explication linéaire du préambule de olympe de gouges
Publié le 25/02/2023
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«
LECTURE LINÉAIRE N° 7
AMORCE A FAIRE
SITUATION DU TEXTE.
Le préambule constitue le début de la Déclaration des droits de la
femme et de la citoyenne.
Il est précédé d’une épitre dédicatoire adressée à
la reine, qui demande à celle-ci de soutenir politiquement la Révolution et de
s’engager en faveur des droits des femmes,donnant le ton de l’oeuvre.
Entre
la dédicace et le préambule, un court texte intitulé Les Droits de la femme
interpelle les hommes sur un ton virulent et les accuse de « commander en
despote[s] ».
LECTURE EXPRESSIE
PROBLEMATIQUE
En quoi la DDFC est-elle une réécriture de la DDHC dans le but de
défendre les droits des femmes ?
MOUVEMENTS
Mouvement 1 : Une entrée en matière solennelle ( ligne 1 à 2)
à13)
TITRE
Mouvement 2 : Exposé des causes et des buts de la déclaration (l.
3
Mouvement 3 : Conclusion logique de ce qui précède (l.14-117)
Le préambule est un texte qui se place en introduction d’une oeuvre et vise à
en exposer les enjeux et les buts.
Il s’agit d’une entrée en matière.
Le terme est
formé sur la racine ambulare qui signifie « aller, cheminer » et le préfixe « pré- »,
signifiant « avant ».
Ce préambule dessine, dès le départ, le projet d'Olympe de Gouges.
Mettre au devant de la scène les femmes, représentantes du peuple,
revendiquant leur liberté d'expression.
LECTURE LINEAIRE
(l.1-2)
La gradation descendante qui ouvre le texte fait écho à l’ouverture de
la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais Olympe de Gouges
remplace la périphrase « les représentants du peuple français », qui ne
renvoie qu’à des hommes, par une énumération au rythme ternaire prenant
en compte toutes les femmes françaises, quelle que soit leur statut
« Les mères, les filles, les sœurs ».
On remarque que l’autrice met en avant
leur rôle familial, tout en valorisant leurs revendications communes grâce à
l’emploi du pluriel.
Cette énumération souligne les liens naturels, du sang (à
l’exclusion du mariage qui peut être un lien social imposé et contestable) qui
les unissent aux concepteurs du texte et en font leurs égales selon la nature.
Cette manière de suggérer une grande proximité entre les deux sexes
permet de capter la bienveillance des députés (captatio benevolentia
absente dans l’exhortation à l’homme).
On remarque l’absence du nom «
épouse » qui induirait une relation de soumission par rapport aux hommes.
Elle introduit une requête, au présent d’actualité « demandent »(l.2) ,
ce qui ancre la démarche dans une actualité immédiate : les femmes, par
l’intermédiaire de De Gouges qui se fait leur porte-parole, réclament le droit
de légiférer en se constituant comme le précise le COI en « assemblée
nationale »
Sachant que le texte est un pastiche du Préambule de la DDHC , il
rappelle que celle-ci a été conçu sans elle.
MOUVEMENT 2
(l.
3- 6)
Après avoir exposé la requête, il s’agit de la justifier, ce que fait De
Gouges dans une phrase très longue, que l’on peut rapprocher de la période
rhétorique.
La locution conjonctive « considérant que » (l.3) introduit une
explication : Gouges va exposer de manière polémique les raisons motivant
une décision, exprimée dans la proposition principale « ont résolu
d’exposer… les droits inaliénables, naturels et sacrés de la femme, » (l.5-6).
Le verbe est conjugué au passé composé qui a une valeur d’action accomplie
: manière de suggérer que la décision est prise, que les femmes ne
changeront pas d’avis = une façon de s’imposer.
(Ce préambule a d’ailleurs
pour fonction d’introduire cette DDFC).
L’autrice utilise les mêmes adjectifs pour qualifier les droits des
femmes que ceux utilisés dans la DDHC : « inaliénables, naturels et sacrés
» : ils insistent sur le caractère nécessaire et implacable de la requête : ces
droits sont « naturels » (donc fondamentaux), « inaliénables » (éternels et
inviolables) et « sacrés » (donc procédant d’un ordre divin invincible).
Cependant selon elle les hommes auteurs de la DDHC les en privent
comme le montre la gradation ascendante à connotation négative, voire
polémique : « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme »
(l.3) .Cette énumération et l’adjectif épithète « seules » (l.4), établissent
une corrélation entre le mépris des femmes et les maux sociaux désignés
par les substantifs « malheurs » et « corruption » (l.4).
L’inégalité hommefemme est donc l’unique origine de tous les dérèglements sociaux et
politiques.
Le champ lexical juridique qui se déploie à travers les termes « droits
» (l.4-6), « déclaration solennelle » (l.5), « corps social » (l.7), « devoirs »
(l.8) contribue à mettre en relief le ton solennel d’Olympe de Gouges.
Soulignons que ce vocabulaire est d’habitude réservé aux hommes (les
femmes n’ayant pas accès à la politique) et c’est déjà un premier droit à la
parole qu’Olympe de Gouges s’octroie.
(l.6 – 13)
L’autrice expose enfin les trois objectifs de sa revendication, grâce à
l’anaphore du connecteur logique répété trois fois introduisant une
subordonnée circonstancielle de but « afin que » (l.6-8-11)
1 e r but : Elle reprend sans modification des termes du préambule de
la DDHC
La déclaration doit fixer par la loi les « droits » et les....
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