Texte 14 : prologue de Gargantua, Rabelais Page 41 « c’est pourquoi… que l’état politique et la vie économique » page 42
Publié le 02/11/2022
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Texte 14 : prologue de Gargantua, Rabelais
Page 41 « c’est pourquoi… que l’état politique et la vie économique » page 42
Introduction : Gargantua est un roman composé par Rabelais au 16ème siècle.
Rabelais est un bourgeois qui a d’abord été moine avant de quitter les ordres.
Il
étudie la médecine avec succès.
Ses romans sont célèbres et ont été censurés
par la Sorbonne.
Il propose une critique virulente de la société du Moyen-Age et
des savants.
Gargantua met en scène des géants.
Le ton est celui de l’épopée
burlesque.
C’est le deuxième roman de Rabelais mais chronologiquement c’est le
premier.
Ce roman nous raconte les aventures de gargantua en passant par sa
naissance, ses origines, ses études, ses exploits, ses voyages… Rabelais est un
auteur humaniste et ne peut pas être uniquement dans le burlesque, il a quand
même de idées qui lui sont chères.
Il rédige un avis au lecteur et un prologue
avant de commencer à narrer les événements.
Dans ce prologue il présente ses
intentions, capte l’intérêt du lecteur et délivre un mode d’emploi pour réellement
apprécier le roman.
A présent je vais vous présenter mon projet de lecture qui sera : Comment, dès
ce prologue, Rabelais parvient à concilier plaisir et exigence pour définir la
lecture ?
3 mouvements dans le texte :
I.
Un avertissement sérieux au lecteur (« c’est pourquoi… de gaieté de
cœur »)
II.
Il commence à teinter son propos de comique (« N’avez-vous … l’usage
des parties du corps »)
A.
La métaphore du chien rongeant son os (« n’avez-vous jamais … avec
quelle application il le suce »)
B.
Rabelais revient au lecteur et le pousse à s’interroger sur l’attitude qu’il
dit avoir face au livre
III.
Eloge de la lecture (« à l’exemple de ce chien… vie économique »)
I.
Un avertissement sérieux au lecteur
Ligne 1 et 2 :
-
Le texte commence par un impersonnel « il faut » = un conseil, une
injonction
Utilisation de l’infinitif (ouvrir et peser) = idée de loi, de conseil
Présent de vérité générale « ce qui y est exposé » = règle sérieuse
Rabelais donne un ordre de comment il doit être avec la lecture de ce livre
Le lecteur doit avoir une attitude active
Rabelais parle de ce que le livre contient, le contenu qui demande de
l’attention
Ligne 3 et 4 :
-
Alors = conséquence de l’acte précédent avec un verbe au futur
Vous = s’adresse directement au lecteur, crée un lien direct avec lui
Il fait une prolepse, anticipe ce qui va nous arriver
Série d’opposition entre la drogue contenue dedans et la boite, antithèse
Ligne 5 et 6 :
-
Antithèse entre matière traitée = contenu et le titre = contenant
Prétendait = ce que l’on promettait de l’extérieur
Rabelais nous invite à travers ces antithèses à ne pas s’arrêter aux
apparences, pas s’arrêter au titre, analyser le contenu
Ligne 7 et 8 :
-
Rabelais vouvoie le lecteur et s’adresse toujours à lui
Nouvelle supposition, on entre dans une hypothèse
Sens littéral = sens premier du texte, qui pourrait être drôle
Correspondent bien au titre = apparences, pas de différences
contenant/contenu
« Assez joyeuses » reprend « folâtres »
Ligne 9 :
-
Adverbe toutefois = il contredit
Conseille au lecteur de dépasser cette première impression, ce sens littéral
Une deuxième règle : « il ne faut pas »
Formule impersonnelle de nouveau
Le premier sens est comparé au chant des sirènes, incarne la séduction, la
manipulation
Référence à Homère, l’Odyssée, chant numéro 12, très attaché aux textes
de l’Antiquité car c’est un humaniste
Ligne 10 et 11 :
-
Mais = il va nous dire ce qu’il faut faire, conjonction de coordination qui
exprime l’opposition
Il faut INTERPRETER ce qui nous fait rire, une nouvelle règle, injonction
Complément circonstanciel de manière « à plus haut sens »
Chercher une interprétation plus sérieuse
On peut dire dans ce premier mouvement que le prologue a servi
d’avertissement au lecteur, Rabelais nous a vraiment donné un mode d’emploi,
c’est bien d’apprécier son côté distrayant mais il faut aller au-delà d’une simple
lecture divertissante
II.
le comique, A : la métaphore du chien rongeant son os
Ligne 12 :
-
Question rhétorique qui fait écho à « n’avez-vous jamais vu un chien »
anaphore
Dans ces questions rhétoriques qui permettent d’introduire 2 nouveaux
thèmes (la boisson et le chien) il introduit une touche de comique
-
-
Comparaisons entre déboucher une bouteille (effort produit pour
déboucher) et un chien qui ronge son os : on n’obtient rien sans rien
Il nous rapproche nous lecteur à quelqu’un qui veut déboucher une
bouteille : renvoie au début du prologue quand Rabelais nous appelait
« buveurs très illustres »
La bouteille = même idée que la boite, contenant/ contenu
Ligne 13 à 16 :
-
-
La comparaison avec le chien est longue
2e question rhétorique
Référence sérieuse à Platon et humaniste (antiquité…)
Elle donne tout son poids à ce que va dire Rabelais
Rabelais dit du chien que c’est la bête la plus philosophe = métaphore
burlesque car la bête s’oppose au philosophe, 2 domaines différents,
l’animal n’est pas censé être doté de raison et le philosophe est celui qui
raisonne le plus, il passe sa vie à chercher la vérité
Superlatif « la plus philosophe »
Ligne 17 à 20 :
-
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-
Il nous explique pourquoi nous lecteur on doit....
»
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