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Lecture lineaire, Princesse de Cleves, Lorsqu'elle arrive à la cour.

Publié le 11/01/2023

Extrait du document

« Madame de La Fayette, aristocrate mondaine, publie La Princesse de Cleves en 1678.

Ce roman historique raconte les tourments amoureux de la belle et jeune princesse au sein de la somptueuse cour d’Henri II au XVIème siècle.

L’héroïne éponyme est déchirée entre la vertu morale et le désir amoureux.

Cet extrait narre l’arrivé d’une jeune fille exceptionnel a la cour et son éducation dans le respect de la vertu.

Pour cela nous nous demanderons, comment à travers le portrait de Mlle de Chartres, Mme de Lafayette prépare-t-elle le lecteur à la suite du roman ? I – Une jeune fille exceptionnel De « il parût alors une beauté à la cour » à « une des plus grandes héritières de France« ) A – Un effet d’attente (l’art du portrait) Mme de La Fayette peint un portrait très élogieux de notre personnage éponyme la princesse de Cleves connu sous le nom de mademoiselle de Chartres pour le moment.

Elle dévoile peu a peu la magnificence de celle ci.

Créant un effet d’attente ce que nous remarquons des les premières phrase. Madame de la Fayette ne révèle en effet pas tout de suite le nom de l’héroïne du roman.

Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans.

Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt : ♦ La formule impersonnelle ( « Il parut alors une beauté à la cour« ) qui donne à cet extrait la tournure d’un conte de fée. ♦ L’article indéfini « une » (« une beauté« , « une beauté parfaite« ) qui prolonge le mystère sur son identité. ♦ La convergence de tous les regards vers l’héroïne : « qui attira les yeux de tout le monde« , « elle donna de l’admiration« . ♦ Afin de faire durer l’attente, Madame de la Fayette ménage une pause dans le récit pour revenir sur le passé et l’éducation de la jeune fille. L’héroïne n’est pas nommée directement dans cet extrait (« Elle était de la même maison que le vidame de Chartres »).

Madame de la Fayette met ainsi son héroïne en valeur, dévoilant petit à petit ses multiples qualités. B – Mlle de Chartres : un modèle de perfection La Princesse de Clèves est présentée comme un modèle de perfection. Elle est désignée la première fois par une métonymie (« une beauté » ) qui la consacre d’emblée comme une incarnation de la beauté. Mlle de Chartres apparaît d’autant plus exceptionnelle et distinguée qu’elle se fait remarquer dans un lieu d’exception : la cour.

Elle « attira les yeux de tout le monde […] dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » . On relève des hyperboles et des superlatifs : « une beauté parfaite« , « attira les yeux de tous le monde« , « admiration » caractéristiques du registre épidictique (=relatif à l’éloge) Son statut social, également exceptionnel, fait d’elle une personne distinguée.

On apprend qu’elle est de la même maison que le vidame de Chartres et « une des plus grandes héritières de France« , « un des plus grands partis qu’il y eût en France« .

(superlatifs) Il faut noter que le portrait de Mlle de Chartres demeure abstrait : aucune précision n’est donnée quant à ses traits.

Sa beauté est davantage suggérée que décrite : « une beauté parfaite ». Loin de tendre au réalisme, Madame de la Fayette fait imaginer par touches successives une beauté idéale qui fait rêver le lecteur. La surenchère de procédés hyperboliques, l’abstraction du portrait et l’art de la suggestion participent à l’idéalisation de La Princesse de Clèves. II – Une éducation hors du commun (De « Son père était mort jeune » à « qui est d’aimer son mari et d’en être aimée« ) A – Madame de Chartres : une mère d’exception (De « Son père était mort jeune » à « et à la lui rendre aimable« ) Madame de Chartres est dépeinte comme une mère d’exception qui concentre toutes les qualités, à l’exception de la jeunesse et de la beauté. Ses qualités morales sont énumérées dans une suite de substantifs laudatifs mis en valeur par l’adjectif hyperbolique « extraordinaires » : « Le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires » . A contre-courant des pratiques de son époque, elle s’est retirée de la Cour pour se consacrer à l’éducation de sa fille (« plusieurs années sans revenir à la cour », « Pendant cette absence » .) Il faut savoir qu’au XVIIème siècle, les jeunes filles, lorsqu’elles recevaient une éducation, était éduquées au couvent ou par un précepteur : on comprend donc toute l’originalité de l’implication de Madame de Chartres qui transparaît dans le lexique de l’éducation :.... »

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