Liste de textes pour l'oral de français
Publié le 14/05/2024
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Liste des 16 textes pour l'oral du baccalauréat- Session juin 2024
La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle.
PARCOURS 1 - LA BRUYERE, Les Caractères(livres V à X)
1)5"portrait de Giton", Remarque 83 (extrait) du Livre VI, « Des biens de fortune ».
2) L'ouverture du livre VIII, «De la Cour», remarques 1 à 10.
3) "La guerre", Remarque 9 du Livre X, « Du Souverain ou de la République ».
Parcours associé aux Caractères de La Bruyère : « La comédie sociale » (du XVIe au XVIIIe)
4)
10FONTENELLE, Histoire des oracles : "La dent d’or".
Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
PARCOURS 2 - MOLIERE, Le Malade imaginaire (1673)
5) extrait de la scène 1 de l’acte I : "Portrait d'un monomane" : ""Ah ! Monsieur Fleurant, c'est se moquer ; il faut
vivre
15 avec les malades.
[...] ils me laisseront ici mourir.
Drelin, drelin, drelin."
6) extrait de la scène 6 de l’acte II : "La comédie de l'amour" : ARGAN.
- Allons, ma fille, touchez dans la main
de Monsieur [...]mais dans ce qui la regarde, nego."
7) extrait de la scène 12 de l’acte III : "Quand les masques tombent…" : "Toinette, feignant de ne pas voir Béline
[...](Béralde va se cacher)".
20
Parcours associé à la pièce de théâtre de Molière, Le Malade imaginaire :
"Comédie et spectacle" (du XVIIe à aujourd'hui)
8) TARDIEU, « Il y avait foule au manoir », La Comédie du langage, 1987.
Le roman et le récit, du Moyen Âge au XXIe siècle.
PARCOURS 3 – L’ABBÉ PRÉVOST, Manon Lescaut (1731)
9) « Le portrait de Manon » : "Manon était une créature […] pour le superflu" (Folio+Lycée, p.61-62 (l.
1331 à
1353)
10) « Le dîner de dupes », extrait de la seconde partie du roman : " Nous vîmes paraître son carrosse vers les
onze
30 heures [...] un hôtel meublé, une femme de chambre, trois laquais et un cuisinier." (Folio+ Lycée, p.
122, l.
355 à 382)
11) « La mort de Manon » : "Pardonnez, si j’achève en peu de mots […] à la mener jamais plus heureuse"
(Folio+lycée, p.180-181 (l.
2185 à 2210).
25
Parcours associé au roman de l'Abbé Prévost, Manon Lescaut
Personnages en marge, plaisirs du romanesque (du Moyen Age à aujourd'hui)
12)L’autoportrait de Thérèse, extrait du chap.
VII du roman d'Émile Zola, Thérèse Raquin (1867) : "Elle
pleurait, elle embrassait Laurent, elle continuait avec une haine sourde [...]Je suis restée là toute douce, toute
silencieuse, rêvant de frapper et de mordre."
35
40
La poésie du XIXe au XXIe siècle.
PARCOURS 4 - Arthur RIMBAUD, Le Cahier de Douai ou "Recueil Demeny" (mars-octobre 1870)
13) Ma Bohème (Fantaisie), 1870
14) « Vénus Anadyomène »
15)«
45 Le Mal »
Parcours associé au "Recueil Demeny" d'Arthur RIMBAUD : "Émancipations créatrices"
16)« Brise marine » de Mallarmé (1865) extrait du recueil Poésies(1887)
Page 1
50
Objet d’étude : la littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle.
Les Caractères (Livres V à X) (1688), LA BRUYERE (1645-1696)
55
« Les Caractères ou le monde comme au théâtre ».
1 : Jean de la Bruyère, "portrait de Giton", Remarque 83 (extrait) du Livre VI, « Des biens de
fortune ».
60
65
70
75
80
85
90
Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l'œil fixe et assuré, les épaules
larges, l'estomac haut, la démarche ferme et délibérée.
Il parle avec confiance ; il fait répéter celui
qui l'entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu'il lui dit.
Il déploie un ample mouchoir et
se mouche avec grand bruit; il crache fort loin, et il éternue fort haut.
Il dort le jour, il dort la nuit, et
profondément ; il ronfle en compagnie.
Il tient le milieu en se promenant avec ses égaux; il s'arrête et
l'on s'arrête, il continue de marcher et l'on marche : tous se règlent sur lui.
Il interrompt, il redresse
ceux qui ont la parole : on ne l'interrompt pas, on l'écoute aussi longtemps qu'il veut parler ; on est de
son avis, on croit les nouvelles qu'il débite.
