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le loup et le chien

Publié le 21/09/2024

Extrait du document

« Le chien et le loup Introduction Avec les animaux comme éléments centres de ses fables, La Fontaine prend position face à la théorie des animaux machines de Descartes.

Sa maxime connue de tous « je me sers d’animaux pour instruire les hommes » lui permet donc de délivrer des morales sans incriminer les hommes directement.

De plus, il croit sincèrement au fait que les comportements humains et animaux ne sont pas si différents.

Jean de La Fontaine, fabuliste du XVIè siècle publie son premier recueil en 1668 et le dédie au dauphin (fils de Louis XIV).

Dix ans plus yard, c’est au tour du second recueil de paraître et d’être destiné à madame de Montespan.

Enfin le dernier recueil est publié bien plus tard en 1694 à destination du duc de bourgogne (fils du dauphin).

En pleine époque du classicisme qui prend pour référence les modèles de l’Antiquité, La Fontaine s’inspire largement d’Esope.

C’est le cas pour la 5è fable du livre I, « le loup et le chien » dans laquelle se rencontrent un loup et un chien, le premier squelettique, maigre alors que le second est plutôt gras, beau, et fort.

Le loup admiratif, complimente le chien, ce dernier lui soutient qu’il peut devenir comme lui.

Pourtant, ce chien qui vit dans l’opulence est en faite privé de sa liberté. Ce véritable dialogue nous mène à nous demander quelle est la véritable nature de la liberté. Dès lors nous pouvons nous demander dans quelle mesure La Fontaine représente deux personnages opposés pour permettre au lecteur de mener une réflexion argumentée sur le fondement et l’importance de la liberté. I.

Des personnages diamétralement opposés —> 4 premiers vers = présentation de deux animaux assez semblables, chien et loup, mais pourtant ici très différent. D’abord présentés avec distance notamment grâce a l’article indéfini « un » qui désigne le loup et le passage du pluriel au singulier pour le chien, les animaux sont particularisés. On peut déjà se demander si le fait de les citer singulièrement ne leur donnerai pas une dimension allégorique.

(Rapport de l’animal avec le fabuliste) Dès le départ le personnage du loup est défini par une restriction « qui n'avait que les os et la peau ». —> Les « os » et la « peau » s'opposent directement à la « graisse » du chien, qui a plein d'adjectifs : « puissant, beau, gras, poli ». Le lecteur remarque la différence menée par le fabuliste pourtant rien ne les compare directement.

En revanche, le chien est comparé à lui même, on dit qu’il est « aussi puissant que beau ».

Alors que le loup n’a qu’un vers de description, il est en plus véritablement laissé de côté. Un lien de cause à effet amené par le mot « tant » au vers 2 présente les deux animaux comme ennemis, on sent une tension particulière : Le loup est maigre à cause des chiens. Dès le début on reconnait des caractéristiques sociales plutôt humaines, le loup vit du vol, c’est donc un mécréant tandis que le chien garde les richesses d’autrui (peut-être faudrait-il nuancer alors la notion de vol…) On observe un paradoxe.

Le loup est laissé de côté pourtant il semble être le personnage principal.

En effet, il est le premier à être présenté et il est sujet du verbe rencontrer au vers 3.

Il ne semble pas sur de lui, il est hésitant, ce qui est sur, c’est que la problématique découle de son comportement. Le champs lexical de la force et de la beauté destiné au chien est bizarrement atténué par une rime plutôt ironique de la part du fabuliste. —> Ce chien qui fait« bonne garde » s'est fourvoyé par « mégarde ». Son piédestal n’est en fait que très fragile. De plus, le chien est lui aussi très prudent bien qu’inattentif (mégarde).

Il est « poli » avec le loup.

Ce mot « poli » est polysémique puisqu’il peut confirmer le fait que le chien soit bien élevé et qu’il ne cherche pas le conflit, aussi bien que le fait qu’il soit doté d’un vernis social assez important et qu’il sache donc comment bien se comporter en société. Encore une fois, cela nous ramène à l’idée que chien et loup ne sont pas si étrangers, le chien ne serait alors qu’un loup domestiqué. Cette première partie nous montre donc l’opposition claire entre le le dogue, immense chien de garde, et le loup, squelettique.

C’est alors la vie domestique du chien qui s’oppose à la vie sauvage du loup. I.

Des discours inspirés d’exemples de société, une rhétorique menée à toutes épreuves Tout de suite après la présentation des deux animaux, il est offert au lecteur d’entrer dans les pensées du loup. C’est assez tendue de la part d’un loup dont l’image est la cruauté.

Il symbolise une certaine violence qui est ici caractérisée par l’allitération en K et Q « l’attaquer, le mettre en quartiers ». Allié au champ lexical de la guerre, cela montre la dureté et l’agressivité du loup qui a envie de tuer. Mais le schéma habituel du loup est remis en cause. L’usage du subjonctif exprime une action qui n’est pas réalisée. Le fabuliste vient à faire rimer hardiment et humblement, le loup normalement spontané devient hypocrite, calculateur. —> Il suit un raisonnement qui s’impose comme une évidence : il sait qu’il ne peut pas tenir tête au chien, il agit par instinct de survie. « Sire loup » renonce à « livrer bataille » = retour du champs lexical de la guerre. —> Vocabulaire plus adapté pour raconter une guerre entre seigneurs, qu’un combat entre un chien et un loup au milieu des bois. Le loup en situation inférieure se voit obligé de se tourner vers un usage de la diplomatie. Cela se remarque notamment grâce à l’évolution des verbes. Si on trouvait d’abord des verbes tels que « attaquer, mettre en quartiers, faire, livrer bataille » ils se transforment rapidement en « aborder, entrer en propos, faire compliment, admirer ». —> C’est tous le travail du politique, on flatte, on enrobe, mais surtout on marche sur des oeufs il faut être prudent. Le loup bien que sauvage s’adapte au chien domestiqué, et le dialogue est rendu possible (notamment par nécessité de survie) Le futur et l’impératif montrent que le chien dirige la conversation. L’aspect comparatif est de retour mais encore une fois ne concerne que le chien : « aussi gras que moi » —> Le chien est imbu de lui même, il expose sa belle vie et propose au loup de le suivre. Il n’hésite pas non plus a complètement dénigrer les loups. —> Le vers 18, « Dont la condition est de mourir de faim » est.... »

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