Texte 3: Les Vrilles de la vigne,1909, «Rêverie de Nouvel An»
Publié le 14/04/2024
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Séquence 3: le roman et le récit du Moyen-Age au XXe siècle
Parcours associé: La célébration du monde
COLETTE, Sido et Les Vrilles de la vigne
Texte 3: Les Vrilles de la vigne,1909, «Rêverie de Nouvel An», extrait:
Remarques générales:
=>Texte qui date de janvier 1909 mais intégré seulement dans l’édition de 1934
=>prend une place importante, 2e position après les Vrilles de la vigne
=>texte de commande d’un journal, de circonstance publié dans une revue dans lequel on
retrouve les memes préoccupations que dans des écrits plus intimes
=>il s’agit du début du passage : SURPRENANT car pronom personnel indéfini et début de
l’extrait incohérent au titre avec un récit
=>la rêverie annoncée n’apparait que progressivement
=> le ton du texte évolue de manière assez maqué
Mouvement 1: récit d’une escapade nocturne / portrait de groupes paragraphes 1 à 3
*paragraphe 1: une surprenant trio
*paragraphe 2: la joie de la neige
*paragraphe 3: retour au calme
Mouvement 2: méditation / gros plan
*paragraphe 4: observation attentive de la bergère flamande qui mène…
*paragraphe 5: vers l’introspection
Introduction:
=> Il s’agit d’un texte de commande initialement publié dans « la vie parisienne »
=> Il ne figurera dans les Vrilles de la vigne seulement dans l’édition de 1934 et fera suite des Vrilles de la vigne en 2e place=> cela
montre que ce texte a une certaine importance pour Colette même 25 ans après son écriture
=> Il s’agit d’un texte de circonstance cependant on trouve les memes accents de sincérité, les memes thèmes et les memes
préoccupations que dans des écrits plus intimes
=> À cette époque, Colette est séparée de Willy et emménage dans le 17e avec de nouveaux animaux de compagnie; Il est fort
probable que si Willy ne l’avait pas poussé énergiquement, elle ne se serait jamais mise à l’écriture
=> ce texte propose le récit d’une escapade nocturne dans la nuit en compagnie de ses deux chiennes qui se muent peu à peu en
méditation mélancolique
Mouvement 1:
paragraphe 1:
ce premier paragraphe met le lecteur immédiatement face à un surprenant trio « toutes trois »
=>un titre annonçant une rêverie mais le texte commençant comme un récit que l’on prend à rebours avec un début qui commence
comme une fin
=> l’emploi du présent actualise la scène comme si elle se déroulait sous nos yeux
La première précision « toutes trois nous..
» est suffisamment ambiguë et peut fair pense à un retour de bal ou de soirée mais elle
première piste va être rapidement contredite par une seconde position au « nous » qui va révéler le détail du « nous » => une gemme
et deux chiennes
la révélation des membres du trio peut encore faire prendre les chiennes comme des êtres humains
On voit dès cette première phrase le caractère farcissieux de Colette qui joue avec le lecteur et qui semble s’amuser de sa propre
farce
Elle fait une série de portrait croquis après l’explication du participe « poudré » avec l’invention « il a neigé »
Malgré cet effort de présenter le groupe comme un ensemble homogène, la nature véritable de chaque membre du trio est révélée
une deuxième fois grâce à la neige qui va sculpter
La couleur de la neige se fixe en premier sur le vêtement
=>début de cette technique qui mélange les éléments réalistes, concrets et une vision poétique
Cette image superpose la justesse de l’observation
La dernière image permet de compléter le trio par une silhouette à l’opposé de la précédente
paragraphe 2:
Le plus que parfait qui ouvre le paragraphe suivant signale une analepse=retour en arrière dans un récit pour contempler la neige
« la vraie neige, le vrai froid»
Les deux appositions qui complètent la phrase, la 1e justifie l’excitation du trio par la rareté et la 2e apposition dans ce cadre parisien
accentue le caractère insolite de cette rareté en l’assimilant à des événements insolites de fin d’année
On observe un double attachement de Colette
Elle fait image parlante pour le magazine auquel elle écrit avec un point de vue parisien
Mais elle reste campagnarde de coeur => ce morceau de nature brute puisque la vraie neige de la ligne 4 devient une neige intacte,
friable
On peut suivre le trajet grâce aux indications de lieux qui constitue le passage
On a d’abord le quartier => celui où vient emménager Colette « Saint-Sénods » dans le 17e qui avait très mauvaise réputation à
l’époque
D’une expression à l’autre le point le vue à changer
