Hernani
Publié le 25/05/2024
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«
Hernani est une pièce de théâtre écrite par Victor Hugo, l’un des
poètes français les plus célèbres né le 26 février à Besançon et mort le 25 mai
1885.
Cette pièce écrite durant ses 28 printemps est représentée pour la
première fois le 25 février 1830 à la comédie Française.
Elle est l’une des
premières pièces de théâtre du drame romantique.
Rappelons que lors de la
parution d’Hernani, le théâtre et la littérature française sont entre le
classicisme et le romantisme.
En 1827 Victor Hugo publie sa nouvelle pièce
de théâtre nommée « Cromwell » dont la préface va rester comme l’un des
textes fondateurs du romantisme français.
En effet, dans cette préface, Hugo
va défendre le drame en tant que forme théâtrale et ce nouveau genre va
marquer la volonté des dramaturges de s’affranchir des règles du classicisme
jugées trop contraignantes notamment la règle des 3 unités (temps, lieu,
action) dont ils ne garderont uniquement l’unité d’action.
Les représentations
d’Hernani vont également déclencher la célèbre bataille d’Hernani,
affrontement entre les « classiques », partisans des règles du classicisme et
les « romantiques » aspirants à une révolution de l’art dramatique, et réunis
autour de Victor Hugo.
L’extrait soumis à notre analyse se situe à la fin de la
scène 5 de l’ultime acte d’Hernani : le dénouement final de ce drame
romantique ayant tenu en haleine le lecteur ou spectateur durant 5 actes.
On
y retrouve Doña Sol, Hernani et Don Ruy Gomez face à leur cruel destin, au
pied du jugement dernier.
En effet, nous y voyons Hernani et Doña Sol face à
Don Ruy Gomez ayant décidé de la mort de l’homme fraichement marié à sa
nièce.
Les trois protagonistes se retrouvent alors dans une position délicate
dont l’issue ne peut être positive.
En effet à la fin de l’ultime scène les 2
amoureux mourront, suivis de Don Ruy Gomez qui se poignardera au-dessus
de leurs corps dépourvus d’âme.
Mais comment Victor Hugo met-il en place
une fatalité inflexible ?
Pour y répondre, dans un premier temps, nous nous intéresserons à
Hernani et sa réaction, dans cette continuité nous nous intéresserons aux
menaces et supplications de sa dulcinée Doña Sol avant de conclure par une
analyse de la rage dévorant Don Ruy Gomez.
Dans cet extrait à contrario des deux autres protagoniste, Hernani ne
tient qu’une courte réplique.
En effet ces seules paroles sont « il a ma parole,
je dois la tenir ».
Rappelons qu’à la fin de l’acte 3 Hernani promet à Don Ruz
Gomez de mourir quand celui-ci le décidera et fera sonner le cor que le
proscrit lui-même lui a offert.
D’où le fait que Hernani dise qu’il a sa parole.
Notons également que tout au long de la pièce, Hernani est exposé comme un
homme d’honneur, un homme de foi dont la parole vaut plus que tout l’or du
monde.
Dès cette promesse et durant le reste de la pièce, le lecteur sait que
cette promesse n’a pas été faite en vain et qu’un jour où l’autre elle devra être
tenu.
En effet, Hernani préfère dans cet extrait renoncer à son bonheur, ce
premier moment de son existence où il est réellement heureux et mourir plutôt
que vivre suite à une promesse vaine, bafouer son honneur, son nom et
comme il le dit, retrouver son père au paradis mais en ayant salis son nom.
Dans cette courte réplique on peut déceler les grands traits de la personnalité
de cette homme qu’Hugo utilise pour amener peu à peu la fatalité de cette fin
de pièce cruelle pour Hernani, mais qu’il se résigne à accepter.
Dona Sol contrairement à Hernani est contre cette fatalité et se retrouve
opposée à son oncle qui finalement détient la vie de l’élu de son cœur.
Dans
cette scène nous sommes face à une Dona Sol désemparée et débordante de
peur, soulignons qu’auparavant Victor Hugo nous a plutôt exposé une jeune
femme certes apeurée mais détenant tout de même une certaine maitrise
d’elle-même.
Mais dans cette scène nous la retrouvons dépourvu de cette
maitrise d’elle-même si bien qu’elle se retrouve tout d’abord à menacer son
oncle.
Arrêtons-nous tout d’abord les 2 premiers vers de sa réplique « Il
vaudrait mieux pour vous aller aux tigres même, Arracher leurs petits qu’à moi
celui que j’aime ! », nous y retrouvons une comparaison accompagnée d’une
métaphore.
En effet, elle compare la férocité d’une tigresse défendant ses
enfants à la manière violente dont elle fera usage s’il le faut pour défendre son
Hernani.
Pour aller plus loin, nous pourrions même dire qu’elle compare son
amour pour Hernani à l’amour maternelle, la mère, protectrice, défendant son
enfant.
La jeune Silva continue ses menaces par une question rhétorique l3
« Savez-vous ce que c’est que Doña Sol ? ».
Dans cette simple question
rhétorique elle confirme une nouvelle fois le fait qu’elle est prête à tout pour
son Hernani, ce avec quoi elle enchaine vient corroborer cette idée « Par pitié
pour votre âge et pour vos soixante ans, J’ai fait la fille douce, innocente et
timide » l4-5.
Avec ces quelques mots, Dona Sol révèle à son oncle cette
fausse personnalité qu’elle a endossée par pitié pour lui, celle d’une femme
qui semble inoffensive et contrôlable à sa guise mais non seulement elle lui a
menti, mais elle est donc totalement imprévisible dès cette déclaration.
À la
suite de ces menaces verbales viennent s’ajouter des menaces physiques
notamment par la sortie d’un poignard caché dans son sein depuis quelques
temps qu’elle semble prête à utiliser, « Voyez-vous ce poignard ? – Ah !
Vieillard insensé, Craignez-vous pas le fer quand l’œil a menacé ? ».
De
nouveaux par une question rhétorique, Dona Sol cette fois invite son oncle à
avoir peur de ce poignard (le fer) car sa tristesse pourrait prendre le dessus et
le poignarder, « l’œil qui menace » est une manière pour dona sol de
démontrer une nouvelle fois sa tristesse et sa rage que l’on peut voir dans ses
yeux, ses larmes et son regard perçant.
Dans les trois vers suivants, « Prenez
garde, don Ruy ! — Je suis de la famille, Mon oncle ! Écoutez-moi.
Fussé-je
votre fille, Malheur si vous portez la main sur mon époux ! », Dona Sol appuie
le fait qu’elle est....
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