Interprétation Littéraire Les Quatre Vents de l’esprit de Victor Hugo
Publié le 23/11/2024
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«
Texte 4 : Victor Hugo, Les Quatre Vents de l’esprit, 1881.
Dans ce poème, Victor Hugo va en premier lieu souligner le fait que
l’enseignement a comme vertu de pouvoir être un chemin vers la victoire
de l’esprit.
Tout d’abord, il va montrer les conditions dans lesquelles ceux
qui ne disposent pas de cette éducation sont amenés à faire face.
Pour cela,
il va se servir de la tonalité pathétique, c’est-à-dire que le texte présente
une tristesse qui est dominante dans le texte, notamment quand il souligne
le nombre de prisonniers sans éducation, comme on le constate aux vers 2
à 3 où il utilise aussi une négation totale : “Quatre-vingt-dix voleurs sur
cent qui sont au bagne / Ne sont jamais allés à l’école une fois” ou encore
avec des métaphores et un vocabulaire péjoratif sur la mort et la misère de
ces derniers, comme l’auteur le souligne aux vers 21 et 22 “Des hommes
animaux, têtes inachevées / Tristes instincts qui vont les prunelles
crevées”.
On retrouve notamment dans cette dernière citation la tonalité
fantastique, utilisée pour montrer l’exclusion de la société dont les
prisonniers font face au bagne, ils sont représentés comme des mortsvivants.
Son but est de faire comprendre au lecteur l’importance d’avoir
une éducation pour ne pas amener à une existence complètement
misérable.
Ensuite, l’enseignement, pour amener à l'épanouissement de l'individu, va
lui servir de sanctuaire afin qu’il puisse se débrouiller par lui-même.
En
effet, Victor Hugo dit au vers 13 que “L’école est sanctuaire autant que la
chapelle”.
Il fait cela dans le but d’appuyer sur l’importance de
l’enseignement pour les êtres humains qu’il compare à un sanctuaire qui
est un refuge, lieu protégé ou un lieu saint.
L’auteur utilise le champ
lexical de la clarté en opposition avec celui de l’obscurité : “Marchez, la
lampe en main, pour qu’il puisse vous suivre” vers 18, la métaphore
consiste à dire que nous devons guider les enfants avec les connaissances
qui leur sont données, en leur montrant la voie.
“C’est dans cette ombre-là
qu’ils ont trouvé le crime” vers 5, dans cette citation, le poète explique
comment sans éducation les prisonniers ne sont pas protégés dans la
société de l’exclusion.
Le mot sanctuaire est en rapport avec la religion, et
Victor Hugo emploie le procédé de la comparaison au vers 8 : “Dieu, le
premier auteur de tout ce qu’on écrit” il parle d’une divinité et aussi
angélique au vers 10 “Les ailes des esprits dans les pages des livres”.
En
associant un vocabulaire religieux au vocabulaire de l’éducation, Victor
Hugo souligne que l’éducation apporte autant de protection et de refuge
que l’Eglise.
Dans ce poème, Victor Hugo souligne également l'idée que l'enseignement
joue un rôle fondamental en tant que repère dans la société.
En effet, il
présente l’éducation comme un élément important afin de former les
hommes, pour les guider et leur permettre de s’intégrer de dans la société.
Cette idée est soulignée dès les premiers vers, où il associe le manque
d’instruction à la criminalité, comme on peut le constater aux vers 2 et 3 :
« Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne / Ne sont jamais
allés à l'école une fois.
» Ici, l’auteur met....
»
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