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Sujet de réflexion : Faut-il craindre les écrans ?

Publié le 23/01/2025

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« Sujet de réflexion : Faut-il craindre les écrans ? Vous présenterez votre réponse de façon structurée et argumentée en vous appuyant sur le texte de Jean-Philippe Toussaint ainsi que sur l’ensemble de vos connaissances personnelles et de vos lectures. Exercice : Rédiger une introduction en formulant une problématique à partir de l’analyse du sujet (définir les termes, dégager l’implicite du sujet, mettre en évidence les points de tension, poser le problème) et en annonçant le plan ; Développer les deux ou trois parties de la réflexion : deux ou trois arguments par idées générales ; illustrés par des exemples variés en s’appuyant sur des références artistiques, culturelles, littéraires et intellectuelles variées ; Ménager des transitions. Votre développement ne devra pas faire plus de trois pages. INTRODUCTION Les écrans sont omniprésents et envahissent de plus en plus nos vies, que ce soit à la maison ou à l’extérieur.

En moyenne, un Français passe 5h par jour devant un écran, dont presque 4h devant la télévision.

Mais qu’entend-on par écran ? Télévision, ordinateur, smartphone, tablette, console de jeu… Un écran fait l’interface entre l’Homme et le contenu de cet écran. Aujourd'hui le numérique a envahi nos vies et transforme en profondeur notre société moderne.

Que ce soit dans notre quotidien, nos interactions sociales, le monde du travail ou même dans nos loisirs.

Il est impossible de nier l'impact majeur de cette révolution technologique. De nos jours, la question de savoir si nous devons craindre des écrans est de plus en plus pertinente.

Les écrans semblent être omniprésents dans notre vie quotidienne, que ce soit pour travailler, se divertir ou communiquer.

Jean-Philippe Toussaint, dans La Télévision, publié en 1997, évoque son ancienne dépendance et présente cette surexposition à la télévision, comme une addiction semblable «à une telle phase de consommation excessive pour réussir par la suite son sevrage». Cette fréquentation excessive des écrans soulève de nombreuses préoccupations, notamment sur le plan de notre santé physique et mentale.

Cependant les études actuelles ne sont pas unanimes quant aux risques de cette surexposition car les liens entre développement de l'enfant et les écrans ne sont pas démontrés par la recherche. Nous allons donc examiner, dans un premier temps, les dangers que représentent les écrans pour notre société et notamment les plus jeunes, ensuite nous étudierons les avantages de ces nouvelles technologies avant de terminer en démontrant les intérêts d’une utilisation raisonnée des écrans. 1.

Les écrans, des maux pour notre société En moins d’un quart de siècle, les technologies numériques se sont imposées dans un grand nombre de nos activités et ceci à tous les âges de la vie.

Les enfants de 2 ans sont 84 % à regarder la télévision au moins une fois par semaine.

Entre 3 et 17 ans, la moyenne de temps passé devant les écrans est de 3 heures par jour en France.

À cet égard, la crise de la Covid-19 et les confinements successifs que nous avons connus n’ont, une fois de plus, pas épargné nos enfants. Lorsque les écrans sont mal ou sur-utilisés, leurs impacts négatifs sur le plan physique, psychologique ou social peuvent être importants. 1.1.Les conséquences sur notre santé La communauté scientifique s’accorde sur les dangers que représentent souvent une surexposition aux écrans notamment chez les plus jeunes enfants jusqu’à 12 ans. L'utilisation excessive des écrans peut affecter notre santé de manière significative.

Le temps passé sur les écrans est souvent associé à une fatigue oculaire, des maux de tête, des troubles du sommeil et une diminution de l'activité physique, qui est essentielle pour rester en bonne santé.

On note la modification en profondeur des processus d’attention, de mémorisation et d’apprentissage, les retards de langage, l'accroissement de l'anxiété et plus globalement l'altération du développement cognitif. Comme le souligne l'article Enfants : trop d’écrans, trop tôt ? (Télérama) une exposition trop précoce et trop longue affecte le développement des très jeunes enfants.

