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Plan détaillé La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen - Jacques Guillaume Trouret

Publié le 28/10/2024

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« ENTRAINEMENT A LA DISSERTATION SUJET 2 : « La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen a acquis un caractère religieux et sacré [..].

Il serait dangereux d’établir en, parallèle une déclaration différente, ou même d’en changer la rédaction », proclame Jacques Guillaume Trouret à l’assemblée Constituante le 8aout 1791.

Néanmoins, c’est ce que Olympe de Gouges, une femme de lettre considérée comme pionnière du féminisme fait en 1791 en publiant la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qu’elle a elle même rédigé, et dans lequel elle fait la proposition, de nombreux articles et lois, modifications de la première déclaration.

On peut alors se demander en quoi cette déclaration peut être considérée comme un texte engagé ? Autrement dit, comment Olympe de Gouge parvient à plaidoyer en faveur d’une cause dans l’actualité de son époque.

Il conviendra de voir d’abord que des idées nouvelles cherchent à être partagées puis que ce texte repose sur une prise de position et d’un avis personnel et qu’enfin, faire réagir, est l’objectif premier de cette déclaration. S’engager, c’est témoigner, prendre position, dénoncer.

La littérature est une arme puissante permettant de défendre des idéaux et c’est ce que cherche Olympe de Gouges au travers de son écriture. II/ DES IDEES NOUVELLES a) l’égalité entre hommes et femmes Son objectif premier est de faire reconnaître les droits des femmes au sein de la société. Elle réclame l’égalité entre les sexes dès le premier article « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » → au nom de cette égalité, différents droits à la fois juridiques et politiques sont ainsi revendiqués : « la liberté, la propriété, la sûreté, […] la résistance à l’oppression » (article II) ; le liberté d’opinion et d’expression (articles X et XI) ; le droit de propriété (article XVII) → les femmes seront jugés comme les hommes, elle évoque donc la présomption d’innocence dans l’article IX : « toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi » EX : De même, Diderot relate dans son Supplément au Voyage de Bougainville, l’histoire de Miss Polly baker, une Américaine accusée d’avoir eu des enfants hors mariage ; pour sa défense, cette femme assure que son seul tord fut de « confier [son] honneur à un homme qui n’en avait point » b) l’égalité entre les être humains / l’ambition d’améliorer la société toute entière – esclaves En s’inspirant grandement des idées des lumières dans lesquelles Olympe a baigné pendant de nombreuses années et auxquelles elle adhère, elle aborde ces thèmes et sujets défendus dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. → L’autrice veut inexorablement défendre les minorités et se positionne en faveur de la lutte contre l’esclavage.

Dans le Postambule, elle dénonce l’horreur des pratiques despotiques des colons et elle demande une liberté égale à celle des Blancs pour les Noirs.

Comme Voltaire dans Candide, œuvre abordant le thème de l’esclavage et surtout, le dénonçant, elle cherche à dénoncer ces inégalités. → mais également elle réclame l’égalité entre toutes les femmes riches/pauvres et mariées/ non-mariées. Elle le montre clairement dans le Postambule : « on conçoit aisément que celle qui est née d’une famille riche gagne beaucoup avec l’égalité des partages.

Mais celle qui est née d’une famille pauvre, avec du mérite et des vertus ; quel est son lot ? » → l’autrice n’hésite pas à renverser les valeurs traditionnelles : les prostituées doivent être protégées « dans des quartiers désignés », car elles contribuent d’une certaine manière moins à la « dépravations des moeurs » que « les femmes de la société » → La sphère sociale est également prise en compte, notamment dans le nouvelle « Forme du contrat social de l’homme et de la femme » : les femmes doivent pouvoir ainsi forcer un père inconstant « à tenir ses engagements » envers un enfant naturel.

Elle se pose donc en position des enfants non-reconnus dans le contrat social.

Elle propose des mesures concrètes, ici, la mise en place d’un droit de reconnaissance de droit par la mère » c) la création d’une nation harmonieuse → le but étant de parvenir à une société apaisée et calme, il ne s’agit pas selon Olympe que les femmes et les hommes se fassent la guerre éternellement, au contraire, comme le mentionne l’article III, la nation consiste en « la réunion de la femme et de l’homme ». → Au delà de la volonté de s’émanciper d’une oppression et d’une tutelle injuste, la finalité de la Déclaration est effectivement de retrouver une place juste pour chacun, afin qu’un peuple souverain puisse être constitué par l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

Idée qui s’étend évidemment jusqu’aux Noirs africains, traités en esclaves aux Amériques. → l’union libre et honnête de l’homme et de la femme, « égaux en force et en vertu » est aussi condition sans quoi il se fonderait une harmonie politique très fragile.

Le combat d’Olympe de Gouges pour l’égalité entre les hommes et les femmes est donc à la fois un combat féministe et un combat citoyen. EX : Simone de Beauvoir reprend aussi cette idée et la développe dans son œuvre Le Deuxième Sexe, « c’est au contraire quand sera aboli l’esclavage d’une moitié de l’humanité et tout le système d’hypocrisie qu’il implique que la « section » de l’humanité révélera son authentique signification et que le couple humain trouvera sa vraie figure » et également en vérifiant les propos de Marx dans Oeuvres Philosophiques, tome IV, elle dit « pour emporter cette suprême victoire il est entre autres nécessaire que par-delà leurs différenciations naturelles hommes et femmes affirment sans équivoque leur fraternité » Toutes ces pensées réfléchies sont permises d’être entendues grâce à l’engagement solide de l’auteure car rien n’est plus efficace que la voix littéraire pour dénoncer des causes.

C’est Aimé Césaire qui appuie cet avis en disant alors, « « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix celles des libertés qui s’affaissent au cachot du désespoir.

». II/ UNE PRISE DE POSITION a) une critique acerbe des hommes → Olympe cherche à dénoncer l’oppression des hommes sur les femmes et le rôle qu’ils leur attribuent. Pour cela, elle cherche à défaire leurs arguments en utilisant des procédés stylistiques recherchés et en donnant des contres arguments : elle utilise l’ironie, en se moquant de leurs idées fausses. → avec des questions rhétoriques comme dans l’Exhortation aux hommes : « qui t’as donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? », elle tourne au ridicule le sexe masculin en montrant que ces arguments sont de piètres excuses pour opprimer la moitié de l’humanité. → enfin, elle montre que c’est seulement l’homme et lui seul qui a mis en place ces lois et ces idéaux car, si l’on sen tient aux lois de la nature, tous son égaux : « partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux ».

L’« empire tyrannique » des hommes sur les femmes apparaît comme une exception cruelle et injuste au sein de cette nature. EX : « tous n’ont ils pas violés le principe de l’égalité des droits, en privant tranquillement la moitié du genre humain de celui de concourir à la formation des lois en excluant les femmes du droit de la cité ? », prononce Condorcet en 1790.

Ici, il montre également, comme le fait Olympe de Gouge, que ce sont les hommes qui ont privé les femmes de droits. → Poulain de la barre affirme également cette même idée en disant « ceux qui ont fait et compilé les lois étant des hommes ont favorisé leur sexe, et les jurisconsultes ont tourné les lois en principes ». b) un témoignage percutant → Afin de rendre son texte encore plus convaincant et de donner du poids à ses dits, l’autrice parle en.... »

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