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le malade imaginaire

Publié le 12/04/2022

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« Dissertation Dernière pièce de Molière, le Malade Imaginaire, joué pour la première fois le 10 février 1673 au Palais Royal, est une comédie-ballet mettant en scène un bourgeois hypocondriaque.

Cette pièce de théâtre traverse le courant du classicisme qui consiste à suivre des règles strictes et ordonnées mais également à plaire et séduire.

Molière s’inscrit donc dans ce courant tout en y conservant un genre comique présent dans plusieurs de ses œuvres.

Dès l’antiquité, un des buts de la comédie est de divertir le spectateur, de provoquer le rire par diverses manières.

La comédie à toujours un dénouement heureux.

Cependant ce n’est pas le seul objectif de la comédie.

Il serait alors intéressant de se demander si le but de Molière est-t-il seulement de divertir son public avec le Malade imaginaire.

Certes, Molière cherche à faire rire à travers sa pièce de théâtre.

Mais, par le rire, il veut également faire passer ses idées et amener le spectateur à réfléchir.

Ainsi en combinant ces deux éléments, Molière à fait de sa pièce un véritable chef-d’œuvre qui dépeint à la fois la réalité et met en exergue les valeurs de l’époque. Le Malade Imaginaire est une pièce de théâtre qui allie humour et danse puisqu’il s’agit d’une comédie-ballet.

L’utilisation de différents comiques est donc présent tout au long de cette pièce.

Tout d’abord, il y a le comique de mot.

Le discours de Thomas Diafoirus (II,5) en est un bon exemple.

Thomas est un jeune médecin et c’est celui-ci qu’Argan veut donner comme époux à sa fille, Angélique.

Lors de la première rencontre avec la famille de sa future épouse, ce jeune homme récite un discours appris par cœur.

De plus, à chaque parole prononcée, il se tourne vers son père pour lui demander si ce qu’il fait est bien.

Le ridicule de ce personnage est donc mis en lumière dans cette scène avec le comique de mot mais également lorsqu’il confond Angélique à Béline, la belle-mère (II,5).

Thomas apparaît comme un personnage qui ne réfléchit pas et dont la seule chose qu’il sache faire est de réciter des paroles apprises par cœur.

De plus, le nom des médecins crée un effet comique comme avec monsieur Purgon qui renvoie aux purges qu’il effectue à longueur de journée.

Il existe également certaines paroles qui sont sources de quiproquo et créent un comique de situation.

Le quiproquo lorsqu’ Angélique pense que son père lui propose d’épouser Cléante mais qu’il veut en réalité qu’elle épouse Thomas Diafoirus (I,5) illustre bien ce type de comique.

« C’est mon père que je connais que vous avez parlé d’une personne, et que j’ai entendu une autre », I, 5. Ce genre de situation a pour but de faire rire le spectateur puisque celui-ci connaît les intentions d’Angélique pour Cléante mais connaît également les intentions d’Argan avec le mariage du jeune médecin,Thomas Diafoirus et de sa fille.

La personnalité d’Argan est au centre du rire.

En effet, il se laisse persuader par ses médecins qu’il est malade alors qu’il est bien portant.

Argan est obsédé par sa maladie et se comporte comme un petit enfant qui a besoin d’être rassuré (I,6).

Le comique de caractère est donc illustré ici par le portrait qu’elle fait du type comique de l’hypocondriaque, incarné par Argan.

Enfin, le comique de geste est omniprésent dans Le Malade Imaginaire comme lorsque Toinette et Argan se battent presque à coup d’oreillers.

(I,6) Toinette est un personnage qui est source de comique.

Tantôt elle fait semblant de s’être cognée la tête, tantôt elle met un oreiller sur la tête d’Argan.

C’est une servante qui n’hésite pas à prendre le dessus sur son maître, elle casse les codes en utilisant beaucoup l’humour.

Elle incarne à elle-même tous les types de comiques. Dans sa comédie-ballet, molière cherche donc à utiliser toutes les possibilités de comique pour divertir et faire rire son public. Le comique de geste est le procédé le plus usuel qui rapproche la comédie de la farce.

Le jeu du personnage est au centre du rire.

Il faut se replacer dans le contexte des pièces de l’époque.

Pour cela, on crée des personnages qui n’incarnent pas seulement une personnalité, mais un stéréotype.

A ce stéréotype, on lui associe une gestuelle déterminée et excessive car il doit être reconnaissable et identifiable par tous.

C’est ainsi que la farce prend une grande place dans Le Malade Imaginaire. Elle consiste à faire rire en utilisant des caractéristiques grossières qui reposent sur le comique de. »

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