S'il s'assied, vous le voyez s'enfoncer dans un fauteuil,
croiser ses jambes l'une sur l'autre, froncer le sourcil, abaisser son chapeau sur ses yeux pour ne voir
personne, ou le relever ensuite, et découvrir son front par fierté et par audace.
Il est enjoué, grand
rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se
croit des talents et de l'esprit.
Il est riche.
2 : Jean de la Bruyère, L'ouverture du livre VIII - "De la Cour", Remarques 1 à 10.
1
Le reproche en un sens le plus honorable que l'on puisse faire à un homme, c'est de lui dire
qu'il ne sait pas la Cour; il n'y a sorte de vertus qu'on ne rassemble en lui par ce seul mot.
2
Un homme qui sait la Cour; est maître de son geste, de ses yeux, et de son visage; il est
profond, impénétrable; il dissimule les mauvais offices, sourit à ses ennemis, contraint son humeur,
déguise ses passions, dément son cœur, parle, agit contre ses sentiments: tout ce grand raffinement
n'est qu'un vice, que l'on appelle fausseté, quelquefois aussi inutile au courtisan pour sa fortune, que
la franchise, la sincérité, et la vertu.
3
Qui peut nommer de certaines couleurs changeantes, et qui sont diverses selon les divers
jours dont on les regarde; de même, qui peut définir la Cour ?
4
Se dérober à la Cour un seul moment, c'est y renoncer : le courtisan qui l'a vue le matin, la
voit le soir, pour la reconnaître le lendemain; ou afin que lui-même y soit connu.
95
5
L'on est petit à la Cour, et quelque vanité que l'on ait, on s'y trouve tel; mais le mal est
commun, et les grands mêmes y sont petits.
100
6
La province est l'endroit d'où la Cour, comme dans son point de vue, paraît une chose
admirable; si l'on s'en approche, ses agréments diminuent comme ceux d'une perspective que l'on
voit de trop près.
105
7
L'on s'accoutume difficilement à une vie qui se passe dans une antichambre, dans des cours
ou sur l'escalier.
Page 2
8
La Cour ne rend pas content, elle empêche qu'on ne le soit ailleurs.
110
9
Il faut qu'un honnête homme ait tâté de la Cour; il découvre en y entrant comme un nouveau
monde qui lui était inconnu, où il voit régner également le vice et la politesse, et où tout lui est utile,
le bon et le mauvais.
115
10
La Cour est comme un édifice bâti de marbre, je veux dire qu'elle est composée d'hommes
fort durs, mais fort polis.
120
125
130
135
5
3 : Jean de la Bruyère, "La guerre", Remarque 9 du Livre X, « Du Souverain ou de la
République ».
La guerre a pour elle l'Antiquité ; elle a été dans tous les siècles : on l'a toujours vue remplir
le monde de veuves et d'orphelins, épuiser les familles d'héritiers, et faire périr les frères à une même
bataille.
Jeune Soyecour ! je regrette ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé,
sociable, je plains cette mort prématurée qui te joint à ton intrépide frère, et t'enlève à une cour où tu
n'as fait que te montrer : malheur déplorable, mais ordinaire ! De tout temps les hommes, pour
quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont convenus entre eux de se dépouiller, se brûler, se
tuer, s'égorger les uns les autres ; et pour le faire plus ingénieusement et avec plus de sûreté, ils ont
inventé de belles règles qu'on appelle l'art militaire ; ils ont attaché à la pratique de ces règles la
gloire ou la plus solide réputation ; et ils ont depuis renchéri de siècle en siècle sur la manière de se
détruire réciproquement.
De l'injustice des premiers hommes, comme de son unique source, est
venue la guerre, ainsi que la nécessité où ils se sont trouvés de se donner des maîtres qui fixassent
leurs droits et leurs prétentions.
Si, content du sien, on eût pu s'abstenir du bien de ses voisins, on
avait pour toujours la paix et la liberté.
Page 3
Parcours associé - « La comédie sociale »
140
4 : Extrait du chapitre V : "L'anecdote de la dent d'or"
DansHistoire des oracles (1686), FONTENELLE
145
Page 4
Objet d’étude : Le théâtre, du XVIIe siècle à nos jours
Parcours II -Le Malade imaginaire (1673), MOLIÈRE - « Corps malade et corps dansant »
150
5 : Acte I Scène I (extrait) : Argan ou l'autoportrait d'un monomane
Argan, seul dans sa chambre assis, une table devant lui, compte des parties, d'apothicaire
avec des jetons ; il fait, parlant à lui—même, les dialogues suivants.
5
10
15
20
"Ah ! Monsieur Fleurant, c'est se moquer ; il faut vivre avec les malades.
Monsieur Purgon ne
vous a....
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