Ces derniers ont besoin de jouer et d’explorer le monde avec leurs 5 sens pour se développer.

Les écrans ne sont pas des jouets comme les autres.

Ils captent l’attention non volontaire par des images et des sons sans interaction humaine.

Une utilisation excessive peut aller jusqu’à induire des troubles de concentration, du sommeil, de la motricité, du comportement, du langage et de la relation. De la même manière, sur le plan psychologique, à travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Delphine VIGAN, dans Les enfants sont rois (2021) explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu.

Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, l'auteure offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial. 1.2.

La dépendance Le temps passé sur les écrans peut également créer une dépendance, entraînant une isolation sociale et une diminution de la créativité. Dès la fin des années 90, la télévision et les jeux vidéo étaient controversés.

Les risques d’addiction, de désocialisation, de sédentarisation, d’exposition à la violence et à la pornographie étaient alors opposés aux arguments enthousiastes de ceux pour qui la télévision était potentiellement l’instrument d’une démocratisation du savoir et d’un nouveau rapport au monde. Dans Black Mirror, la quête de validation par points sur les réseaux sociaux amène par exemple à une aliénation totale d’une société obsédée par les “likes”. Nathan DEVERS poursuit, dans les Liens artificiels, en racontant l’histoire de Julien Liberat, professeur de piano frustré, qui, depuis la crise sanitaire, s'est laissé submerger par les écrans. La consommation continue d'images que nous connaissons aujourd'hui semble poser d'une manière nouvelle la question de leur contrôle devant des pratiques pathologiques et compulsives de plus en plus nombreuses.

L'utilisation passive des écrans accroit Le manque d’interactions avec l’entourage. 1.3.

Une altération des facultés intellectuelles Marc Belpois nous décrit la surexposition des enfants aux écrans comme réellement nocive avec de nombreux dangers encourus comme des retards de développement et des troubles du comportement. Dans l'extrait de Jean-Philippe Toussaint, l'auteur insiste sur l'abêtissement de l'homme face à la télévision, : “sans réfléchir, je ne choisissais pas de programme particulier, je regardais le tout-venant, le mouvement, le scintillement, la variété”.

“tous les soirs pendant des heures immobiles devant l’écran, les yeux fixes dans la lueur discontinue”, “dirigé aveuglément”, “Sans pouvoir réagir”, “je ne bougeais plus dans le canapé” : la télévision a un effet hyptonique et abrutissant. De la même manière, une étude de Sparrow publiée dans la revue Science en 2011 a mis en lumière ce que l’on appelle le « google effect ».

On s’est aperçu que le fait que l’information reste accessible en permanence en quelques clics a un impact négatif sur la capacité de mémorisation.

Une sorte d’amnésie numérique orchestrée par le cerveau humain lui-même, lorsqu’il ne juge pas nécessaire de stocker des données qui sont facilement retrouvables. La recherche scientifique, dans sa diversité et sa pluridisciplinarité, attire l’attention sur la complexité autour de « la fascination des écrans ».

L’usage du numérique se révèle autant émancipateur qu’aliénant.

Dans ce contexte, l’enjeu n’est pas seulement d’échapper aux risques du numérique, mais aussi de pouvoir en réaliser les promesses. 2.

Les bienfaits des écrans 2.1.

Outil d’information et de communication (échange et coopération) À travers les écrans, c’est tout l’univers du numérique qui s’offre à nous.

Sources d’information inépuisables sur des sujets aussi divers que variés, les écrans sont incontestablement un outil puissant pour accéder à l'information et communiquer avec les autres.

Ils peuvent être utilisés pour travailler sur des projets (Teams/Whatzap), voir même coopérer avec d’autres pour construire des savoirs à partager, s’informer sur les chaînes télévisées d'informations rechercher des informations sur Internet (Wikipédia), organiser des réunions à distance.... »

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