Fiche bac 2 : lecture linéaire de l’extrait « Nuit blanche », dans les Vrilles de la vigne, Colette (1908)
Publié le 14/01/2024
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Fiche bac 2 : lecture linéaire de l’extrait « Nuit blanche », dans les Vrilles de la vigne, Colette
(1908)
1/ Quelques éléments pour l’introduction
Auteur : Colette
Date de publication : 1908
« Nuit blanche » est une nouvelle autobiographique qui relate un moment d’intimité
partagé avec Missy.
Problématique :
En quoi la description de cette insomnie peut-elle aussi être lue comme une déclaration à
Missy ?
Mouvements du texte :
1.
Ligne 32-41 : La quête de sommeil
2.
Ligne 41-46 : Raison de l’insomnie
3.
Ligne 46-52 : Déclaration d’amour à Missy
2/ Développement :
1er mouvement : La quête de sommeil (l.32-41)
La position de Colette
(l.31) - « je gis sans mouvement » =1er personne =triple identité autobiographique.
C’est
une expression qui renvoie habituellement à la mort, elle se compare à un corps inerte.
Forme d’insistance avec « sans mouvement » (ce que sous-entend le verbe
« gésir »)=immobilité elle ne veut pas réveiller Missy.
- « la tête sur ta douce épaule » : Pronom possessif désignant son amante.
On note le lexique
du corps= moment d’intimité.
Sensation tactile= elle établit un contact physique avec son
amante, sensation agréable par le terme « douce ».
L’attente
(l.32-35) – « je vais surement […] sommeil » = futur proche -> moment de
l’endormissement, c’est une métaphore -> plongé dans le sommeil et dans l’inconscience.
« Sûrement » = adverbe modalisateur qui décrit un fait dont elle est certaine.
- « jusqu’à demain » = durée du sommeil.
- « un sommeil […] fermé » = répétition de « sommeil », le sommeil est personnifié, prose
poétique caractéristique de l’écriture de Colette.
Ce sera un sommeil profond.
Insistance par
la répétition de « si » adverbe d’intensité.
- « que les ailes […] en vain » : Métaphore de l’oiseau pour désigner les rêves.
L’expression
« en vain » marque un échec.
Les rêves n’arriveront à la conscience de Colette (proposition
subornée circonstanciel de conséquence)
-(l.35-38) - « Je vais dormir » : futur proche (présent à valeur de futur).
Elle est dans
l’attente du sommeil, mais cela n’arrive pas, elle le sait.
La quête d’une position confortable
- « Attends » : impératif = injonction.
Elle s’adresse à Missy.
Elle établit une discussion intime
avec Missy endormi.
- « Que je cherche […] fraiche » : importance de la sensation tactile avec les termes :
« fourmille », « brûle », « fraîche ».
Le fourmillement est provoqué par l’immobilité du corps
évoqué au début.
Peut-être que Colette ne veut pas bouger pour ne pas réveiller Missy ? Elle
est dans une position inconfortable elle cherche un certain soulagement pour atteindre le
sommeil.
On note l’antithèse entre « brûle » et « fraîche ».
(l.38-40) - « tu n’as pas bougé » : Missy ne réagit pas à l’injonction de son amante.
- « Tu respires à longs traits » =insistance sur le sommeil de Missy.
Colette est attentive à
son amante, elle l’observe.
- « mais je sens ton épaule encore éveillée » = opposition avec le « mais » adversatif.
L’épaule personnifiée semble réagir, être réceptive....
»
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