methode dissertation philosophie

« Page 1 sur 4 METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE Un sujet de dissertation est une question ; vous devez en montrer les problèmes (=problématiser), et y répondre.

La dissertation, c’est votre réponse argumentée à ce problème. Exemple de sujet : « La technique est-elle toujours libératrice ? » A.

L’introduction (un seul paragraphe) 1.

L'accroche : il faut rentrer d’emblée dans le vif du sujet, montrer que vous avez saisi les enjeux.

Ce peut être une anecdote historique, une référence culturelle, ou tout simplement une opinion commune, du type « On pense d’ordinaire que,… ».

L’idéal est que cet exemple puisse être vu selon deux points de vue différents, afin de pouvoir être exploité dans l’opposition qui va suivre. Ex d’accroche : « « Moulinex libère la femme ! » C’est ce que clame un slogan publicitaire des années 60, avançant l’idée qu’un objet technique affranchit l’individu de tâches physiques, pour lui permettre de se consacrer à de plus hautes activités.

» Attention : pas de citation hors-sujet, qui vous fait dévier, c’est inutile.

Si vous n'avez pas « d'accroche », débutez par l'opinion spontanée/commune pour ensuite en montrer les limites. 2.

Construire un problème : - Justifiez une première réponse à la question qui permet d’élaborer une première définition des concepts.

Cette première réponse doit sembler évidente : on commence par le plus simple.

Appuyez-vous sur les définitions des concepts (obligatoire). - Puis avancez une opposition, une contradiction, qui montre que la réponse qui paraissait évidente ne va en fait pas de soi.

But de cette opposition : montrer que la question du sujet mérite d’être posée, qu’aucune réponse ne semble satisfaisante.

D’où la dissertation, qui essaie de résoudre le problème. Mot-clé de ce moment : « Mais », « cependant », « en même temps »,… On pourrait résumer ce moment ainsi : « X, pourtant Y, étonnant non ? » Il faut souligner le paradoxe, la tension. X peut ou non par la suite être votre première partie, et Y votre deuxième partie. 3.

Formulez la question du sujet, et synthétisez le problème, sous forme d’alternative : « Alors, la technique est-elle toujours libératrice ? C’est-à-dire, permet-elle à l’homme de s’affranchir de la nature et de sa condition ? Ou bien entrave-t-elle au contraire son développement ? ». A retenir : La problématique, c’est cette question et tout le travail de problématisation réalisé auparavant.

Recopier le sujet et définir les termes ne suffit pas. Page 2 sur 4 4.

Annoncer le plan de votre devoir : Il faut 3 parties : thèse, antithèse, synthèse.

Entre chaque partie, une tension qui fait avancer l’argumentation. La thèse et l’antithèse s’articulent autour d’un problème.

Vous pouvez reprendre l’opposition que vous avez présentée en début d’introduction. Il y a ensuite plusieurs façons de construire une troisième partie : soit elle résout le problème qui relie les deux premières parties (c’est l’idéal), soit elle peut soulever un nouveau problème, et montrer que la deuxième partie n’est toujours pas satisfaisante.

Ce n’est pas un entre-deux ou un « ni oui ni non », ni un compromis des deux premières parties : il faut que ce soit une thèse forte comme dans les deux premières parties, qui propose une réponse au sujet. Plusieurs astuces lorsque vous manquez d’idées pour la 3e partie : Il - Revenez sur les notions (avez-vous bien vu tous les aspects ?) - Pensez à des exemples concrets (films, livres, vie quotidienne) qui vous donneront des idées. - Vérifiez que vous n’avez pas intégré trop d’idées dans une partie précédente ; 1 partie = 1 thèse principale.

Si elle intègre trop d’arguments, il vaut donc mieux la réorganiser en deux parties distinctes. - Ne listez pas des « oui », puis des « non » : raisonnez en formulant des thèses, des réponses, sans penser en termes de « oui » ou « non ». faut avancer logiquement, en argumentant, et non pas cataloguer les idées. Exemple : « Dans.... »