On comprend que pour le trio, ces fortifications sont les fortification hospitalière car elles lui offrent un terrain de jeu sans pareil
dont la première qualité est d’être à l’abri des regards
La qualité principale est celle d’être à l’abri des regards « loin de tous les yeux »
L’isolement, la sollicitude
Fantaisie renforcée par l’usage de la parataxe=>pas de lien entre les phrases et les propositions
=>action désordonné, improvisé qui se succèdent
À la fois personnification et animalisation par « de chiens lâchés »et on retrouve cette animmalisation dans l’énumération «
Dans l’ensemble de ces énumérations on a l’idée d’une activité intense mais désorganisée donc on peut dire qu’on est assez loin de
la contemplation qui était annoncée au départ
Ce décalage entre ce qui est annoncé et ce qu’on peut constater, s’explique assez facilement par certes collette proclame l’unît »é du
trio mais la femme et les chiennes n’ont pas le même désir ni la même perception
La contemplation est retrouvé lorsque le récit cede sa place à la description donc par l’intermédiaire des verbes de perception « nous
nous sommes pensés sur le fauché »
Le regard poétique qui nous fait découvrir le panorama est bien celui de la seule Colette
On trouve dans ces passages une description qui mélange les sensations et invite le lecteur à partager une expérience physique
Le premier sens sollicité est la vue puisqu’au départ il s’agissait de se contempler la neige
Et Colette transforme cette chute de neige inattendue sur paris en une véritable féérie
Première image « un crépuscule violâtre fouetté de tourbillons blancs »
Des la première image, la vue et le toucher se mêlent
Le mélange entre les deux était déjà présent dans l’annonce initiale « contempler la vraie neige »
On peut voir un « crépuscule violâtre »=> position élevée qui permet d’avoir une vue panoramique de la fin du jour
Elle fait donc apparaître un paysage sombre qui semble agiter par le mouvement des flocons dont le blanc se détache
« fouetté » => agitation des flocons laisse imaginer l’effet / intensité du vent sur les visages
Tandis que le nom « tourbillon » précise la nature du mouvement mais on reste dans l’évocation imagée puisque rien n’évoque
directement la neige
La seconde image fonctionne exactement de la même façon avec un arrière blanc sombre « Levallois noir piqué de feux roses » et
une premier plan dans lequel la neige joue le rôle principal dans une image très qualifiée où vue et toucher cohabitent encore une
fois
=>Mélange assez compliqué d’éléments naturels dont certains peuvent être polysémique comme «mouche » « chenillé »=étoffe,
souvent de velours fait comme un fil de velours cousu sur ce voile
C’est comme si cette chenille était faite de mouches fait « mouches blanches »
L’association laisse penser à l’objet « mouches » avec la précision « blanches »
On a le rideau de neige assimilée à une étoffe particulière fine et s’assumait toutes ensemble
=>allitération en M et en -ch renforce l’effet d’ensemble
=>allitération en F permet de traduire le frottement très délicat de la neige
Le sens de l’oui n’est pas mis de coté
Colette prend en compte les réalités physiques => le son qu’elle nous fait entendre est celui de la neige elle même, une nouvelle fois
par le biais d’image qui ne peut être mis au compte que par Colette
L’image commence par le toucher avec une personnification de la neige « neige intacte..
» avec le verbe d’action puis fusion du trio
par le biais de l’emploi « notre poids »
La dernière image qui fait intervenir le sens du goût «la neige happé au vol »
Les références employées sont bien humaines et les points de suspension qui conclue le paragraphe indique peut être que la
narratrice se laisse aller à la jouissance de ce souvenir présenté comme collectif mais pourtant strictement personnel
// ligne 10 =>exposition du détail des sensations provoquées par la neige sur une face dont certaines caractéristiques anatomiques
sont strictement humaines « cils », « au duvet des joues »
=>rythme de lecture plus lent provoqué par la ponctuation « … »comme pour ralentir le moment et y rester plus longtemps
Cette escapade nocturne dégage une impression d
Mais les premiers indices de la rêveries sont moins perceptibles puisque solitude et silence transparaissent malgré la belle unité
affichée
paragraphe 3:
retour au moment où le récit s’était arrêté à la fin du paragraphe 1 marqué par un....
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