EXPOSE SUR L’ŒUVRE INTEGRALE LES SOLEILS DE L’INDEPENDANCE DE AHMADOU KOUROUMA
Publié le 11/01/2024
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EXPOSE SUR L’ŒUVRE INTEGRALE
LES SOLEILS DE L’INDEPENDANCE DE
AHMADOU KOUROUMA
CLASSE : Tle C
INTRODUCTION
Les soleils des indépendances est une l’une des œuvres d’Ahmadou
Kourouma.
C’est un roman de 195 pages et 3 parties.
Chaque partie
contient des chapitres titrés.
L’œuvre est publiée par les éditions Points.
Le
texte intégral émane des Editions du Seuil en janvier 1970.
Cette œuvre
relate la vie d’un Malinké au prénom Fama.
Les soleils des Indépendances
ne représentent que les maux que les Indépendances ont engendrés en
Afrique.
Le thème principal ne serait dès lors que le lendemain des
indépendances en Afrique.
Dans la suite de ce travail de recherche, il
s’agira d’étudier plus en profondeur ce roman.
I/PRESENTATION DE L’AUTEUR
Nationalité : Côte d'Ivoire
Né(e) à : Boundiali, le 24/11/1927
Mort(e) à : Lyon , le 11/12/2003
NOM : Ahmadou KOUROUMA
1.
Biographie :
Né au nord de la Côte d'Ivoire, Ahmadou Kourouma est un écrivain d’origine
malinké, une ethnie présente dans différents pays d’Afrique de l’ouest.
Son nom
signifie « guerrier » en langue malinké.
Élevé par un oncle il suit des études à
Bamako au Mali.
De 1950 à 1954 (pendant la colonisation française), il est «
tirailleur sénégalais » en Indochine avant de rejoindre la métropole pour suivre
des études de mathématiques à Lyon en France.
En 1960, lors de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il revient vivre dans son pays
natal mais est très vite inquiété par le régime du président Félix HouphouëtBoigny.
Il connaît la prison avant de partir en exil dans différents pays, en
Algérie (1964-1969), Cameroun (1974-1984) et Togo (1984-1994) avant de
revenir vivre en Côte d’Ivoire.
Ahmadou Kourouma fait partie des premiers écrivains qui se sont révoltés contre
les dictateurs.
En 1970, il publie son premier roman Les soleils des
indépendances qui porte un regard très critique sur les gouvernants de l’aprèsdécolonisation.
Pour ce roman, il a reçu trois prix
Vingt ans plus tard, il publie son deuxième livre Monnè, outrages et défis, où il
retrace un siècle d’histoire coloniale.
En 1994, il publie En attendant le vote des
bêtes sauvages qui raconte l’histoire d’un chasseur de la « tribu des hommes nus
» qui devient dictateur.
À travers ce roman, qui obtiendra le Prix du Livre Inter,
on reconnaît facilement le parcours du chef d'État togolais Gnassingbé Eyadéma.
En 2000, il publie Allah n’est pas obligé qui raconte l’histoire d’un enfant orphelin
qui parti rejoindre sa tante au Libéria devient un enfant soldat.
Ce livre obtiendra
le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.
Lorsqu’en septembre 2002, la guerre civile éclate en Côte d’Ivoire, il prend
position contre l’ivoirité, « une absurdité qui nous a menés au désordre » et pour
le retour de la paix dans son pays.
Il sera accusé par les journaux partisans du
président Laurent Gbagbo de soutenir les rebelles du nord.
Au moment de sa mort, il travaillait à la rédaction d’un nouveau livre Quand on
refuse on dit non, une suite d’Allah n'est pas obligée : le jeune héros, enfant
soldat démobilisé retourne en Côte d’Ivoire à Daloa et vit le conflit ivoirien.
Ce
roman sera publié après sa mort.
2.
Bibliographie
Les œuvres d’Ahmadou Kourouma sont :
Théâtre
Tougnantigui ou le Diseur de vérité, reprise en 1996, puis éditée en 1998
chez Acoria
-
Romans
Les soleils des Indépendances (1968, Presses de l'université de Montréal,
publié au Seuil en 1970),
Monnè, outrages et défis (1990, Seuil)
En attendant le vote des bêtes sauvages (1994, Seuil 1999)
Allah n’est pas obligé (2000, Seuil)
Quand on refuse on dit non (2004, Seuil)
-
Livres pour enfants
Yacouba, chasseur africain (1998, Gallimard jeunesse, coll.
Folio Junior,
illustrations de Claude et Denise Millet)
Le griot, homme de parole (2000, Édition Grandir)
Le chasseur, héros africain (2000, Édition Grandir)
Le forgeron, homme de savoir (2000, Édition Grandir)
Prince, suzerain actif (2000, Édition Grandir).
II.
L’ŒUVRE
1.Resume de chaque chapitre
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1 (page 9 à 19) : Le molosse et sa déhontée façon de s’asseoir
Fama Doumbouya, dernier descendant légitime des princes du Horodougou, est
ruiné à la suite de l'indépendance de son pays.
