fiche methode dissertation philo
Publié le 18/12/2023
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«
Méthodologie de la dissertation en philosophie
AU BROUILLON
Pour ces étapes, mobiliser les connaissances du cours est indispensable afin de
bien traiter le sujet.
1) Découvrir un sujet qui est une question comme par exemple, « faut-il
renoncer à la vérité ? ».
Prendre le temps de bien lire le sujet.
Le réécrire sur une feuille de brouillon pour en faire une carte mentale.
Regarder quels termes nous posent des problèmes : est-ce que je
comprends bien tous les mots ? S’interroger sur son rapport à la question
permet de mettre en place une méthode pour affronter ce qui nous semble
difficile.
- Pour cela, nous pouvons faire des distinctions avec d’autres
expressions proches : que signifie le verbe « renoncer » ? A quels mots
cela me fait-il penser ? Est-ce vraiment la même chose que le verbe
« arrêter » ou bien « abandonner » ?
= Cela permet de faire des distinctions intéressantes pour la réflexion
et de mieux saisir la spécificité du terme que l’on cherche à bien
comprendre.
= Ce travail pourra être réutilisé au sein du développement.
- Nous pouvons chercher des exemples pour nous aider à mieux saisir le
terme qui nous pose problème : si nous disons que nous renonçons à
un sport par exemple, cela ne signifie pas uniquement qu’on arrête
mais qu’on abandonne quelque chose qui nous tient à cœur, qui a une
importance pour nous donc de la valeur.
Ce n’est pas comme
abandonner un « chewing-gum ».
= on nomme cela recontextualiser : on peut replacer un terme dans un
contexte pour mieux saisir ce qu’il signifie.
2) Se situer dans le programme : quel est le thème de réflexion ? C’est
forcément une notion du programme : ici, la vérité dans le sujet « fautil renoncer à la vérité ? ».
= repérer les autres notions du programme qui aideront dans le traitement
du sujet comme ici, par exemple, la science ou encore la raison.
3) Repérer le rôle des termes dans la question : les souligner, les entourer
avec différentes couleurs.
Faut-il renoncer à la vérité ?
Faire attention aux mots interrogateurs :
Y a-t-il X ? (ce type de question interroge l’existence d’une chose/d’un
phénomène)
Faut-il X ? Doit-on X ? (on interroge la nécessité physique ou
matérielle, le besoin – l’obligation morale, le devoir)
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Peut-on X ? (on interroge la possibilité pratique ou morale, le droit)
Pourquoi X ? (ce type de question permet de mettre en évidence les
raisons), etc.
4) Analyser le sujet : chercher à définir généralement tous les mots et les
mettre en relation (faire attention aux articulations) pour donner
sens au sujet.
Que signifie « renoncer » ? Que peut bien vouloir dire « la vérité » ? Quel
sens a « Faut-il » ici ?
= au brouillon, nous pouvons nous aider d’autres termes ou encore
d’exemples pour chercher une définition générale.
+ Par exemple, pour chercher une définition première et générale de la
vérité, je peux penser à un champ lexical avec des termes comme « les
sciences », « le réel », « les faits », « les preuves », etc.
+ Mais aussi penser à des termes opposés comme « la fausseté », « le
mensonge », « l’erreur », « la fiction », etc.
+ Je peux aussi penser à des situations comme par exemple un tribunal
dans lequel on cherche la vérité pour résoudre une affaire ou encore je
peux penser aux scientifiques qui analysent un phénomène et cherchent
objectivement à le comprendre, etc.
Tout cela m’aide à saisir la signification du terme que je cherche à définir.
= il faut faire très attention aux articles, ici à l’article défini « LA » vérité.
= nous pouvons aussi préciser que la définition pose problème et que
l’enjeu de la réflexion est de comprendre ce que signifie ce « concept ».
= faire une carte mentale peut ici aider.
5) Commencer à repérer les présupposés du sujet.
+ Par exemple, si renoncer est abandonner quelque chose qui a de
l’importance alors le sujet présuppose que la vérité est quelque chose qui
a de l’importance.
+ « Faut-il » implique l’idée de contraintes physique et matérielle : il y
aurait des cas où nous devons renoncer à la vérité.
Cela pourrait aussi être
un conseil de prudence ou une obligation morale : il y aurait des cas où ne
pas chercher ou ne pas dire la vérité a un sens moral.
6) Faire un tableau à deux colonnes et formuler la thèse et l’antithèse
(nuancer) : faire des phrases complètes avec des idées claires est très
important ici.
7) Chercher des arguments qui défendent la thèse d’un côté et d’autres qui
défendent l’antithèse de l’autre côté :
-
Thèse : On peut penser que nous devons renoncer à la vérité car…
Antithèse : Cependant, ce n’est pas si évident car…
Commencer à s’interroger à propos d’une stratégie : pour certains
sujets comme celui-ci, il est plus judicieux de commencer par
l’antithèse puis de traiter la thèse car l’antithèse semble être la réponse
commune la plus spontanée.
Pour le plan, il faut toujours partir de
ce qui semble le plus communément partagé, le plus évident
pour voir ensuite que les choses sont moins « simples » que ce
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que nous pouvons de prime abord penser.
C’est ce que j’appelle la
méthode de « l’entonnoir » (cf.
cours).
Donc plutôt faire ici :
-
On peut penser que nous devons toujours obtenir la vérité car…
Cependant, ce n’est pas si évident car…
8) Chercher des exemples pour illustrer ces arguments.
ASTUCE : inversement, trouver des exemples peut aussi aider à trouver
des arguments.
9) Une fois que nous commençons à saisir le problème soit le dilemme, le
paradoxe, l’opposition entre ces deux réponses possibles, nous pouvons
formuler un problème philosophique.
Cette étape se nomme la problématisation.
C’est une étape
progressive.
Problématiser
un
sujet
signifie
comprendre
l’enjeu,
son
intérêt philosophique : pourquoi cette question se pose ? On expose le
dilemme philosophique : on présente des idées qui vont dans le sens du
sujet mais on remarque qu’il y a également une autre réponse possible qui
met en difficulté ces premières idées (toutefois, néanmoins, or, cependant,
si nous observons les phénomènes de plus près, etc.).
10)
Formuler une problématique qui précise/synthétise le problème
clairement.
C’est une question qui est plus philosophique et plus technique
que celle du sujet.
Elle ne comporte plus de présupposés, de préjugés :
elle est donc plus claire pour la pensée.
Ici, il faut faire très attention au hors-sujet : il faut que la
problématique reprenne la question du sujet mais....
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