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Un personnage de roman doit-il vivre de ses passions pour captiver le lecteur ?

Publié le 24/10/2023

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« Dissertation Un personnage de roman doit-il vivre de ses passions pour captiver le lecteur ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre lecture du roman La princesse de Clèves, et des autres romans que vous connaissez. Corrigé de la dissertation I. Certes, le personnage passionné captive le lecteur 1.

Par l’identification aux personnages, le lecteur vit les passions du héros et prend le prend comme modèle. ex : La P de Clèves 2.

Par les différentes formes de passion que les personnages développent (amour, ambition, avarice, amour filial) ex : Mlle de Chartres (amour filial), le Duc de Nemours (ambition d’épouser la reine d’Angleterre), le Père Grandet (avarice) 3.

Par l’aspect exceptionnel de son caractère ou de son destin ex : La cour d’Henri II et les personnages hors du commun qui la composent dans la Princesse de Clèves II. Le lecteur peut s’intéresser à des personnages d’autres types. 1.

A des personnages sans passion, car il perçoit les risques encourus par des personnages passionnés. ex : Les rêveries d’Emma Bovary dans Madame Bovary 2.

A des personnages banals, qui leur semblent plus proches de leur vie quotidienne. ex : Meursault, Pierre, Jean 3.

A des personnages qui présentent un intérêt historique, qui font avancer l’intrigue, qui sont peints avec un style littéraire intéressant… ex : Henri II dans la Princesse de Clèves ; le chevalier de Guise… Commentaire composé Ça a débuté comme ça.

Moi, j'avais jamais rien dit.

Rien.

C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler.

Arthur, un étudiant, un carabin1 lui aussi, un camarade.

On se rencontre donc place Clichy.

C'était après le déjeuner.

Il veut me parler.

Je l'écoute.

« Restons pas dehors ! qu'il me dit.

Rentrons ! » Je rentre avec lui.

Voilà.

« Cette terrasse, qu'il commence, c'est pour les œufs à la coque ! Viens par ici ! » Alors, on remarque encore qu'il n'y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur ; pas de voitures, rien.

Quand il fait très froid, non plus, il n'y a personne dans les rues ; c'est lui, même que je m'en souviens, qui m'avait dit à ce propos : « Les gens de Paris ont l'air toujours d'être occupés, mais en fait, ils se promènent du matin au soir ; la preuve, c'est que lorsqu'il ne fait pas bon à se promener, trop froid ou trop chaud, on ne les voit plus ; ils sont tous dedans à prendre des cafés crème et des bocks 2.

C'est ainsi ! Siècle de vitesse ! qu'ils disent.

Où ça ? Grands changements ! qu'ils racontent.

Comment ça ? Rien n'est changé en vérité.

Ils continuent à s'admirer et c'est tout.

Et ça n'est pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, même parmi les mots, qui sont changés ! Deux ou trois par-ci, par-là, des petits...

» Bien fiers alors d'avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeurés là assis, ravis, à regarder les dames du café.

Après, la conversation est revenue sur le Président Poincaré qui s'en allait inaugurer, justement ce matin-là, une exposition de petits chiens ; et puis, de fil en aiguille, sur Le Temps où c'était écrit.

" Tiens, voilà un maître journal, Le Temps ! " qu'il me taquine Arthur Ganate, à ce propos.

" Y en a pas deux comme lui pour défendre la race française ! - Elle en a bien besoin la race française, vu qu'elle n'existe pas ! " que j'ai répondu moi pour montrer que j'étais documenté, et du tac au tac.

- Si donc ! qu'il y en a une ! Et une belle de race ! qu'il insistait lui, et même que c'est la plus belle race du monde, et bien cocu qui s'en dédit ! Et puis, le voilà parti à m'engueuler.

J'ai tenu ferme bien entendu.

- C'est pas vrai ! La race, ce que t'appelles comme ça, c'est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux3, puceux4, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde.

Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer.

C'est ça la France et puis c'est ça les Français.

Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal !...

- T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés5 et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine.

On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère.

C'est lui qui nous possède ! Quand on est pas sages, il serre...

On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger...

Pour des riens, il.... »

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