gargantua chapitre 14

« Gargantua Chapitre 14 ( 2eme texte) Introduction Gargantua est le deuxième roman de Rabelais, il paraît en 1534.

Rabelais, sous le pseudony me d’Alcofribas Nasier, y raconte les aventures d’un géant, Gargantua, de sa naissance à ses exploits guerriers, en passant par son éducation et ses multiples apprentissages [Présenter le contexte] Dans le chapitre précédent, Gargantua a impressionné son père en inventant un « torchecul ».

Grandgousier se soucie désormais de trouver un précepteur capable de faire atteindre à son fils « un degré souverain de sagesse ».

Sur un mode comique, Rabelais fait écho à l'importance accordée par les humanistes de la Renaissance à l'éducation et à l'élévation spirituelle. [Situer le texte] Dans l'extrait étudié, Gargantua reçoit l'enseignement scolastique de ses premiers précepteurs, Maîtres Thubal Holoferne et Jobelin Bridé. [En dégager l'enjeu] Rétrograde et stérile, cet enseignement fait les frais de la verve satirique de Rabelais, qui en dénonce les impasses. PB= En quoi cette satire de la pédagogie scolastique représente t elle un plaidoyer pour une éducation plus humaniste ? 1er mouvement Un enseignement absurde et chronophage (l.1 à 9) D'emblée, Rabelais ironise sur le précepteur choisi pour cultiver l'esprit de Gargantua.

Son titre pompeux, avec la périphrase ironique « grand sophiste », contraste avec son nom ridicule : « Thubal Holoferne ».

En effet, thubal signifie « confusion » en hébreu et Holoferne fait référence à un persécuteur des Juifs dans la Bible.

Discrédité d'entrée de jeu par son seul nom, ce maître incarne un enseignement nuisible et vain. Le temps passé à apprendre l'alphabet, particulièrement long, fait sourire.

La vacuité de cet apprentissage sans réelle finalité apparaît dans la subordonnée consécutive pleine d'humour : « si bien qu'il le récitait par cœur et à l'envers ».

« à l’envers »>forme de régression, Gargantua n’avance pas, éducation qui recule La lenteur et la perte de temps induites par ce programme éducatif sont soulignées par les compléments de temps hyperboliques + comique de répétition : « Cela lui prit cinq ans et trois mois » ; « fut treize ans, six mois et deux semaines ». Thubal Holoferne abrutit son élève avec des ouvrages scolaires emblématiques du Moyen Âge mais perçus par les humanistes comme des symboles de bêtise et d'obscurantisme. L’énumération de titres latins « Donat, le Facetum, Theodolet » souligne qu’il n’apprend rien l'écoute passive semble suffire, comme l'indique la formule « il lui lut ». Le narrateur interpelle avec humour le lecteur avec l’emploi de l’impératif (« Notez que » l5) pour l'inviter à constater un autre aspect qui contribue à discréditer cet enseignement : l'apprentissage des lettres gothiques, écriture jugée obsolète à l'époque de Rabelais (les humanistes préférant les écritures italiennes).

Pis, l'élève se contente de « recopier tous ses livres» comme on le faisait avant l’invention de l’imprimerie, sans aucun travail de réflexion sur leur contenu.

L'allusion à l'imprimerie renvoie à l'idéal humaniste de diffusion du savoir alors Gargantua se trouve encore au stade des moines copistes médiévaux.

L’emploi de l’imparfait « il recopiait » marque la répétition, il fait tous les jours des choses qui ne servent à rien. L 7 et 8 : champ lexical du gigantisme avec les précisions sur le poids et la taille des instruments ainsi que L’anaphore de l’adjectif « gros » « gros », « 7000 quintaux », « grosses » symbolise la lourdeur d'un enseignement qui vire au pensum.

L’anaphore de l’adjectif « gros » dénonce un savoir pesant et lourd « chaines de fer »> image de la prison d’ignorance, monde lourd 2eme Mouvement : apprentissage creux et abstrait l 10 à 15 La suite du texte amplifie la satire d'un enseignement inadapté, qui impose à Gargantua la lecture d'ouvrages abrutissants. « puis il lui expliqua le Des manières de signifier » pointe une éducation abstraite, floue, on ne sait pas ce qu’il apprend.... »