Explication : La Princesse de Clèves : Visite nocturne
Publié le 24/09/2022
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La Princesse de Clèves : Visite nocturne
Cette scène est extraite de la quatrième partie de la Princesse de Clèves, dans
celui-ci le duc de Nemours amoureux de la Princesse de Clèves et tentant de la
séduire durant tout le roman s’est introduit dans son jardin et espionne cette
dernière dans son intimité à son insu.
La Princesse est elle aussi amoureuse du
duc mais est constamment en train d’essayer de dissimuler sa passion au monde
car elle est déjà mariée.
Mais, ici se croyant à l’abri et isolé elle laisse libre cours
à sa passion de s’exprimer.
Qu’est qui dans cette scène traduit de l’intensité de
la Passion de la Princesse et de celle du duc ?
Dans un premier mouvement le texte se concentre sur la Princesse épiée par le
duc puis le texte se reconcentre sur le duc et ses sentiments profonds dans un
second mouvement.
Le texte commence au moment où le duc parvient dans le jardin de la Princesse,
l’adverbe sitôt premier mot du texte montre sa hâte à rejoindre la Princesse.
Le
duc est guidé par ses sentiments, il est comme poussé par un instinct amoureux
et parvient tout de suite à localiser la Princesse « il n’eut pas de peine à démêler
où était madame de Clèves ».
La Princesse de Clèves est symbolisée ici par la
lumière « il vit beaucoup de lumières dans le cabinet », elle est donc associée à
la pureté, à des qualités positives pleine de vertu elle semble illuminer les lieux
qui l’entourent.
Cette lumière peut aussi être interprétée comme l’incarnation de
sa passion si intense qu’elle se manifeste physiquement et illumine le cabinet tel
une flamme.
Cette scène a lieu la nuit et la pavillon de la Princesse est situé au
milieu de la forêt, cette scène a donc un caractère surnaturel et prend une allure
de conte, on imagine le duc errant dans la forêt seul dans l’obscurité attiré par la
lumière du pavillon de la Princesse.
Les fenêtres ouvertes symbolisent
l’accessibilité de la Princesse, elle s’ouvre inconsciemment au duc.
Le duc est
submergé par ses émotions « un trouble et une émotion qu’il est aisé de se
représenter », avec « qu’il est aisé de se représenter » la narratrice crée un lien
avec le lecteur, ils épient ensemble le duc épiant à son tour la Princesse.
Le duc
se cache derrière une porte pour ne pas être vue de la Princesse et pouvoir
l’épier à sa guise, la porte symbole les dernières résistances de la Princesse qui
tente de résister à l’emprise du duc.
Cette dernière est seule dans son cabinet et se crois à l’abris, elle ne prend donc
plus de précautions pour cacher sa passion.
Elle est d’une « admirable beauté »
pour le duc fou amoureux, ses sentiments sont si forts qu’ils vont jusqu’à lui
causer un trouble physique et à lui faire faire perdre le contrôle de lui-même.
La
Princesse est à demi-dévêtue à cause de la chaleur, la scène revêt ainsi un
caractère érotique avec l’admirant à sa guise, c’est la première fois qu’il la voit
dans cet état.
Chaleur peut aussi symbolisée la flamme de la passion suffoquant
les personnages dans cet endroit clos.
La Princesse est sur un lit, elle semble
comme inviter le duc à se joindre à elle.
Depuis le début de la scène, elle envoie
inconsciemment des signes au duc : fenêtres ouvertes, demi-nudité, lit.
Elle
semble comme avoir conscience de la présence du duc ressentant sa passion
intense à travers les murs.
La Princesse est en train de jouer avec des rubans
arborant les couleurs du duc, c’est encore un moyen de montrer sa passion au
duc à travers une activité à priori banale.
Puis elle va manipuler une canne ayant
appartenu au duc, cela montre un désir de possession de ce dernier incarné par
cet objet lui ayant appartenu.
La Princesse n’a pas accès au duc donc se le
représente à travers un objet, c’est sa manière de vivre sa passion sans avoir à
se justifier moralement (symbole phallique ?).
La Princesse de Clèves avait pris
cette à la sœur du duc discrètement « sans faire semblant de la reconnaitre »,
cela rappelle l’épisode où le duc de Nemours dérobe un tableau de la Princesse à
son insu.
Ici les rôles s’inversent et c’est elle qui vole un objet ayant appartenu
au duc, un parallèle se crée entre les 2 personnages montrant la réciprocité de
leur passion.
La Princesse achève son ouvrage avec « grâce » et « douceur »
cette attention montre encore une fois sa passion, elle traite l’objet le
représentant avec beaucoup de soin et de douceur ce qui traduit une véritable
volonté de satisfaire le duc.
Les sentiments de son....
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