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EXPLICATION LINEAIRE DE LA FABLE DE LA FONTAINE « Le Loup et les Bergers » (5,livre X)

Publié le 29/03/2022

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fable

« EXPLICATION LINEAIRE DE LA FABLE DE LA FONTAINE « Le Loup et les Bergers » (5,livre X) Introduction : présentation de l’auteur, du texte, de la problématique (comment le fabuliste fait-il une mise en accusation de l’homme par les animaux ? ) et des mouvements du texte… Mouvement n°1 : un Loup doué de raison (vers 1 à 24) D’emblée le Loup est défini de manière paradoxale puisqu’il est dit « rempli d’humanité » (v.1).

Ce qui est impossible au sens propre est mis en avant par la parenthèse insistant sur cette apparente incohérence avec la proposition hypothétique qu’elle contient (vers 2) L’image traditionnelle du Loup se caractérisant par sa cruauté est donc mise à mal.

Loin d’être évacué, ce défaut se voit justifié par un C.C.

de cause « par nécessité ».

Ensuite le Loup prend la parole au style direct.

Il expose les souffrances qu’engendre sa voracité en développant une plainte où il se pose en victime par le biais d’un jeu de question-réponse.

Celui-ci montre que la haine qui lui est vouée est universelle (v.6 « et de qui ? de chacun ») tout comme la maxime au vers 7 au présent de vérité générale et l’énumération « Chiens, Chasseurs, Villageois » au vers suivant.

L’exemple du traitement subi par les Loups en Angleterre (v.10-11) et la gradation (« hobereau » v.12, « marmot » v.14) montrent que la haine des Loups touche l’ensemble des hommes, ce qui insiste encore que le sentiment qu’a l’animal d’être persécuté.

La disproportion entre la haine qu’il essuie et ce qu’il retire de sa cruauté suggère qu’il est perdant comme les adjectifs péjoratifs (« rogneux » v.16 « pourri » v.17 et « hargneux » v.17) en attestent.

Le monologue tenu par le Loup est ici délibératif en ce sens qu’il est amené à renoncer au statut de carnivore après avoir réfléchi à sa condition.

Cette prise de décision est donnée par l’expression « Eh bien » v.19 qui annonce une conclusion développée par l’emploi de l’impératif présent (« ne mangeons plus » v.19, « paissons » v.20, … ) Le vers 20 indique que son jugement est arrêté, ce que confirment les deux questions rhétoriques aux vers 21-22. Mouvement n°2 : la mise en accusation de l’homme (vers 25 à 34) Mais le Loup fait une découverte qui constitue le tournant de la fable : alors qu’il vient de renoncer à se nourrir d’animaux, il voit des Bergers « mangeant un agneau cuit en broche » (v.24), animal incarnant d’ailleurs l’innocence et suscitant habituellement la pitié.

Le Loup exprime alors de l’indignation et dénonce l’incohérence entre le comportement et le discours de l’homme comme l’indiquent les interjections (« Oh, oh » v.25), l’emploi du présentatif « voilà » v.26 et le jeu de question-réponse (« Et moi Loup j’en ferai scrupule ?/Non » aux vers 28-29) qui exclut la possibilité d’accepter une telle injustice.

Ce refus se voit d’ailleurs clairement signifié par la répétition de l’adverbe de négation « s Non, par tous les dieux non » au vers 29, et l’adjectif. »

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