Étude linéaire J.L Lagarce, Juste la fin du monde, première partie 1990 Scène 8

« Français Étude linéaire n°3 02/10/2023 J.L Lagarce, Juste la fin du monde, première partie 1990 Scène 8 Introduction type :  Pièce influencée par la tragédie, le mouvement tragique et inspiré des pièces antiques  Une pièce de Lagarce  Pièce a dimension tragique comme Abel et Cain  La mère a un rôle à jouer dans la temporisation  C’est au tour de la mère de se confier à Louis  Quasi soliloque car Louis reste silencieux et la mère monopolise la parole On va se demander dans quelle mesure la mère proposet-elle une analyse de la crise familiale qui repose sur les relations au sein de la fratrie mais aussi sur son rôle de mère ?  L1-14 : La mère omnisciente qui comprend ses enfants et leurs relations et donne une sorte de mode d’emploi sur elle et ses enfants  Dans ce premier mouvement la mère montre son rôle au sein de la famille et se présente comme le pivot central de la famille.  « Je / me » la forte présence de la première personne et la modalisation « Je connais / je sais / je saurais ».  Épanorthose l1-2 « Cela ne me regarde pas », « Je me mêle souvent de ce qui ne me regarde pas » c’est une révélation qui ressemble à de l’honnêteté, c’est une sorte de prétérition la mère adopte le ton de la confidence comme si elle se dévoilait.  Avant de s’attaquer à ses enfants, elle s’attaque elle-même.  En révélant tout ça elle s’affirme comme un personnage important dans la relation familiale.  Elle utilise les différents temps verbaux pour montrer qu’elle maitrise le passé et le présent.  Le polyptote et épanorthose « sait » et « comment est-ce que je ne saurais pas » qui valide la légitimité de son avis, elle fait des questions rhétoriques, elle se pose comme un pion essentiel de la pièce.  Le conditionnel et la répétition de deviner montre que même si elle n’avait pas les évènements elles les devineraient grâce à la science infuse.

L4-11-15-25  Elle sait le désir de ses frères et sœur de parler/ communiquer.  Les négations et le conditionnel révèle la présence du non-dit au cœur de la communication familiale.  La mère a peut-être une part de responsabilité dans ces non-dits. L12 elle présente la volonté de ses enfants comme une vérité, elle se présente à Louis comme celle qui a les clefs de la relation familiale.  L15-25 : La mère va révéler les quêtes de communication d’Antoine et de Suzanne et en le faisant elle va montrer qu’elle les connait et les comprends, il s’agit d’observer Antoine et Suzanne à travers la POV de la mère  La progression est un passage du « je » au « ils » et comprend qu’il s’agit de donner des clefs de compréhension d’Antoine et de Suzanne.  Polyptote « expliquer / expliquerons » qui est un rappel de la difficulté de la communication familiale « ils voudront » place la démarche de communication dans la potentialité, l’espoir que ça arrive.  Cette thématique de la parole désignée.... »