualité dont il faut faire preuve est donc la pertinence (le
discernement), si l'on veut correctement délimiter le sujet, ne pas se tromper de
sujet (sur une même notion, il y a plusieurs sujets possibles, Attention au hors
sujet !)
Ensuite on propose une problématisation.
Cette problématisation se fait à partir
de l'analyse du sujet.
Elle consiste d'abord à énoncer clairement le problème
principal posé par le sujet (ou les pbs principaux posés) ; puis à proposer une
série de questions qui vont se poser pour traiter le sujet.
Un pb est une question
à laquelle on ne peut pas apporter de réponse simple : la résolution suppose
qu'on procède par étapes, qu'on dissipe des confusions possibles, qu'on dépasse
des contradictions.
Ces pbs peuvent être posés à partir de l'analyse des présupposés du sujet qu'on
énonce (et dont on peut proposer une analyse critique) ; et qu'on se propose
d'examiner pour voir ce qu'ils valent.
On peut aussi problématiser à partir de
l'analyse de la polysémie des notions.
(Une notion n'a pas forcément le même
sens pour l'opinion publique et pour les philosophes.
Parfois même les
philosophes ne sont pas d'accord sur la définition d'une même notion.) Le pb
peut aussi être posé à partir de questions qui font débat dans la société, ou à
partir d'un paradoxe évident, etc.
Il faut hiérarchiser les problèmes, distinguer le
problème principal et les problèmes secondaires, le désir de résoudre le
problème principal sera le fil directeur du devoir.
Le correcteur doit avoir envie de
vous lire comme il suit une enquête criminelle.
On propose enfin un plan : on envisage progressivement les différents moments
de la clarification des problèmes, en allant par étapes, des arguments les plus
simples ou les plus évidents (doxa ou pas) aux arguments les plus sophistiqués
ou les plus essentiels, les plus décisifs.
Ou alors, on peut envisager de répondre à la question dans des domaines
différents.
LE DEVELOPPEMENT consiste dans un discours démonstratif, progressif.
Il faut,
autant que possible, en
trois grandes parties (elles-mêmes divisées en 2 ou 3 « sous-parties »),
présenter des thèses différentes les unes
des autres et pourtant liées les unes aux autres par des transitions soignées.
- Que le plan soit dialectique ou analytique, ou un mélange des deux (on évite le
plan chronologique), il faut des
parties équilibrées, aussi convaincantes les unes que les autres.
Dans chacune des parties du devoir, il faut traiter du sujet dans son intégralité,
c'est-à-dire de toutes les
notions du sujet.
Il ne faut pas analyser les notions du sujet séparément, mais
chaque fois développer une
thèse sur le sujet.
LE PLAN peut comporter deux ou trois grandes parties (il faudrait au moins 6
arguments bien analysés si on n'en
trouve pas 9).
Il ne faut pas être dogmatique, il y a plusieurs plans possibles,
mais il y a des plans meilleurs que
d'autres selon qu'ils permettent de traiter la question de façon plus ou moins
élargie.
Une dissertation doit être organique, vivante, cad qu'il faut des articulations et
une progression.
• Dans le plan dialectique (thèse, antithèse, synthèse), le passage de la thèse à
l'antithèse doit se faire en finesse,
il ne peut s'agir de se contredire purement et simplement, ce serait absurde.
Comment donc procéder ? À la fin de
la thèse, on évoque un argument qui autorise la suspension provisoire du
jugement et oblige à examiner la
question sous un autre angle.
La synthèse finale doit permettre de dépasser les
contradictions entrevues dans le
passage de la thèse à l'antithèse.
Dans un plan dialectique, il faut donc vraiment soigner les transitions.
La synthèse est une manière de reformuler les enjeux d'une question pour
dépasser la contradiction qu'on a
rencontrée entre les parties précédentes.
La synthèse dépasse l'opposition entre
les deux premières parties, prouvant
que l'on avance vraiment vers la résolution d'un pb.
Cette 3e partie fait en sorte
que la dissertation ne soit pas un
dialogue de sourds entre la thèse et l'antithèse.
Elle peut aussi permettre
d'approfondir une réflexion sur une
dimension particulièrement riche du sujet, la dimension la plus complexe.
• Le plan analytique ou thématique permet d'envisager la même question dans
des domaines de réflexion très
différents.
Ce type de plan est très utile lorsque le sujet est très vaste.
• Ce qui est souvent commode, c'est d'associer les deux méthodes : la
dialectique et l'analytique, dans un plan
mixte.
On peut commencer par un plan dialectique puis adopter ensuite un plan
analytique.
On commence donc
par opposer des thèses, dans les 2 premières parties, puis on en vient, dans une
3e partie, à approfondir l'examen
d'une notion essentielle du sujet ; notion qu'on analyse sous 2 angles différents,
toujours dans le cadre du sujet.
• Il y a un quatrième type de plan, éventuellement possible mais pas terrible.
Lorsque le sujet est vraiment très
complexe, dans une première partie, on peut se contenter d'analyser une notion
complexe de façon purement
descriptive (sans traiter le tout du sujet) ; puis dans les deux parties suivantes,
on traite le sujet.
Mais il vaut mieux
éviter ce plan comportant une partie seulement descriptive.
Il vaut mieux trois
parties avec trois thèses.
Méthodologie de la dissertation.
Pour la gestion du brouillon : Il est commode de
préparer son plan sous la forme d'un tableau comportant 3 colonnes sur une
page de format A3 ou A4 qu'on utilise en mode paysage.
Il faut également
n'utiliser que le recto des feuilles de brouillon afin de bien avoir toutes les pistes
d'argumentation en vis-à-vis.
L'INTRODUCTION - On ne démarre pas par des propos généraux sur le thème,
sinon on risque le hors sujet.
- Il faut d'abord réfléchir par soi-même, pour
ensuite chercher ce qui, dans nos connaissances, pourrait éclairer
l'argumentation ; et non accomplir la démarche inverse (partir des connaissances
qu'on a sur un thème pour les « plaquer » artificiellement sur le sujet, avant
même d'avoir construit par soi-même un projet pour le cheminement de la
réflexion).
On ne dit jamais « je ».
C'est notre raison qui s'adresse à n'importe
quelle autre raison.
- On peut commencer (mais ce n'est pas indispensable) par une « accroche »
(une anecdote ou un épisode historique qui surprend le lecteur et éveille son
attention) ; puis on passe rapidement à l'analyse du sujet précis, cad sa
reformulation et une première définition des notions principales ; puis on
enchaîne sur une problématisation qui permet de dire quels sont les problèmes
posés par le sujet, et de préciser les enjeux de la réflexion qui va suivre, et enfin
on annonce du plan du devoir.
On part donc de l'analyse du sujet, de la phrase précise, cad qu'on reformule le
sujet en tenant compte du sens des mots dans cette phrase précise qui nous est
proposée.
La première qualité dont il faut faire preuve est donc la pertinence (le
discernement), si l'on veut correctement délimiter le sujet, ne pas se tromper de
sujet (sur une même notion, il y a plusieurs sujets possibles, Attention au hors
sujet !)
Ensuite on propose une problématisation.
Cette problématisation se fait à partir
de l'analyse du sujet.
Elle consiste d'abord à énoncer clairement le problème
principal posé par le sujet (ou les pbs principaux posés) ; puis à proposer une
série de questions qui vont se poser pour traiter le sujet.
Un pb est une question
à laquelle on ne peut pas apporter....
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