C'est ce qui le fait passer pour un
colonialiste.
Sa ruine le pousse à assister à toutes les cérémonies religieuses où il
prononce des prières, afin de gagner sa vie en tant que griot.
L'histoire s'ouvre
donc sur l'enterrement d’Ibrahima Koné et la description d'une croyance africaine
selon laquelle l'ombre du défunt agit encore après sa mort.
A cette cérémonie,
Fama insulte les Malinkés et les musulmans jusqu’à ce qu’un tumulte naisse et il
prit la fuite.
En cours de route, il ne fit que raisonner ; traite les autres de
bâtards, de tout ; il se dit comment ils vont oser traiter lui Fama de Horodougou
de cette manière.
Chapitre 2 (page 20 à 31) : Sans la senteur de goyave verte
Fama désirait toujours affirmer son honneur.
Il désirait que tous l’entendent :
c’est lui le grand homme.
Pourquoi les Indépendances le rendaient aussi bas,
qu’il ne vaut « un morceau de pain » ? Sa femme Salimata n’était qu’une belle
femme, une femme très spéciale mais incapable de féconder.
Fama la considérait
comme une femme stérile, cause pour laquelle il s’éloignait peu à peu.
D’un
autre côté, Salimata souffrait intérieurement.
Mais, Salimata avait eu un passé
glorieux.
Chapitre 3 (page 32 à 57) : Le cou chargé de carcans hérissés de
sortilèges comme le sont de piquants acérés, les colliers du chien
chasseur de cynocéphales
Salimata essaie grâce à la religion d’accepter son destin, tout ce qui lui arrive.
Elle se lance dans le commerce mais, à chaque coup, elle est rouée.
Pour son
problème de fécondité, elle se confiait au marabout Abdoulaye, dont le souvenir
d’enfance restait gravé dans son esprit.
Chapitre 4 (page 58 à 78) : Où a-t-on vu Allah s’apitoyer sur un
malheur ?
Le marabout Abdoulaye sentait le jeu en sa faveur.
Comme Salimata se confiait à
lui, il lui demandait beaucoup de sacrifices.
DEUXIEME PARTIE
Chapitre 1 (page 81 à 91) : Mis à l’attache par le sexe, la mort
s’approchait et gagnait ; heureusement la lune perça et le sauva
De sacrifice en sacrifice, le marabout Abdoulaye essayait d’abuser d’elle.
Elle se
débattait pour se défendre.
Après quoi, elle en pleurait toute la soirée.
Chapitre 2 (page 92 à 104) : Marcher à pas comptés dans la nuit du cœur
et dans l’ombre des yeux
A la mort de Lacina, le cousin de Fama, ce dernier rentra à Horodougou pour
assister aux funérailles et voir comment procéder à l’accession au trône.
A cet
endroit, les difficultés se posent.
Les habitants se sont convertis au parti unique.
Tout est saboté.
Fama se rassurait et concluait qu’il n’y avait pas la possibilité de
devenir grand chef à Horodougou.
Vu son séjour long, Salimata soupçonne Fama
de ne jamais vouloir revenir à la capitale après son voyage au village.
Il savait
que son devoir est de diriger la tribu des Doumbouya et qu'on le lui demanderait.
Il sentait qu'il ne pourra pas refuser son héritage.
Il héritait du statut de chef,
mais il hérite aussi des femmes de Lacina, dont Mariam (qui lui avait d'abord été
promise et qu'il avait refusée).
Chapitre 3 (page 105 à 119) : Les meutes de margouillats et de vautours
trouèrent ses côtes ; il survécut grâce au savant Balla
Fama songeait à la réaction de Salimata s'il épousait Mariam.
Elle serait
faussement empressée mais ne perdrait pas une occasion de mettre son
ingratitude en évidence.
Il envisageait donc de rester au village.
En arrivant au
village, Fama était traité comme un dieu, mais il n'avait pas le droit de parler de
politique car, c'était interdit par le parti unique ; donc il se renseignait sur les
nouvelles du village.
Il essayait de démontrer qu’il était digne du statut de chef.
Souleymane bâtit à côté des Toukoro un grand campement appelé Togobala dont
Fama restait l'unique légitime descendant.
Fama se sentait destitué de sa dignité
lorsqu'un bâtard exigeait sa carte d'identité pour passer la frontière.
Fama avait
quand même fini par arriver au village natal, décrépi, et entouré de bâtards.
Chapitre 4 (page 120 à 137) : Les soleils sonnant l’harmattan et Fama,
avec des nuits hérissées de punaises et de Mariam, furent tous pris aux
pièges ; mais la bâtardise ne gagna pas
Fama n'avait pas respecté la coutume mais il se plaçait devant la case de Lacina
pour faire croire qu'il y avait dormi.
Il contemplait son modeste héritage qui lui
semblait de plus en plus précaire.
Fama pensait à Mariam dont il était tombé
amoureux dès qu'il l'avait vue.
Il ne pensait plus du tout à Salimata.
Diamourou
lui répétait d'épouser Mariam car malgré son infidélité et sa malice, elle était très....
»
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