Explication linéaire n°9 : “Les Damnés de la Terre” de Franz Fanon
Publié le 27/04/2024
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Explication linéaire n°9 : “Les Damnés de la Terre” de Franz Fanon
INTRODUCTION
Franz Fanon né le 20 juillet 1925 à Fort de France et décédé le 6 décembre 1961 à
Bethesda aux États-Unis, est un psychiatre, essayiste de nationalité française.
Se considérant
cependant comme citoyen algérien il est très impliqué dans la lutte pour l’indépendance de
l’Algérie.
Franz Fanon est considéré comme l’une des figures majeures de l’anticolonialisme,
il écrivit « les Damnés de la Terre » publié en 1961.
Les Damnés de la Terre est un essai sur le
colonialisme, mais aussi sur l’aliénation du colonisé et sur les guerres de libération.
Ici nous
allons étudier un extrait intitulé « De la violence » qui est le premier chapitre de son essai.
Cet extrait est une description paradoxale qui met en opposition la ville des colons à celle du
colonisé.
Comment la description de l’espace colonial permet à Fanon de dénoncer la
colonisation ? Dans un premier temps nous verrons la description de la ville du colon vu par
les colonisés, ensuite celle de la ville du colonisé vu par les colons, enfin nous nous
pencherons sur une différence d’espèce indépassable.
EXPLICATION LINEAIRE
Le premier mouvement est la description de la ville du colon à travers le regard du
colonisé.
Les compléments de nom « ville en dur toute de pierre et de fer » montre la
puissance de l’environnement dans lequel vit les colons.
Les adjectifs tels que « illuminée,
asphaltée », « nettes, lisses, sans trous », fait apparaître le monde des colons comme clair,
ordonnées, puissant et sécurisé.
Les matériaux « pierre et fer » évoque sans doute la dureté
du colon.
Les nombreux adjectifs montrent cette ville comme étant moderne.
En effet la
description de la ville des colons montre l’abondance et le confort, ils ont de la nourriture, des
chaussures et de l’électricité.
Ils vivent dans de bonnes conditions, « des pieds protégés ;
chaussures solides ; repues ; sans trous ; sans caillou » on a ici le vocabulaire de la bonne
santé et du soin, « ville repue, paresseuse, son ventre est plein » avec la personnification de la
ville construite par les adjectifs cela montre que la ville des colons repose sur le profit, la
satiété égoïste et l’état de satiété permanent.
L’auteur termine ce premier paragraphe en
précisant que les colons sont des blancs et des étrangers, cela suggère que le blanc se sent
supérieure sur les autochtones et s’octroie le droit de s’installer, de pillé, de dominer alors
qu’ils n’appartiennent pas au pays, c’est donc un système injuste qui est mis en place et que
l’auteur dénonce.
Dans ce premier mouvement Fanon fait une description de la ville du colon
et qui permet par cela de faire une critique du colon qui n’est qu’un profiteur.
Maintenant nous allons étudier le second mouvement qui est l’antithèse du premier
mouvement puisque cette fois-ci c’est une description de la ville du colonisé faite par le colon.
Dès la première phrase il y a une énumération qui met en évidence les caractéristiques de la
ville du colonisé, on relève les termes « colonisé, indigène, nègre, médina, réserve, lieux
malfamé et peuplé ».....
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