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Explication linéaire le Mal

Publié le 25/06/2024

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« EXPLICATION LINEAIRE LE MAL Introduction : En 1870, une guerre entre la France et la Prusse éclate et le contexte historique de cette fin du XIXème siècle donne naissance à un renouvellement de la littérature avec des œuvres en opposition au romantisme et au lyrisme et une modernité nouvelle notamment incarnée par Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. La même année, le poète Arthur Rimbaud alors âgé de 16 ans fugue de son domicile familial et est publié pour la première fois.

Le jeune homme rêve de liberté : il veut renouveler la poésie et le langage.

Il refuse la guerre, le consensus religieux aveugle autour de l’Eglise catholique.

Arthur Rimbaud est un génie précoce qui a marqué la littérature française par ses écrits malgré le fait qu’il ait arrêté d’écrire à 19 ans seulement. Le poème « Le Mal » se trouve dans la première partie du premier recueil d’Arthur Rimbaud : Cahier de Douai.

Publié en 1895 après sa mort, ce recueil est composé de deux parties inégales : un premier cahier de 15 poèmes, un deuxième de 7. Dans le Mal le poète dresse une double critique et cherche à exprimer sa révolte face à l’indifférence criminelle des personnes incarnant le pouvoir et de la religion. Désormais je me propose de lire le texte à haute voix (LECTURE) Pour guider notre explication linéaire, nous étudierons ce sonnet en 3 mouvements distincts : le premier de la ligne 1 à la ligne 6 dénonce la guerre et son Roi, le deuxième de la ligne 6 à 8 est une interpellation de la nature, une courte intervention de la parole du poète.

Enfin, le 3ème et dernier mouvement de la ligne 9 à 14 dénonce la religion et son Dieu Développement : Le 1er mouvement est une entrée dans le poème qui vise à accuser les conflits de la fin du XIXème siècle.

Il est introduit par la locution conjonctive « tandis que » (vers 1) qui permet de situer dans le contexte de la guerre franco-prussienne et de raconter des faits se déroulant en parallèle à la passivité des gouvernants. Les allitérations en « f » et en « r » abondent dans le premier quatrain et permettent de recréer la sonorité des bombardements accentuée par un rythme saccadé et incessant avec beaucoup de mots monosyllabiques. Le premier vers plonge le lecteur dans un univers de violence avec le champ lexical des couleurs « rouges » (v.1), « bleu» (v.2), « verts » (v.3) qui permet au lecteur de se dresser mentalement une représentation picturale de la scène. Le champ lexical de la guerre est aussi très présent « mitraille » (v .1) « bataillons » (v.4), « cent milliers d’hommes » (v.6).

L’enjambement du vers 1 au vers 2 renvoient le verbe « sifflent » au début du vers suivant donnant l’impression au lecteur d’entendre les balles.

L’hyperbole « tout le jour » au vers 2 insiste sur l’absence de répit des soldats obligés de combattre en permanence. Ces soldats sont désignés au vers suivant par une métaphore qui les relie aux couleurs de leur uniformes.

Ainsi « écarlates ou verts » désignent les armées françaises et prussiennes.

La figure du « Roi » est vivement critiquée et représente le souverain Napoléon III considéré comme un tyran.

Malgré la majuscule qui pourrait laisser penser à un certain respect voire une sacralisation de ce personnage le verbe « raille »au vers 3 synonyme de moquer dénonce l’indifférence de ce roi face à son peuple qui meurt dans cette « folie épouvantable » vers 5. Le champ de bataille est ensuite décrit comme un brasier par le narrateur à travers une métaphore filée qui s’étend du vers 4 au vers 6 « en masse dans le feu », « un tas fumant ».

Cette description déshumanise les soldats considérés uniquement par leur nombre « cents milliers d’homme » (vers 6). L’anaphore de la locution conjonctive « tandis que » au vers 5 insiste sur l’inaction du roi qui parait d’autant plus condamnable car elle est en partie responsable de ces morts Transition : Après avoir exposé la réalité de la guerre et ce qu’il considère comme les responsables de cette violence, le poète intervient dans un deuxième mouvement au cœur du sonnet pour ouvrir un second fil de discussion à la gloire de la Nature qu’il admire plus que tout. Développement : Le 2ème mouvement met en exergue la pensée du poète par une interpellation de la nature, un motif récurrent dans la poésie surtout chez Rimbaud.

Le tiret au début du vers indique que le poète prend directement la parole.

Submergé par l’horreur, il sombre dans le registre pathétique et le lyrisme.

Nous pouvons ressentir ses émotions et son opinion tranché par la ponctuation expressive.

Il qualifie les morts de cette guerre avec l’adjectif épithète « Pauvres » (v.7) sans préciser leur nationalité car il estime que l’horreur frappe les soldats des deux camps victimes de ces violences. L’énumération de noms communs sur un rythme ternaire « dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie » (v.7) forme un cadre idyllique associé à la pureté et à l’innocence.... »

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