fiche analyse lineaire une charogne

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Baudelaire (1821-1867) : une vie placée sous le signe du « guignon » (= titre d’un de ses poèmes qui signifie la malchance) et du « spleen » (= mélancolie, dépression).

Enfance marquée par la mort de son père (Baudelaire a 5 ans) et sa haine pour son beau-père, le général Aupick ; vie d’adulte marquée par des problèmes d’argent récurrents, son refus de mener une vie stable, mais aussi par son voyage à l’île Maurice.

Liaison (entre autres) avec la « mulâtresse » Jeanne Duval qui mourra de la syphilis, comme Baudelaire qq années plus tard. Auteur de nombreux écrits sur l’art ; il publiera également des poèmes en prose (Le Spleen de Paris ou Petits poèmes en prose). Publication des Fleurs du mal en 1857, procès et condamnation pour « outrage à la morale publique », plusieurs poèmes sont retirés.

Dès le titre du recueil, oxymorique, on perçoit la modernité de l’œuvre : ce qui intéresse Baudelaire, c’est le choc des contrastes (beauté/mal, spleen/idéal) et la volonté de métamorphoser le banal, le mal, la laideur en œuvre poétique. Problématique : En quoi ce poème est-il une provocation macabre? Mouvement : • 5 premiers quatrains= description de la charogne • Strophes 6 à 8 : De la décomposition à la création : la métamorphose 2.« Une charogne » : poème qui a contribué au scandale du recueil. Une provocation macabre dès le titre.

Se caractérise lui aussi par le choc des contrastes : contraste entre la description précise de la charogne et les termes galants adressés à une femme qui peuvent faire songer à la poésie du 16e siècle, comme celle de Ronsard. Poème qui peut d’ailleurs se lire comme un « Carpe diem » (= « Cueille le jour » en latin, formule d’Horace dans les Odes qui invite à profiter du moment présent).

Et surtout le poète va peu à peu, tel un alchimiste, transformer la charogne en œuvre d’art, extraire de la beauté de ce qui d’ordinaire nous révulse. Le titre : Provocation macabre dès le titre= choix du sujet scandaleux car mort et laideur au 1er plan.

Va obliger la femme qui l’accompagne dans le poème et le lecteur à regarder la mort en face= une forme de voyeurisme, va susciter à la fois fascination et répulsion. Conclusion : -Poème qui repose sur une série de contrastes (voc galant/réalité crue, vie/mort, laideur/beauté) et un paradoxe : finalement la charogne grouille de vie tandis que la femme est un cadavre en devenir.

Orienté vers un message et inscrit dans une tradition = carpe diem. -Texte qui expose bien le processus de création poétique et qui souligne les pouvoirs de la poésie : - cet art peut transformer un spectacle répugnant (« boue » = charogne) en.... »