Que peut la littérature face à les violences extrêmes?
Publié le 10/06/2022
Extrait du document
«
Que peut la littérature face à des violences extrêmes ?
Dans un premier lieu, la littérature représente un procès de libération
personnelle qui permet aux auteurs de s’exprimer et se comprendre jusqu’à ce
que se communiquer aux autres.
Tout d’abords, l’Homme a un besoin qui lui vital de raconter les violences qu’il
subit, il cherche naturellement une « libération intérieure » à travers la
littérature.
En fait, tout Homme qui souffre d’un traumatisme, cela étant un
événement avec des transformations plus ou moins profondes et plus ou moins
réversibles sur la victime qui le subit, va avoir un conflit interne sur les misères
et tortures qu’il a attesté.
La littérature permet de donner un sens aux
violences extrêmes souffertes, de créer un discours éloquent pour clarifier
certains aspects ou mémoires.
Ainsi, dans la préface de Si c’est un Homme,
Primo Levi précise que son livre est écrit en vise à une « libération
personnelle » ; il écrit en « ordre d’urgence ».
L’auteur peut ainsi se soulager
après avoir écrit ses expériences, après avoir sorti de son âme, des coins de sa
têtes les plus obscures, les atrocités des violences extrêmes.
Ensuite, les auteurs font recours à la littérature pour justifier son humanité
face aux lecteurs.
De fait, après un événement traumatique, l’Homme
transformé peut sentir de la culpabilité, du regret, de la tristesse, furie ou folie.
Ces sentiments, tout comme des pensées ou des actions, sont toutes
particulières `cause des violences extrêmes subies et méritent toutes une
chance pour être justifiées et comprises.
Mis dans une réalité qui qui est
ancienne et nouvelle à la fois, l’Homme traumatisé a besoin d’un entourage
compréhensif qui va confirmer, ou au moins accepter son humanité.
Primo Levi
explique, dans son livre Si c’est un Homme, comment les nazi du camps
d’Auschwitz lui ont enlevé leur humanité (extrait p.296) et comment ceci
conduit à des actes non propres à un homme.
Ainsi la littérature peut servir
comme preuve et explication de l’auteur face à la perte de son humanité à
travers les violences extrêmes.
Enfin, une des motivations écrire sur ses violences extrêmes est celui du
« devoir de mémoire ».
En temps que victimes des violences extrêmes, il est
d’extrême « urgence » pour les auteurs de transmettre le mieux possible ses
expériences et souffrances.
Souvent, c’est pour expliquer une opinion ou
apprentissage qu’il faut rappeler tels événements, les revivre pour avoir la
réaction, émotion et réflexion initiale.
Par exemple, dans la préface de son livre
Si c’est un homme, Primo levi exprime un profond désir de prévention au futur
« puisse l’histoire des camps d’extermination retentir pour tous comme un.
»
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